Saturday, April 28, 2018

LE PROPHETE JOSEPH MUKUNGUBILA EN DANGER

Le prophète Joseph Mukungubila est dans une insécurité totale en Afrique du Sud. Non pas seulement lui mais ceux qui vivent avec lui à Johannesburg ; à savoir quelques membres de sa famille biologique et quelques un de ses adeptes qui vivent avec lui. Ce sont des révélations des sources très proches du pouvoir usurpateur et expiré de Kinshasa.
Le prophète Joseph Mukungubila dans sa résidence de Johannesburg

C'est depuis le mois de Janvier de l'année 2014 que l'homme de Dieu Mukungubila s'est réfugié en Afrique du Sud après que sa résidence de Lubumbashi au quartier golf ait été attaquée, par la garde républicaine assistée de mercenaires Rwandais, tôt dans la matinée du Lundi 30 Décembre 2013.
(https://www.youtube.com/watch?v=LenVUvKfoT8)


Plusieurs centaines de ses adeptes et plusieurs dizaines des membres de sa famille biologique furent massacrés.

Un rapport détaillé de la fédération des droits de l'homme et de la Ligue des Electeurs Congolais explique cette tragédie (https://www.fidh.org/IMG/pdf/rdcligelec2014.pdf )

Selon ces mêmes sources très proches du pouvoir d'occupation, Joseph Mukungubila Mutombo est l'ennemi numéro un de ce pouvoir usurpateur et périmé.

Avant son exile en Afrique du Sud, les Kabiliens et leur autorité morale avaient essayé à plusieurs reprises de l'éliminer physiquement mais sans succès. Puis ils ont fait appel aux Mfumu du nord Katanga dans le but de neutraliser l'homme de Dieu Mukungubila, car lui-même originaire du Nord Katanga : Kisala.

Deux Katangais, aujourd'hui ex-Kabiliens, s'étaient portés volontaires pour convaincre les Mfumu du nord Katanga: il s'agit de Moïse Katumbi et de Gabriel Kyungu Wa Kumwanza. Mais les Mfumu refusèrent de coopérer. La délégation de nos deux ex-kabiliens avait même était lapidée par la population sur ordre des Mfumu. Cela explique les massacres actuels des populations, la chasse à la grande famille biologique de Mukungubila et la chasse aux Mfumu dans cette partie de l'ex-Katanga aujourd'hui province du Tanganyika. Le pouvoir usurpateur et expiré n'a pas digéré cette humiliation et ces refus de la part des Mfumu.
Kyungu et alias Kabila à Manono dans la province du Tanganyika en 2006

Mais au fait, pourquoi faire appel aux Mfumu ? 

Toujours les mêmes sources très proches du pouvoir kabilien qui affirment que l'occupation de la RDC n'est pas seulement une action et une bataille physique mais elle est surtout métaphysique. 
A bon!
L'occupation physique serait donc dérangée par le manque d'une réelle occupation métaphysique. Cette dernière est le socle, la base, d'une vraie occupation totale : l'invisible accompagne intimement le visible. Elle est la face cachée du visible et c'est elle qui permet au visible d'exister et non le contraire.

Alias Kabila a le pouvoir temporel mais n'a jamais eu le pouvoir intemporel. (Cela a été confirmé par un prince Congolais, héritier d'un trône dans le sud-est de la RDC). 
C'est un fait qui dérangerait beaucoup la machine d'occupation de la RDC.

Mukungubila serait donc, ou plutôt, Mukungubila est donc le grain de sable qui fait coincer la machine invisible de l'occupation, et les Mfumu l'ont confirmé aux deux ex-Kabiliens.

Mais alors comment le Prophète et les siens sont-ils en danger en Afrique du sud ? 

L'Afrique du Sud ne serait-elle pas signataire de la convention de Genève sur les Réfugiés?
Ne serait-elle pas la première démocratie d'Afrique ?

Toujours ces mêmes sources kabiliennes qui rappellent ce qui suit.
On se souviendra que l'administration Zuma était intimement liée au pouvoir usurpateur et expiré (périmé) de Kinshasa. Des membres de la famille biologique de Zuma possèdent des carrés miniers et pétrolifères en RDC. Le plus connu est son richissime neveu Khulubuse Zuma.

La justice Sud-africaine avait refusé d'extrader Mukungubila vers la RDC. Après trois années de procédures et de procès, la justice Sud-africaine a eu à innocenter Mukungubila de toutes les accusations lui faîte par Kinshasa.

Malgré cela, l'administration Zuma n'a jamais remis à Mukungubila ses titres de séjour en Afrique du Sud comme réfugié politique. Les billets verts du Raïs "Congolais" circulaient et continuent à circuler en Afrique du Sud. Il fallait empêcher Mukungubila d'être capable de voyager à travers la planète, de sensibiliser la diaspora Congolaise, de s'allier avec des leaders congolais et de trouver des partenaires, au sein de la communauté internationale, prêts à accompagner le peuple congolais dans sa volonté de se débarrasser du pouvoir d'occupation, usurpateur et aujourd'hui expiré.

Ainsi donc, la ville de Johannesburg est comme une prison à ciel ouvert pour le prophète et les siens.

Cette liaison intime entre le président Jacob Zuma, son administration et alias Kabila avec ses kabiliens va accoucher d'un accord le 31 Juillet 2017. La ministre Sud-africaine des affaires étrangères Hlengiwe Mkhize et le vice-premier ministre Congolais en charge de l'intérieure Emmanuel Ramazani Shadary vont signer un accord d’exemption des visas pour les détenteurs des passeports diplomatiques et de service des deux pays. Un accord d'une durée de cinq ans avec possibilité de renouveler.

La ministre Sud-africaine a affirmé que c'est accord devrait « faciliter les déplacements pour élargir le commerce et la coopération ».

Excusez-moi madame la ministre ! Vous avez dit commerce ? Le commerce se pratique par les commerçants. Madame, les commerçants sont-ils les détenteurs de passeports diplomatiques ou de services?

Il est a noté que la signature de ce protocole d’accord fut consécutive à la réunion tenue en Juin 2017 à Pretoria entre Président périmé et expiré de la RD-Congo et son homologue sud-africain Jacob Zuma.
Joseph Kabila reçu par Jacob Zuma à Pretoria, le 25 juin 2017.

Toujours selon ces sources kabiliennes, Mukungubila étant toujours l'ennemi numéro un du pouvoir d'occupation en RDC, cet accord demandé, voulu et négocié par Kinshasa, lui est taillé sur mesure. En effet, il permet à des barbouzes envoyés par Kinshasa, munis d'un vrai-faux passeport diplomatique ou de service Congolais, de débarquer à Johannesburg à n'importe quel moment, pour une durée de 90 jours maximum, avec mission d'éliminer physiquement Mukungubila et/ou ses proches et disparaître dans la nature.

Jusqu'à ce jour, le gouvernement sud-africain tient mordicus à extrader Mukungubila vers la RDC malgré que la justice ait innocenté l'homme de Dieu Congolais. Pire encore, le gouvernement sud-africain a même engagé un cabinet d'avocats pour attaquer la décision de la haute cour de justice de la ville de Johannesburg.

Mais quel est l'intérêt pour le gouvernement sud-africain dans cette démarche si ce n'est qu'une relation vénal avec les usurpateurs et expirés de Kinshasa...

Les mêmes sources rappellent que le Mercredi 2 mars 2011, le Réseau des Journalistes Patriotes avait décerné à Paul Joseph Mukungubila un diplôme et un trophée de mérite et de patriotisme pour saluer un passé suffisamment riche en faveur des populations du Congo démocratique. 
C'était donc d'après un critérium sévère et une analyse objective, que le choix du jury s'était porté à l'unanimité sur Paul Joseph Mukungubila, prophète de l'Eternel. 
Ce trophée s'ajoutait au diplôme d'Excellence et de mérite civique décerné à Paul Joseph Mukungubila, le 05 février de la même année, par l'Association des Journalistes Politologues du Congo pour s'être particulièrement rendu célèbre en République Démocratique du Congo et dans le concert des nations par le travail, la vertu, et des actions de grande envergure (politique, sociale, culturelle, diplomatique, spirituelle, sportive, militaire, policière, philanthropique et autres...) en faveur de la Nation.

Ce rappel était pour expliquer que Joseph Mukungubila est réellement un homme du peuple, mais il ne crie pas sur les toits ni ne joue du tambour à chaque fois qu'il pose une action dont bénéficie directement des Congolais.

Ainsi donc, Zuma, Ramaphosa, le Congrès National Africain (ANC), alias Kabila, les Kabiliens et autres, sont dans une liaison intime passionnelle et intense, cimentée par les billets verts de Kinshasa et qui permet aux Kabiliens de faire la chasse aux opposants Congolais qui ont cherché asile et protection en Afrique du Sud. Aux pays de Mandela, les demandeurs d'asile venus de la RDC sont un peu plus de 100.000 (deuxième pays après le Zimbabwe) .

En Afrique du Sud, Joseph Mukungubila et les siens sont réellement en danger.

Affaire à suivre de près, de très près !

par Freddy Monanga

Wednesday, April 18, 2018

LES DOCUMENTS SECRETS AMERICAINS SUR LA MORT DE PATRICE EMERY LUMUMBA


Un article du Washington Post, traduit par Freddy MONANGA, parut le 21 Juillet 2002 avec comme titre Opening the Secret Files on Lumumba’s Murder, du journaliste et auteur américain Stephen R. Weissman.

(...) Les politiques américaines durant la guerre froide fournissent de nombreux exemples tragiques. L'un était la complicité des États-Unis dans le renversement et l'assassinat du Premier ministre congolais, Patrice Lumumba.
Il y a quarante et un ans, Lumumba, le seul dirigeant démocratiquement élu au Congo (RDC), a été livré à ses ennemis, torturé et sommairement exécuté. Depuis lors, son pays a été pillé par le régime de Mobutu Sese Seko soutenu par les États-Unis et ravagé par la guerre civile et régionale.
L'explication conventionnelle de la mort de Lumumba a été qu'il a été assassiné par des rivaux congolais après que les tentatives antérieures des États-Unis pour le tuer, y compris un complot pour injecter du poison dans sa nourriture ou dentifrice, ont échoué. 
Patrice Emery Lumumba premier ministre Congolais

En 1975, la «Commission Church» du Sénat américain, du nom du sénateur démocrate Frank Church qui la dirigeait, a enquêté sur les complots d'assassinat de la CIA et conclu qu'il n'y avait «aucune preuve de l'implication de la CIA dans la mort de Lumumba».

Cela n’est pas vrai. J'ai obtenu les documents classifiés du gouvernement américain, y compris une chronologie d'actions secrètes approuvées par un sous-groupe du Conseil National de Sécurité (NSC), qui révèlent l'implication américaine dans la mort de Lumumba, qui a été vue à tort par l'administration Eisenhower comme étant le Fidel Castro africain. 
Les documents montrent que les principaux dirigeants congolais qui ont provoqué la chute de Lumumba étaient des acteurs du «Project Wizard», un programme d'action clandestin de la CIA. Des centaines de milliers de dollars et de l'équipement militaire ont été acheminés à ces dirigeants, qui ont informé leurs patrons de la CIA trois jours avant l’exécution de leur plan d'envoyer Lumumba dans les griffes de ses pires ennemis. 

Autres nouveaux détails: Les États-Unis ont autorisé des paiements à celui qui était président de la république à l’époque, Joseph Kasa-Vubu,  quatre jours avant l’envoie de Lumumba au Katanga. Les Etats-Unis ont fourni de l'argent et des armes à l'homme fort de l’armé Joseph Mobutu pour combattre les forces pro-Lumumba et ils ont aussi aidé à sélectionner et financer un gouvernement anti-Lumumba. A peine trois semaines après l’assassinat de Lumumba, les Etats-Unis ont encore autorisé un transfert de fonds pour toutes les personnes qui ont arrangé le meurtre de Lumumba.
En outre, ces documents montrent que les plans et les paiements ont été approuvés au haut niveau de l'administration Eisenhower, à savoir le Conseil National de Sécurité (NSC) ou son «groupe spécial» composé du conseiller à la sécurité nationale, du directeur de la CIA, du sous-secrétaire d'État aux affaires politiques et du secrétaire à la défense.

Ces faits ont quatre décennies, mais méritent d'être déterrés pour deux raisons. 
D'abord, la République Démocratique du Congo (connu depuis des années comme le Zaïre) lutte encore pour établir la démocratie et la stabilité. En faisant face à son rôle passé, celui de saper la démocratie naissante du Congo, les Etats-Unis pourraient encore contribuer à l'avenir du Congo. Deuxièmement, l’action des États-Unis au Congo est pertinente pour notre lutte contre le terrorisme. Elle montre ce qui peut arriver quand, dans la quête de la sécurité nationale, nous abandonnons les principes démocratiques et la primauté du droit pour lesquels nous nous battons.

En février 2002, la Belgique, ancienne puissance coloniale au Congo, a publié un rapport de mille pages qui lui reconnaissait «une part de responsabilité irréfutable dans les événements qui ont conduit à la mort de Lumumba». Contrairement à la Belgique, les États-Unis n'ont pas reconnu une telle responsabilité morale. Au fil des ans, des universitaires (y compris moi-même) et des journalistes ont écrit que la politique américaine avait joué un rôle majeur dans l'éviction et l'assassinat de Lumumba. Mais toute l'histoire est restée cachée dans les documents américains, qui, comme ceux que j'ai examinés, sont toujours classés malgré la fin de la guerre froide, la fin du régime de Mobutu et la confession de la Belgique.

Voici ce qu'ils nous disent que nous ne savions pas jusqu'à présent, ou ne savions pas avec certitude:
- En août 1960, la CIA a créé le Project Wizard. Le Congo était indépendant depuis un mois seulement, et Patrice Emery Lumumba, un nationaliste passionné, était devenu premier ministre, avec une majorité relative de sièges au parlement. Mais le candidat présidentiel américain John F. Kennedy promettait de relever le "défi communiste" et tandis que la NSC d'Eisenhower craignait que Lumumba se penche vers les Soviétiques.
Les documents américains montrent qu'au cours des mois suivants, la CIA a travaillé avec huit hauts responsables congolais - dont le président Joseph Kasa-Vubu, Joseph Mobutu (alors chef d'état-major de l'armée), Justin Bomboko ministre des Affaires étrangères, Albert Ndele, le président du Sénat Joseph Ileo et le dirigeant syndical Cyrille Adoula - qui ont tous joué un rôle dans la chute de Lumumba.
La CIA a rejoint la Belgique dans un plan, détaillé dans le rapport belge, pour qu'Ileo et Adoula élaborent un vote de défiance contre le gouvernement de Lumumba, qui serait suivi par des manifestations syndicales, les démissions des ministres (organisées par Albert Ndele) et la révocation de Lumumba par Kasa-Vubu.
- Le 1er septembre, le groupe spécial du NSC a autorisé les paiements de la CIA à Kasa-Vubu, selon les documents des États-Unis. 
- Le 5 septembre, Kasa-Vubu a révoqué Lumumba dans un décret d'une légalité douteuse. Cependant, Kasa-Vubu et son nouveau premier ministre, Ileo, se sont montrés très léthargiques la semaine suivante pendant que Lumumba ralliait ses partisans. Alors Mobutu a donc pris le pouvoir le 14 septembre. Il a maintenu Kasa-Vubu comme président et a établi un "collège des commissaires" temporaire pour remplacer le gouvernement dissous. 
La CIA a financé le Collège et a influencé la sélection des commissaires. Le Collège était dominé par deux participants au Project Wizard: Justin-Marie Bomboko, son président, et Albert Ndele, son vice-président. Un autre allié de la CIA, le dissident du parti Lumumba, Victor Nendaka, a été nommé chef de la sûreté nationale.
- Le 27 octobre, le groupe spécial NSC a approuvé 250 000 $ pour que la CIA obtienne l'appui parlementaire d'un gouvernement Mobutu. Cependant, lorsque les législateurs ont hésité à approuver un premier ministre autre que Lumumba, le parlement est resté fermé. L'argent de la CIA est allé à Mobutu personnellement et aux commissaires.
 - Le 20 novembre, le Groupe spécial a autorisé la CIA à fournir des armes, des munitions, du matériel de sabotage et une formation à l'armée de Mobutu au cas où elle aurait à résister aux forces pro-Lumumba. L’étendue réelle de ce qu'un document américain appelle la relation «intime» entre la CIA et les dirigeants congolais était absente du rapport de la Commission Church. La seule action secrète (en dehors des complots d'assassinat) dont la commission Church a discuté était l'effort d'août 1960 pour promouvoir l'opposition ouvrière et un vote de censure au Sénat.
Comment Lumumba est-il mort? Après avoir été évincé le 5 septembre, Lumumba a rallié le soutien du parlement et de la communauté internationale. Quand Mobutu a pris le pouvoir, les troupes onusiennes ont protégé Lumumba, mais Mobutu réussi à le confiné dans sa résidence.
- Lumumba réussi à s’échappé le 27 novembre. Quelques jours plus tard, il a été capturé par les troupes de Mobutu, battu et arrêté. Ce qui s'est passé ensuite est plus clair grâce au rapport belge et aux documents américains classifiés. Dès la veille de Noël 1960, le président du Collège des commissaires, Bomboko, offrit de remettre Lumumba à deux dirigeants sécessionnistes qui avaient juré de le tuer. L'un déclina et rien ne se passa avant la mi-janvier 1961, lorsque la position politique et militaire du gouvernement central se détériora et que les troupes gardant Lumumba (alors emprisonné sur une base militaire près de la capitale) se mutinèrent. La CIA et d'autres responsables occidentaux craignaient un retour de Lumumba.
- Le 14 janvier, les commissaires ont demandé à Kasavubu de déplacer Lumumba vers un «endroit plus sûr». Il n'y avait "aucun doute", conclut l'enquête belge, que Mobutu était d'accord. Kasavubu a dit au chef de la sécurité Nendaka de transférer Lumumba à l'un des bastions sécessionnistes.
- Le 17 janvier, Nendaka a envoyé Lumumba dans la région du Katanga. Cette nuit-là, Lumumba et deux de ses collègues ont été torturés et exécutés en présence de membres du gouvernement katangais. Aucune annonce officielle n'a été faite pendant quatre semaines.

Lumumba et ses compagnons arrêtés brutalement
Qu'a raconté le gouvernement américain à ses "clients" congolais durant les trois derniers jours de la vie de Lumumba? 
La commission Church a rapporté qu'un "chef du gouvernement" congolais avait informé le chef de la station de la CIA, Larry Devlin, le 14 janvier que Lumumba devait être envoyé "sur le territoire national" de son "ennemi juré". Pourtant, selon la Commission Church et les documents déclassifiés, ni la CIA ni l'ambassade des États-Unis n'ont tenté de sauver l'ancien premier ministre. 
La CIA n'a peut-être pas exercé de contrôle robotique sur ses agents d'action politique clandestins, mais l'incapacité de Devlin ou de l'ambassade américaine à remettre en question les plans d’éliminer Lumumba ne pouvait être considérée par les Congolais que comme un consentement. Après tout, des programmes secrets de la CIA avaient permis à ce groupe d'accéder au pouvoir politique et la CIA avait travaillé d'août à novembre 1960 pour assassiner ou enlever Lumumba. 

Ici, la chronologie américaine classifiée fournit un post-scriptum important. Le 11 février 1961, alors que des rapports du Congo indiquent que Lumumba était mort, le Groupe spécial de la NSC a autorisé 500 000 dollars pour des actions politiques, des paiements de troupes et du matériel militaire, en grande partie aux personnes qui avaient organisé le meurtre de Lumumba.
Devlin a cherché à prendre ses distances avec la mort de Lumumba.
Alors que la CIA était en contact étroit avec les responsables congolais impliqués, Devlin a déclaré à la commission Church que ces responsables Congolais «n'agissaient pas sous les instructions de la CIA. Dans une récente conversation téléphonique avec Devlin, j'ai posé la question de la responsabilité américaine de la mort de Lumumba. Il a reconnu qu "il était important pour [ces] dirigeants de coopérer avec le gouvernement américain". Mais il a dit qu'il ne "se souvient pas" d’avoir reçu le mot d'avance du transfert de Patrice Lumumba. Devlin a ajouté que même s'il avait objecté, "cela ne les aurait pas empêchés de le faire".

Patrice Emery Lumumba
En éludant sa part de responsabilité morale dans le destin de Patrice Emery Lumumba, les États-Unis brouillent l'histoire africaine et américaine et évitent la nécessité de réparer les méfaits d'hier par la politique d'aujourd'hui. En 1997, après la chute du régime de Mobutu, l'opposition démocratique congolaise a plaidé en vain pour un soutien américain et international. Depuis lors, pas moins de 3 millions de vies ont été perdues à la suite de la guerre civile et régionale. Les États-Unis n'ont pas soutenu une forte force de maintien de la paix Onusienne ni favorisé une transition démocratique en RDC. L'effondrement fin avril 2002 des négociations entre les factions congolaises menace de relancer le conflit en cours ou de ratifier la partition du pays.

Les actions de notre gouvernement il y a quatre décennies au Congo ont aussi une signification spéciale après la tragédie du 11 septembre. Ils préviennent que même si nous défendons justement notre terre et notre peuple contre les terroristes, nous devons éviter la peur excessive et le zèle qui mènent à une intervention destructrice qui trahit nos principes les plus fondamentaux.


Traduit par Freddy Monanga de l’article Opening the Secret Files on Lumumba’s Murder de Stephen R. Weissman parut dans le Washington Post à la page B03 le 21 Juillet 2002.

Wednesday, April 4, 2018

L'INDIFFERENCE DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE CONCERNANT LE GENOCIDE PERPETRE PAR LE RWANDA EST INQUIETANTE

Pour la énième et ultime lettre ouverte que je vous écris à l’encre de mes larmes transformées en grumeaux de sang, je voudrais, je souhaite que vous tous mes très chers compatriotes, vous regardiez désormais la Communauté Internationale comme elle mérite d’être vue. Sinon comment pourrais-je comprendre ou envisager « l’indifférence » de cette Communauté Internationale sur le GÉNOCIDE que le Rwanda ne cesse d’organiser et de perpétrer dans mon pays, la République Démocratique du Congo ? De Djugu en Ituri en passant par Béni, Rutshuru, Goma dans le Nord-Kivu, Kahemba dans l’ex Bandundu et Keshola et Nzoa dans le Tanganyika, partout mais alors partout ce sont des colonies d’envahisseurs rwandais qui débarquent et s’installent… Ce sont également des torrents et des fleuves du sang de mes frères, des femmes et des hommes de mon peuple qui ne cessent de couler sous les yeux et l’accompagnement de la Monusco et de cette même Communauté Internationale !!! Que vais-je penser, que vais-je dire ? Qu’il est plus facile et nécessaire pour la Communauté Internationale de respecter les règles démocratiques que de s’alarmer sur la vie humaine et les conditions de vie des Congolais ?
Le prophete Joseph Mukungubila Mutombo
Très chers compatriotes, je voudrais éloigner de ma vue et de ma conscience cette horrible évidence que m’impose malheureusement cette fameuse Communauté Internationale sur le vécu de la réalité dans mon propre pays ! Le malheureux constat va jusqu’à nous faire admettre que la vie du bétail et de la volaille est plus importante que la vie précieuse de mes concitoyens… Et pour nous inculquer cette logique inhumaine, la même Communauté Internationale s’investit dans une totale surdité ! Ni nos alertes, ni nos cris d’alarme, plus rien ne l’émeut… On comprend alors que l’objectif de cette Communauté Internationale, c’est de travailler avec des étrangers sur nos terres afin de perpétuer le pillage de nos richesses !!! Sinon comment le Rwanda peut-il continuer à tuer les Congolais comme il veut et sur leur propre terre s’il n’avait pas l’aval de cette fameuse Communauté Internationale ? Ce n’est pas autre chose que je dis quand je dénonce cette duplicité de cette Communauté Internationale à vouloir maintenir coûte que coûte Kanambe au pouvoir tout en le badigeonnant de Président hors-mandat… Quelle hypocrisie !
Comme à toutes les fois qu’il s’est senti, un tant soit peu acculé par la révolte interne, patriotique et nationaliste, le soldat Kanambe au service du Rwanda a toujours su user de subterfuges… Aujourd’hui il est même allé ressusciter KAMONA, ce fils mukalanga né d’une mère pygmée, qu’il vient de placer au ministère de l’intérieur pour mieux assouvir sa soif d’exterminer le peuple congolais en commençant par rayer de la carte tous ceux de la filiation de son Leader naturel MUKUNGUBILA, de Kisala à Kabalo en passant par Kalemie, Keshola, Kabamba vers la gare de Luizi et Nzoa étant aussi dans l’oeil du cyclone rwandais… Parce qu’il faut le dire tous les chefs coutumiers et chefs de terres sont en débandade. Kanambe fait valoir la politique de la terre brûlée pour la place et le règne aux téléportés du Rwanda !!! Cette même politique qu’il a mise en place et expérimente depuis plus de 15 ans dans le Kivu ! Ici il oppose les Pygmées aux Bantous (dans les territoires de Kalemie, de Moba, de Kabalo, de Nyunzu et de Manono), en les aidant à fabriquer des flèches spéciales empoisonnées… dixit les déclarations des combattants twa enregistrées en vidéo sur le front dans le Tanganyika à Mpweto, Kilwa… Vous comprendrez facilement pourquoi mes larmes, jour après jour, se transforment en grumeaux de sang; ce génocidaire est en train de décimer tous les miens…, tous ceux de mon sang direct !!!
Ce sont aujourd’hui plus de douze millions de Congolais qui sont tombés sous les armes de la milice de Kanambe et des rwandais depuis que par les appétits gloutons du clan Clinton, la première puissance avait bu le calice de la honte uniquement pour faire main basse sur les richesses du Congo via Kagame et le Rwanda… Plus qu’un sursaut, nous attendons, j’attends des États-Unis d’Amérique, qu’ils se rattrapent, que de première puissance mondiale qu’ils sont, ils prennent la tête de la normalisation de la situation congolaise… Qu’ils s’assument parce que chez eux comme partout ailleurs sur cette terre, personne ne réussira l’organisation des élections dites démocratiques dans un pays sous occupation, comme du reste l’a reconnu l’Abbé Shole de la CENCO devant le Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Je suis INQUIET que le Botswana qui a élevé la voix au sein de la SADC pour demander à Kanambe de partir ait été contraint par la Communauté Internationale au silence… Pour la bonne cause le Sénégal est intervenu en Gambie dans le cadre de la CEDEAO, ainsi tout est rentré dans l’ordre pour le grand bien du peuple gambien… Mon peuple a également droit aux égards de ses pairs…
C’est du reste pour cette haute raison patriotique que je demande avec instance à tous mes compatriotes : religieux catholiques, protestants, musulmans et de toute autre obédience, et à tous les politiques quelle que soit la tendance, d’avoir pitié de nos soeurs et de nos frères que Kanambe ne cesse d’exterminer. Ce ne sont pas les élections qui doivent nous aveugler au prétexte que leur organisation nous condamne à composer avec celui qui nous tue !!! C’est clair, c’est net : l’occupation, partout où elle a été constatée, annule la démocratie. Ayez tous le même mot à la bouche et dans la conscience : Kanambe doit partir, mieux il doit être arrêté afin que le Congo et les Congolais se prennent totalement en charge. L’histoire sera ainsi respectée comme en France où le peuple a attendu de se défaire de l’occupation nazie pour se refaire une vraie santé patriotique.
Que soit donc considéré comme traître, tout Congolais qui pactiserait avec Kanambe au nom des élections supposées… Que soit maudit tout celui qui soutient Kanambe et les rwandais… Et que soit béni tout celui qui comme le Botswana oeuvre pour la libération du Congo et de son peuple… Le plus difficile n’est pas de nous enlever Kanambe. Cet homme , installé par coup d’Etat au pouvoir, n’a jamais été ni fils, ni frère de Laurent-Désiré Kabila.
La tempête que Dieu émet va emporter tout traître congolais.
Le Président JOSEPH MUKUNGUBILA MUTOMBO