Monday, July 8, 2013

APRES LES FARDC, LE M23 HUMILIE ENCORE LES KONGOLAIS


Article de Freddy Monanga

Incroyable mais vrai…… !
Le représentant du M23 en France, “le colonel” Epenge a gagné son procès contre les “combattants de Paris”.


Mr. Jean-Paul Epenge


“Le colonel” Jean Paul Epenge est un pure Kongolais très bien connu des Kongolais pour avoir été un célèbre comédien comique durant les années 80s et 90s à Kin : c’est à dire Kinshasa la capitale de la RDC. Nous pensions qu’il avait prit sa retraire.

Nous nous trompions. Le voila qui tente un retour sur la scène avec comme entrée spectaculairement comique le titre ou le grade de COLONEL dans le groupe M23 : cette fois-ci c’est un groupe de génocidaires, et non pas théâtral, qui jalonne sa route à travers la ville de Goma, le Nord Kivu et le Sud Kivu de meurtres et de carnages dans une orgie de tueries incluant l’abattage systématique de millions de civils Kongolais tout âges confondus.
Comme vous pouvez le constater, cette fois-ci notre comique ne fait plus rire les Kongolais.

Chers lecteurs, nous sommes éberlués, nous sommes sans voix, stupéfiés et bouche bée face à cette nouvelle. Nous qui avons du sang Kongolais qui coule dans nos veines, nous avons eu honte de nous même. Bien que seul en face de la nouvelle, notre corps fut revêtu du boubou de la honte (Soni mingi).

 

Nous n’arrivons pas a comprendre que le Mercredi 3 juillet 2013, devant la 12e chambre correctionnelle du tribunal de Bobigny (Bobigny, une commune Française située dans le département de la Seine-Saint-Denis, dans la banlieue Nord-est de Paris), le Président de ce tribunal aurait condamné un combattant Kongolais face à un membre du groupe des génocidaires appelé M23.
 
Selon les différents rapports de l’ONU et des ONG, cette association de génocidaires Rwandophones est à la solde du gouvernement et du président Rwandais Paul Kagamé. Ces faits atroces du Génocide Kongolais sont aujourd’hui universellement connus grâce toujours aux différents rapports des experts des Nations Unies, aux différents rapports annuels du comite des sanctions de l’ONU sur la RDC, aux rapports et témoignages des ONG Kongolaise et non Kongolaise.

Le combattant en a prit pour six mois de prison ferme, et devra verser au “colonel” Epenge la somme de 2500 euros pour préjudice moral. Quoi ? Ils ont dit préjudice moral. Mama na ngayi éééé ! Nous sommes en plein cauchemar tout en étant éveillé.

Le combattant Kadisha Katutu Papy s’est retrouvé seul dans le box des accusés et seul dans ce tribunal. Et en face de lui, les sympathisants de la cause que défend “Le colonel”, sa famille et ses amis seraient venus nombreux soutenir le comique métamorphosé en représentant et amis des génocidaires.

Il n’y aurait eu seulement que deux membres de la famille biologique du combattant présent dans la salle. Le pire dans l’histoire est que le combattant a eu à demander pardon au “colonel” Epenge et à sa famille. Un Kongolais qui demande pardon à un individu, soit disant Kongolais aussi, qui prend plaisir à s’unir et se faire l’ambassadeur de ceux-là même qui massacrent en masse, terrorisent, mutilent, humilient, violent, assassinent les Kongolais au nom de la libération de la nation Kongolaise.
C’est le monde à l’ envers, cela dépasse notre entendement.

Mais où étaient donc les combattants, les résistants, les Kongolais, les Congolais, les Kongolaises et les congolaises de Paris, de la France ?

Si les avocats Kongolais se sentaient solidaire avec ce mouvement de combattants-résistants, ce jeune homme aurait surement bénéficié des services d’un ou plusieurs avocats Kongolais. Et nous sommes certains que ce représentant des tueurs du M23 aurait même été expulsé de la France ou carrément envoyé en prison. Car la France est signataire de plusieurs conventions et chartes internationales, et dispose de tous les outils juridiques nécessaires qui auraient pu permettre de faire condamner le M23. Il y avait même la possibilité de mettre le M23 sur la liste des organisations indésirables sur le sol Français pour cause de GENOCIDE. En France, les dispositions concernant le génocide sont traitées dans l'article Génocide en droit penal Francais. Des lois, appelées « dispositions non codifiées relatives aux violations graves du droit international humanitaire », donnent compétence aux tribunaux français de juger aussi des crimes de génocide commis dans d'autres pays dans certaines circonstances.

Malheureusement la majorité des Kongolais dans la diaspora ne se sentent pas solidaire des combattants-résistants. Mais il y aussi un point très important à soulever ; il s’agit du fait que ceux qui se sont accaparés de la lutte de libération de la RDC et des qualificatifs de combattants-résistants sont tres limités dans leurs moyens d’actions. Pour avoir une lutte de libération efficace, il aurait été préférable d’avoir toutes sortes de compétences parmi les combattants-résistants.
Les termes combattant et résistant ont prit une connotation pas tres propre dans la diaspora Kongolaise. Résistants et combattants sont devenus synonyme de politiciens opportunistes, Kongolais opportunistes, amis de la polémique, braillards, tapageurs, apprentis politiciens, casseurs et ceux qui font un appel du pied à joseph Kabila aka Hippolithe Kanambe.

Alors certains dans la diaspora ont décidé de mener leur lutte tout seul ou dans un groupe de quelque Kongolais et dans certains cas ils s’associent à quelques étrangers sympathisants.

Nous pouvons affirmer avec certitude que toutes ces différentes façons de lutter ne sont pas efficaces et s’essoufflent à terme.

Pour une lutte efficace, l’application de la devise Belge qui dit que l’UNION FAIT LA FORCE serait la solution ideal. L’union dans la diversité comme dans une équipe de football. Tous les membres de l’equipe ne sont pas gardien de but, tous ne sont pas milieu de terrain, tous ne sont pas des attaquants, tous ne sont pas des défenseurs, tous ne sont pas entraineurs ni médecins soigneurs, mais tous sont unis dans le but de gagner des matchs.

Tout les Kongolais doivent se mettre en ensemble, toutes les compétences Kongolaises sont extrêmement importante pour libérer la RDC et changer positivement les choses en RDC dans l’intérêt des Kongolais qui vivent sur la terre de leurs ancêtres.

Pour un combat efficace et intelligent, pour une résistance efficace et subtile, les Kongolais de toutes les compétences et de plusieurs spécialités doivent se mettre ensemble. Il est impératif d’organiser des conférences de presses, des séminaires, des rencontres durant lesquels seraient impliqués et très actif des Kongolais (et même certains Africains) historiens, sociologues, journalistes de profession, politologues, économistes, professeurs d’universités, encadreurs des jeunes des banlieues, avocats, écrivains, etc.

Et surtout sensibiliser les jeunes, de 10 a 25 ans, car on ne fait pas du neuf avec du vieux. Les jeunes sont souvent audacieux, passionnés, impliqués à 100% et convaincus lorsqu’ils se lancent dans un combat ou lorsqu’ils défendent une cause. Les adultes ou les plus de 30 ans, pour diverses raisons, n’agissent pas comme les jeunes. Toutes les grandes révolutions du monde qui ont réussi ont été des mouvements des jeunes avec les adultes (les vieux) dans les coulisses pour accompagner et guider. Une sagesse nous apprend ceci : «Le conseil d’un vieil homme vaut mieux que la bravoure d’un jeune

Mais pour capter l’attention des jeunes et qu’ils épousent la cause pour qu’ils se lancent dans la résistance ou dans le combat, il faut qu’ils sachent d’abord qui ils sont réellement, d’où ils viennent, les allants et les aboutissants du génocide Kongolais.

Sans oublier qu’ils doivent aussi être informés des conséquences directes et indirectes du génocide Kongolais sur leur vie. C’est en ce moment la que des spécialistes tels que cité plus haut doivent absolument entrer en jeux.

Tout les Kongolais de cette planète souffrent d’une manière ou d’une autre à cause de cette tragédie que vie la RDC. Tout les Kongolais rêvent d’un pays prospère et sécurisé où il ferait bon vivre tant pour les riches que pour les pauvres. Mais lorsqu’il y a des manifestations telles que les marches ou autres, seulement une petite poignée de Kongolais y participent.

Ce n’est pas que les absents ne s’intéressent pas à la situation de la RDC ? Nous pensons que c’est plutôt un manque de pédagogie dans l’organisation de ces manifestations mais aussi le comportement opportuniste et tapageur des résistants-combattants leaders-organisateurs qui repousse la grande majorité des Kongolais. Car il n’est pas du tout normal qu’une marche en Belgique ne compte qu’une centaine de personnes, dont 80% d’adultes. Il n’est pas normal que le combattant Kadisha Katutu Papy se retrouve seul dans un tribunal à Paris face aux M23 et perde le procès.

Quant a ceux qui ne participent pas aux supposés grande manifestations (mais finalement petites) vous contribuez a l’invisibilité de la communauté Kongolaise dans la diaspora. Par votre silence ou absence vous vous faites complices dans la tragedie Kongolaise. Vous vous faites complice, de ceux qui humilient, massacrent en masse, violent, mutilent les Kongolais et pillent la RDC. Comme Kongolais de la diaspora, votre silence, votre passivité et votre manque d’unité dans la dénonciation du génocide Kongolais sont une forme maligne de complicité avec les forces du mal.

Sans nous positionner en donneur de leçons, nous disons ceci : Le silence n’est pas toujours recommandable bien qu’utile quelques fois. Mais face à certaines situations, nous avons le devoir et même l’obligation de parler (haut et fort au besoin) pour que soient entendus les cris des victimes. Parler non pas dans le but egocentrique de se faire remarquer, ni parce qu’on désire nuire à Songolo ou Mpakala, ni encore parce qu’on cherche à faire fortune sur le dos des personnes affligées mais simplement parce qu’on considère que tout Homme Kongolais est un frère. Se taire tout le temps, ne rien faire, est donc un comportement honteux, malsain, lâche, et indécent.

Si entre Kongolais nous nous disons frères alors la misère, la douleur et la souffrance de l’autre devrait nous interpeller et nous faire sortir de notre silence.

Comme a eu à dire Albert Einstein : « Le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. » Dans certaines circonstances, le silence est synonyme de lâcheté et de complicité avec le mal.

En conclusion, au risque d’offenser ceux qui estiment que le sujet n’est pas important ou sérieux et ne feront pas suivre ce message, qu’ils sachent qu’ils se feront complice des différents génocidaires qui massacrent les Kongolais sur la terre de leurs ancêtres.


http://manuscritdepot.com/a.freddy-monanga.1.htm

1 comment:

NIMBA MPELE DE MANSELE said...

Dire cela, est une vérité issue de votre constat. Vous avez prôner l'unité et la solidarité entre congolais. Vous avez dénoncé l'absence du sérieux dans la lutte. vous avez montré que la France est un pays de droit.Ce procès ne jugeait pas les actions de M23, mais plutôt un comportement hors la loi à l'endroit d'un résident sur le territoire français. Et pourtant il y a toutes les possibilités de mener une lutte correcte dans ce pays et trouver gain de cause. C'est vrai comme dans un matchs de foot, il y a hiérarchie de compétence et de valeur, il devrait être de même pour toute lutte engagée qui se veut sérieuse et responsable. Ce comportement est rare chez le congolais que nous sommes. Chacun se croit fort, intelligent, compétent plus que les autres. Résultat: pas de crédibilité, toza ko rond point. Parler ceci comme vous l'avez bien préciser dans votre article, revient pour les autres à vous coller les grades de Collabo et traître. Nous avons étudié en France, nous résidons en France et nous savons que les agressions, la violation de domicile, les menaces etc sont passibles de condamnations. mais parfois dans la lutte très passionnée, on oublie que on est dans un pays de droit et on va jusqu'à se comporter comme des kulunas en cravates qui font la loi dans notre pays d'origine. Et finalement quand on se retrouve face à la loi,la solidarité autour d'INGETA disparaît. Organisons la lutte pour un combat intelligent.