Hyppolite Kanambe connu aussi sous le nom de Joseph
Kabila Kabange est-il vraiment le problème de la RDC ? Est-il vraiment la
cause de la misère quotidienne des Kongolais ?
Bien avant l’occupation coloniale, que l’on a surnommée la colonisation,
nos pères, lorsqu’il arrivait un malheur dans le pays, se réunissaient pour réfléchir
et creuser dans le fond du problème afin de savoir quelle est la source du malheur qui
s’abat sur le pays. Tous les notables (les élites) du pays étaient convoqués auprès
de celui ou de celle qui était le garant de la nation, chacun parlant à son
tour, dans le but de trouver la cause profonde du problème qui apporte le malheur
dans le pays. La source ou la cause première du problème permettait de le
résoudre complètement et définitivement.
Pour résoudre efficacement un problème ou pour
mettre définitivement un terme à un malheur qui s’abat sur le pays, c’est à partir
de la source ou de la cause profonde (la racine) qu’il faut s’y prendre, et non
pas à partir des conséquences du problème. Malheureusement,
depuis la fin de l’occupation coloniale Belge jusqu’à nos jours, l’intelligentsia Kongolaise qui gère la chose publique ainsi que les leaders qui y participent et l’élite qui y aspirent, tous s’attaquent le
plus souvent aux conséquences d’un problème, voire même aux effets des conséquences
d’un problème : les symptômes du problème.
Et pourtant, une vieille sagesse Bantu nous apprend ceci: "pour éliminer les mauvaises herbes de
votre champ, il faut les déraciner. Si
vous coupez seulement la partie qui émerge du sol, toutes les mauvaises herbes vont
repousser à la prochaine pluie."Dans un passé très récent, le maréchal Mobutu fut pointé du doigt comme étant la cause des problèmes du Zaïre. Contrairement à quelques sages citoyens Zaïrois, la quasi totalité de l’intelligentsia Zaïroise passée dans l’opposition désigna Mobutu comme étant le problème du Zaïre et la cause des malheurs du Zaïrois. Puis les leaders d’opinion, les leaders politiques et autres, les universitaires ainsi que la grande majorité des intellectuels furent de même.
En Automne 1996, pendant que les Zairois vociféraient, hurlaient et bavardaient au sein de la Conférence Nationale Souveraine, les populations Rwandophones prennent les armes dans les Kivu afin de réclamer une nationalité Zaïroise leur accordée en masse illégalement par le maréchal Mobutu et remise en cause plus tard par le parlement Zairois.
Au 45ieme jour des revendications des peuples Rwandophones en armes, une pseudo-rébellion voit le jour. Selon son porte parole, un certain Laurent Désire Kabila, l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo lance une campagne militaire pour libérer les Zairois du problème Mobutu qui serait la cause de leur malheur.
Déjà à l’époque, nous étions de ceux-là qui demandaient à nos frères et soeurs du Zaïre de ne pas soutenir cette campagne militaire. Nous étions ceux qui demandaient aux Zairois de ne pas répéter machinalement et mécaniquement ce que les medias dominants et leurs gouvernants voulaient faire avaler à toute la planète : à savoir que le maréchal Mobutu était le problème du Zaïre, qu’il était la cause de la misère du peuple Zairois.
L’intelligentsia Zaïroise ensemble avec les différents leaders, l’élite et les intellectuels du grand Zaïre réussirent à convaincre le peuple d’accueillir l’AFDL et que cette Association d’aventuriers armés (dixit LDK) était la solution des problèmes de la nation Zaïroise.
Qu’une fois à Kinshasa, l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo dirigera avec eux.
Nous tenons à souligner que durant les premières semaines de cette pseudo-rebellion, toute la population Zaïroise n'en voulait pas du tout.
La campagne militaire de l’AFDL fut soutenue par une super-campagne médiatique internationale (medias mensonge).
L’ambiance de l’époque avait deux pôles : pour ou contre l’AFDL. Dans cette ambiance bipolarisée, dans la communauté Zairoise de Bruxelles tres politisée , nos dires de jeune citoyen Zaïrois originaire de l'Equateur ne faisaient pas le poids face aux péroraisons des Mindele et des puissants medias mensonges ; Mobutu était la source des malheurs et des problèmes du Zaïre par conséquent, il fallait qu’il parte, et voir même qu’il meurt.
Toujours à Bruxelles, dans cette meme communauté très politisée des Zaïrois, nous fumes traités de Mobutiste par certains et de nostalgiques du règne de Mobutu par d’autres.
Les intellectuels et les différents leaders politiques Zaïrois ne réfléchissaient plus. Ils abandonnèrent la raison ainsi que la réflexion pour embrasser l’émotion et les sentiments. Parmi eux, certains espérèrent secrètement partager le gâteau Zaïrois avec l’AFDL.
Le 17 Mai 1997, Kuku Gbendu est parti. Elombe Sese quitte son Zaïre par la fenêtre. L’AFDL prend les commandes de la république et affirme qu’elle va améliorer le quotidien des Kongolais. La république du Zaïre devient la République Démocratique du Congo.
Seize années plus tard, le 17 Mai 2013, le quotidien des Kongolais est un cauchemar. Tous les indicateurs sociaux de la République Démocratique du Congo sont au rouge. Les frontières de ce grand pays sont devenues des véritables passoires. Y entrent qui le veulent!
Des pans entiers de cette République « Démocratique » échappent au contrôle de l’état, et des étrangers armés jusqu’aux dents y font la loi. Dans Kinshasa la capitale, des gangs de voyou surnommés Kuluna font régner l’insécurité dans plusieurs cités de la ville.
Seize années après le départ de Mobutu, le pays se porte seize fois plus mal.
Aujourd'hui, les Kongolais regrettent l’époque de Mobutu.
Et comme dans les années 90s, contrairement à quelques sages Kongolais, la quasi totalité de l’intelligentsia Kongolaise passée dans l’opposition désigne Joseph Kabange Kabila aka Hyppolite Kanambe comme étant le problème de la RDC et la cause des malheurs du Kongolais. Tous les leaders d’opinion, les leaders politiques et autres, les universitaires ainsi que la grande majorité des intellectuels font de même.
Nous, nous disons que Joseph Kabila Kabange aka Hyppolite Kanambe n’est pas le problème Kongolais, ni sa cause profonde. Il fait parti du problème car être dirigé par un étranger est une malédiction mais il n’est pas la source ou la racine du probleme.
Au 45ieme jour des revendications des peuples Rwandophones en armes, une pseudo-rébellion voit le jour. Selon son porte parole, un certain Laurent Désire Kabila, l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo lance une campagne militaire pour libérer les Zairois du problème Mobutu qui serait la cause de leur malheur.
Déjà à l’époque, nous étions de ceux-là qui demandaient à nos frères et soeurs du Zaïre de ne pas soutenir cette campagne militaire. Nous étions ceux qui demandaient aux Zairois de ne pas répéter machinalement et mécaniquement ce que les medias dominants et leurs gouvernants voulaient faire avaler à toute la planète : à savoir que le maréchal Mobutu était le problème du Zaïre, qu’il était la cause de la misère du peuple Zairois.
L’intelligentsia Zaïroise ensemble avec les différents leaders, l’élite et les intellectuels du grand Zaïre réussirent à convaincre le peuple d’accueillir l’AFDL et que cette Association d’aventuriers armés (dixit LDK) était la solution des problèmes de la nation Zaïroise.
Qu’une fois à Kinshasa, l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo dirigera avec eux.
Nous tenons à souligner que durant les premières semaines de cette pseudo-rebellion, toute la population Zaïroise n'en voulait pas du tout.
La campagne militaire de l’AFDL fut soutenue par une super-campagne médiatique internationale (medias mensonge).
L’ambiance de l’époque avait deux pôles : pour ou contre l’AFDL. Dans cette ambiance bipolarisée, dans la communauté Zairoise de Bruxelles tres politisée , nos dires de jeune citoyen Zaïrois originaire de l'Equateur ne faisaient pas le poids face aux péroraisons des Mindele et des puissants medias mensonges ; Mobutu était la source des malheurs et des problèmes du Zaïre par conséquent, il fallait qu’il parte, et voir même qu’il meurt.
Toujours à Bruxelles, dans cette meme communauté très politisée des Zaïrois, nous fumes traités de Mobutiste par certains et de nostalgiques du règne de Mobutu par d’autres.
Les intellectuels et les différents leaders politiques Zaïrois ne réfléchissaient plus. Ils abandonnèrent la raison ainsi que la réflexion pour embrasser l’émotion et les sentiments. Parmi eux, certains espérèrent secrètement partager le gâteau Zaïrois avec l’AFDL.
Le 17 Mai 1997, Kuku Gbendu est parti. Elombe Sese quitte son Zaïre par la fenêtre. L’AFDL prend les commandes de la république et affirme qu’elle va améliorer le quotidien des Kongolais. La république du Zaïre devient la République Démocratique du Congo.
Seize années plus tard, le 17 Mai 2013, le quotidien des Kongolais est un cauchemar. Tous les indicateurs sociaux de la République Démocratique du Congo sont au rouge. Les frontières de ce grand pays sont devenues des véritables passoires. Y entrent qui le veulent!
Des pans entiers de cette République « Démocratique » échappent au contrôle de l’état, et des étrangers armés jusqu’aux dents y font la loi. Dans Kinshasa la capitale, des gangs de voyou surnommés Kuluna font régner l’insécurité dans plusieurs cités de la ville.
Seize années après le départ de Mobutu, le pays se porte seize fois plus mal.
Aujourd'hui, les Kongolais regrettent l’époque de Mobutu.
Et comme dans les années 90s, contrairement à quelques sages Kongolais, la quasi totalité de l’intelligentsia Kongolaise passée dans l’opposition désigne Joseph Kabange Kabila aka Hyppolite Kanambe comme étant le problème de la RDC et la cause des malheurs du Kongolais. Tous les leaders d’opinion, les leaders politiques et autres, les universitaires ainsi que la grande majorité des intellectuels font de même.
Nous, nous disons que Joseph Kabila Kabange aka Hyppolite Kanambe n’est pas le problème Kongolais, ni sa cause profonde. Il fait parti du problème car être dirigé par un étranger est une malédiction mais il n’est pas la source ou la racine du probleme.
En réalité, Il n’est que la partie très visible du problème. Certains disent même disent même qu’il n’est que la conséquence du problème Congolais (qu'il serait même que le symptôme du problème).
Mais affirmons les choses selon les émotions du moment; Si JKK aka HK est le problème Congolais, quelle est la cause profonde ou les causes profondes de ce problème ?
Dans la gestion de la qualité en management, JKK aka HK est une pépite d’or parce qu’il est le problème et que tout problème est une opportunité et un facteur de progrès pour peu qu’il ne se reproduise plus. Chaque problème a une histoire et le problème ainsi découvert permet de retracer son historique : le pourquoi, le comment, etc., de son existence.
Exactement comme les ancêtres bantus, on par du constat qu'il est plus judicieux de traiter la cause d'un probleme que d'en traiter les symptomes immédiats. Puis qu'analyser la cause d'un problème permet d'en déterminer une solution définitive, et donc, empêcher qu'il ne se reproduise de nouveau.
Les Kongolais sont donc dans l’obligation de dépassionner le débat pour rechercher la cause (ou les causes) objective et profonde du problème Joseph Kabila aka Hyppolite Kanambe. Il y a une sagesse dont les ex Zaïrois sont très friands lors de leurs différents débats sur la situation de leur pays : Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence.
Dans l’état actuel des choses en RDC, n’importe quel Kongolais qui deviendrait président ne pourra rien faire pour les Kongolais. Il/elle lui sera impossible de faire de la RDC un pays ou il fait très bon vivre pour les Kongolais d’abord puis pour les étrangers qui y vivent. Seul un envoyé de la Providence en serait capable.
Tout simplement parce qu’il existe en RDC une machine dotée d’une mécanique très bien huilée qui fonctionne depuis 1885 pour les intérêts de certains groupes financiers internationaux (Nous pouvons même dire que c’est au 12 septembre 1876 lors de la Conférence Géographique de Bruxelles). Jusqu'à aujourd’hui, cette machine n’a pas de difficulté à écraser toute personne qui représente un danger pour les intérêts des groupes financiers à qui elle appartient et pour qui elle roule. La majorité des composantes de cette machine sont des hommes et des femmes 100% Kongolais.Tous Kongolais qui se met au service de l’entretien de son système mécanique est élevé dans la société, cité en exemple, reçoit les honneurs et obtient des fonctions hautement importantes.
Cette machine a réussi à aliéner les Kongolais
depuis plusieurs générations.
Ainsi nous affirmons, sans être les premiers en la matière, que l’aliénation est la cause profonde du problème Congolais et des malheurs qu’ils vivent. C'est cette alienation qui a pondu le problème Hypolithe Kanambe.
Ainsi nous affirmons, sans être les premiers en la matière, que l’aliénation est la cause profonde du problème Congolais et des malheurs qu’ils vivent. C'est cette alienation qui a pondu le problème Hypolithe Kanambe.
Selon le dictionnaire de la langue française, le
Petit Robert, L’aliénation est "le
fait de céder ou de perdre (un droit ou un bien naturelle) ".
Elle est également : "L'état
de l `individus qui, par suite des conditions extérieures (économiques,
politiques, religieuses), cesse de s'appartenir, est traité comme une chose, devient
l'esclave des choses et des conquêtes ... ". Lorsque nous juxtaposons
ces définitions et l'histoire des Kongolais, Il nous apparait qu’ils ont
longtemps été des hommes et des femmes aliénés et dans une certaine mesure continuent
de l'être encore. En RDC, L'aliénation est le fait de l’occupation (la colonisation) qui par différentes méthodes a eu à
transformer l’occupé Congolais en un aliéné culturel. Dans ce cas, l’aliénation
est: "L'état de
l `individus qui, par suite des conditions extérieures (économiques,
politiques, religieuses), cesse de s'appartenir, est traité comme une chose,
devient l'esclave des choses et des conquêtes ... ".
Dans son ouvrage Le portrait du colonisé précédé de celui du colonisateur
publié en 1957 aux éditions Buchet-Chastel, l’essayiste et écrivain
Franco-Tunisien Albert Memmi fonde sa définition du système colonial sur
l'idéologie et néglige l'aspect économique cher a tout les défenseurs de la
colonisation. Pour lui, la colonisation est une entreprise de déshumanisation
et de dépersonnalisation où toutes les
valeurs et toutes les institutions propres aux peuples colonisés ont été
systématiquement bafouées, sinon détruites. Il écrit ceci : " tant qu'il supporte la colonisation,
la seule alternative possible pour le colonisé est l'assimilation ou la
pétrification .... Ajoutons maintenant qu'il dispose de moins de son passé. Le
colonisateur ne lui en a même jamais connu…. De même que la mémoire de
l'individu est le fait de son histoire et de sa physiologie, celle d'un peuple
repose sur ses institutions. Or les institutions du colonisé sont mortes ou
sclérosées. Celle qui garde une apparence de vie, il n'y croit guère. Il
vérifie tous les jours, leur inefficacité, lui arrivant d'en avoir honte comme
d'un monument ridicule et suranné. Toute l'efficacité au contraire, tout le
dynamisme social semble accaparés par les institutions du colonisateur"
Pour le psychiatre et essayiste Martiniquais Frantz Fanon, l'aliénation est le fait que le groupe infériorisé
admette que ces malheurs procèdent directement de ses caractéristiques raciales
et culturelles.
" Culpabilité et infériorité sont les
conséquences habituelles de cette dialectique. L'opprimé tente alors d'y
échapper d'une part en proclamant son adhésion totale et inconditionnelle aux
nouveaux modèles culturels, d'autre part en prononçant une condamnation
irréversible de son style culturel propre ".
Cheikh Anta Diop, que l'on ne presente plus, va plus loin encore. Pour aborder
le problème de l'aliénation. En effet, pour cet historien,
Anthropologue, visionnaire et homme politique Sénégalais :
" ... Le
but est d'arriver en se couvrant du manteau de la science, à faire croire au
Nègre qu'il n'a jamais été responsable de quoi que ce soit de valable, même pas
de ce qui existait chez lui. On facilite ainsi l'abandon, le renoncement à
toute aspiration nationale chez
les habitants, et on réconforte les réflexes de subordination chez ceux qui
étaient déjà aliénés... l'aliénation culturelle est une arme, un moyen
d'assujettissement et de domination. Que ce soit chez les noirs restés sur le
continent ou chez ceux arrachés à la mère patrie... la perte d'identité et le
reniement de soi sont des réalités que personne ne peut occulter.
... Il
s'agit ici de l'antillais et du Noir en général qui sont des aliénés parce
qu'infériorisés ou se considérant comme tel, du fait de l'esclavage et de la
colonisation. Dans " la société colonisée déséquilibrée et adultérée
" donc l'avancement social était (et est encore malheureusement) lié à la
perméabilité aux idées et
aux comportements des maîtres ou des anciens maîtres.
Faire
plaisir aux européens et a la dite communauté internationale est une gloire
pour eux. Ils aiment vivre sous la tutelle intellectuelle des Européens. Pire
encore, un aliéné s’autocensure pour plaire aux européens.
L’homme politique et poète
Martiniquais Aimé Fernand David Césaire est l'un des fondateurs du mouvement litteraire de la negritude.
Il fut aussi un anticolonialiste résolu. Il a eu à écrire
ceci :
" Il ne
suffit pas de proclamer le droit à la liberté d'une race pour qu'elle devienne
aussitôt effective. De même, lorsqu'on décide qu'il est désormais bon et
légitime d'être nègre, on n'est pas automatiquement débarrassé des aliénations
qui vous entravent depuis des siècles.
Et Cheikh Anta Diop de renchérir: Je crois que le mal que l’occupant nous a
fait n’est pas encore guéri, voilà le fond du problème. L’aliénation culturelle
finit par être partie intégrante de notre substance, de notre âme et quand on
croit s’en être débarrassé on ne l’a pas encore fait complètement.
Devant ses juges de la Court International à la
Haye, au Pays-Bas, le président Ivoirien Laurent Gbagbo dira ceci : A nos
enfants, nous dirons donc ceci : nous avons essayé de vous laisser une autre
Afrique, une voie en dehors de celle imposée par le colonialisme, nous avons
essayé de ne pas vous laisser en héritage le statut de peuple à terre. Hélas
!... Nous avons été férocement combattus par beaucoup de nos propres frères et
sœurs. Ces derniers se sont opposés à nous plus que les maîtres dont ils sont
l’émanation et donc des alliés objectifs. Et en matière de combat d’un peuple,
il n’y a pas plus redoutables adversaires que ses propres congénères. C’est
ainsi que nous avons dû faire face simultanément à deux fronts : celui de
notre propre peuple et celui des loups du monde extérieur. Un front solidement
uni par les liens de sujétion, de fascination voire de subjugation que les
dominateurs ont exercé et exercent sur la partie la plus arriérée et la plus
aliénée de notre peuple.
Or, il est un fait, c’est que la
force d’un pays c’est son peuple et la force d’un peuple, c’est sa jeunesse ! Complexer, aliéner la
jeunesse d’un peuple et vous aurez cette nation sous votre domination pendant
bien longtemps.
Le togolais Édouard Kodjovi Kodjo (aka Edem Kodjo), ancien secrétaire
général de l’O.U.A a eu à dire ceci: « Si
vous contrôlez l’éducation d’un peuple pendant 10 ans, vous le contrôlerez pendant 100
ans ! » Les pays colonisés et dits émergeants du
monde ont eu à le comprendre. Car tous, du Brésil à la Chine, en passant par
l’Afrique du Sud, l’Inde et la Turquie… ont changé leur programme scolaire. La
maternelle, le primaire, le secondaire, l’université et les grandes écoles de
formation ne sont plus des lieux de propagande de la pensée occidentale subjective.
Faire
plaisir aux européens et a la dite communauté internationale est une gloire
pour les gouvernants, l’intelligentsia, l’élite, les leaders et les
intellectuels Kongolais. Ils aiment vivre sur la tutelle intellectuelle des
Européens. Pire encore, comme des aliénés, ils s’autocensurent pour plaire a la
dite communauté internationale au détriment des exigences des Kongolais et des
intérêts de la RDC.
Cela
s’appelle en terme claire la trahison. Et comme le Congo n’a jamais connu la
fin réelle de son occupation par la Belgique, nous diront que ce sont des
collabos.
Nous, nous les classons dans deux catégories : LES
COLLABOS (TRAITRES) CONSCIENTS ET LES COLLABOS
(TRAITRES) INCONSCIENTS.
Le professeur Togolais Jean-Charles Coovi Gomez nous donne une très bonne
définition du collabo. Il nous dit ceci : Le collabo est celui qui s’engage
dans une démarche politique, intellectuelle et spirituelle consciente ou
inconsciente qui consiste à faire passer comme vitales, parce que naturelles,
les relations étroites, les relations sentimentales et les relations intimes
avec ceux qui nous dominent. La collaboration c’est la défaite de l’esprit et
de la pensée parce que le collabo considère que son peuple a le monopole de
l’idiotie et de l’imbécillité tandis que les autres peuples ont le monopole de
la matière grise.
Comme le lecteur peu le déduire, le COLLABOS-INCONSCIENT est le plus
dangereux pour la RDC.
La délivrance et la liberté sont d’abord et avant
tout mentales et spirituelles.
Ainsi donc, Joseph Kabila Kabange aka Hyppolite Kanambe n’est pas la cause profonde du problème de la RDC de même que Mobutu Sese Seko ne l’était pas aussi. C’est l’aliénation qui est la cause profonde. Comment déraciner l’aliénation ? Cher lecteur, nous ne réinventons pas la roue, ni l’eau chaude.
Il y a plus de deux siècles, les aïeux des Kongolais ont été forcés de signer avec
leur propre sang les traités de cessions de souveraineté au roi des Belges Léopold
II. Ces traités de cession de souveraineté ont une valeur beaucoup plus
spirituelle que juridique. A l’indépendance, la Belgique aurait du remettre le
pouvoir a ses ayants droit. Mais n'oublions pas que durant l’occupation coliniale, certains chefs ont été destitués, arrêtés, emprisonnés et
remplacés par des notables et des chefs plus dociles, plus soumis à la Belgique.
Plusieurs chefferies avaient des usurpateurs à leur tête placés par les
Belges. Sans oublier que l'occupant Belge avait eu aussi à fabriquer des chefferies sur des
terres qui appartenaient déjà à d’autres chefferies.
Ceci nous ramène au dictionnaire de la langue
française, le Petit Robert, qui définit l’aliénation comme étant "le fait de céder ou de perdre un droit naturelle
… Voila la première aliénation Congolaise dans
l’histoire de la RDC.
A partir de 1947, au Congo Belge, des notables
congolais nommés par les occupants(les Belges) siègent aux conseils
consultatifs.
Article de FREMONSA
(a suivre)
http://manuscritdepot.com/a.freddy-monanga.1.htm
7 comments:
Félicitations pour la qualité de votre analyse qui correspond absolument à ma vision de la situation du Congo notre pays, je dis bien à 100% de ma vision.Je ne vous poserai pas des questions non pas du tout, mais si j'avais à faire ce serait de vous compléter, mais là non plus je n'ai rien à ajouter d'original qui n'ait pas été dit par le Maître Cheikh Anta DIOP ou tous les éminents chercheurs et politiques que vous avez cité: Césaire, Fanon ... Cependant je peux vous dire Bravo sans risquer d'être contredis! KAZADJ Nanshabalowa.
Je viens de vous lire et comme il s'agit de l'histoire, il serait honnete de ne pas souligner que 16 ans plutard le pays se trouve dans un trou sans faire remarqueret reconnaitre qu'une annéee aprés avoir été chassé du pouvoir, les mobutistes ont foutus la merde un certain 02 aout 1998 en soutenant les même qui les avaient chassés du pouvoir pour faire partir Mzee Kabila et nous enfoncer dans le trou.
Wandjo
Bonjour et merci pour ce travail d'analyse que je trouve pertinent.Dans l'axe de progression sur la désaliénation, j'aurais deux questions à vous poser, primo quelles sont pour vous les exemples kongolais ou africains à suivre et secundo comment mettre sur pied une dynamique allant dans ce sens ? Je vous remercie et que Dieu vous bénisse !
Ne me lisez pas avec votre Coeur mais, s'il vous plait, lisez moi avec votre cerveau.
Merci d'avance pour votre bonne comprehension
Comme je le dis dans l'article, je ne suis pas le premier a stigmatiser l'ALIENATION comme etant le vrai problem de la RDC (ou la cause profonde du Malheur des Kongolais). Il n'est pas question de reiventer la roue avec cette article. Les solutions sont nombreuses. Il suffit de lire ou d'ecouter des Africains comme Patrice Emery Lumumba, Cheick Anta Diop, Theophile Obenga, Ama Mazama, Mbombog Mbog Bassong, Jean-Philippe Omotunde, Juliette Smeralda, Jean-Charles Coovi Gomez, Molefi Asante, Joseph Mukungubila Mutombo, Simon Kimbangu, Doumbi Fakoli, etc.....La liste est longue.
Cher Freddy, je suis desole que l'homme africain se refere tjs aux causes externes, lointaines et souvent les memes pour expliquer sa derive; cela est bien domage. Le Congo n'est pas la seule terre qui vit sous domination des puissants de ce monde. Nous suivons tous les discours des politiques francais qui se pleignent d'un systeme politique ronge par la corruption et le clientelisme....ils se plaignent d'etre ligotes mains, pieds et cerveaux par un systeme mafieux, tenant les banques et medias de maniere monopolistique. Ils possedent et controlent tout....Nous assistons a une nouvelle generation des francais qui se mettent a rejeter un systeme etabli...je sais que vous me direz que l'education, l'echelle des valeurs n'est pas la meme. Je crois en me disant ca, vous auriez epingler un aspect important de notre probleme. Je crois certains peuples d'Afrique ont bien assumer et orienter leur decolonisation qui est economique, social, politique, mais aussi psychologique...Quand Mobutu s'en etait donne a une corruption massive de sa classe politique, il savait certes ou soupconnait a peine les consequences, mais ne pouvait imaginer la portee du desastre...c'est cette generation ou sa descendance qui sont entre autre aux commandes et servant des references....c'est ca que nous payons...la lutte pour la decolonisation commencee par l'authenticite devrait etre tres axee et profondement orientee vers le bien etre future de nos populations...mais helas cela resta simple discour...
Félicitation au bloguer, je toujours pensais au changement du système éducatif laissé par les colons , ma comment pouvons nous changer notre système éducatif? commençant par l'études primaires, secondaire , humanitaires et universitaires?
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