Sunday, October 10, 2010

HEROS (KONGOLAIS) MECONNUS DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE


HEROS (KONGOLAIS) MECONNUS DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

 Edition imprimée — juin 2007 — Pages 34 et 35

By Anicet Mobe Fansiama
 

« Sur ces mains, je vous apporte tout ce que nous sommes, tout ce que nous pouvons . »C’est ainsi qu’Albert De Vleeschauwer, ministre belge des colonies, s’adresse au premier ministre britannique Winston Churchill le 10 juillet 1940. Le « nous » en question désigne le Congo et non pas la Belgique, alors envahie par l’Allemagne et dont le gouvernement s’est exilé à Londres. Près de 85 % des ressources dont ce gouvernement disposa pendant la guerre lui viendront de son joyau colonial. « D’une manière générale, le poids de la Belgique dans la guerre a été largement le poids du Congo », commente l’historien Jean Stengers, et de ses immenses ressources minières. Pourtant, le rôle stratégique de ce pays d’Afrique centrale durant la seconde guerre mondiale demeure largement occulté. Ce silence paraît d’autant plus injustifié que les conditions d’engagement du Congo aux côtés des alliés vont durablement influencer son histoire après 1945.
L’implication de la colonie dans le conflit est multiple. Malgré les réticences du roi Léopold III, attaché au principe de neutralité, plusieurs accords commerciaux et financiers sont conclus avec le Royaume-Uni entre le 21 janvier 1941 et octobre 1944 . L’accord britanno-belge du 21 janvier 1941 consacre même l’inclusion du Congo et du Ruanda-Urundi dans la zone sterling. « Avec celui du 5 octobre 1944, estime Stengers, on peut affirmer que le franc belge s’est aligné sur le franc congolais . » Sur le terrain, les troupes congolaises se battent en Abyssinie (Ethiopie), où elles remportent de nombreuses victoires sur les Italiens : Assossa (11 mars 1941), Gambela (23 mars 1941), Saïo (3 juillet 1941). Elles font quinze mille prisonniers, dont neuf généraux. Après la capitulation italienne, la Force publique – nom donné à l’armée du Congo – mobilise treize mille soldats et civils afin de combattre en Afrique de l’Ouest contre certaines colonies françaises demeurées fidèles à Vichy. Une partie du corps expéditionnaire déployé en Afrique de l’Ouest est convoyée au Proche-Orient ; les premiers contingents arrivent, le 18 avril 1943, à Suez ; une brigade est déployée en Palestine. Une antenne médicale, composée de trois cent cinquante soldats congolais encadrés par vingt officiers européens, se distingue en Abyssinie et en Somalie (1941), à Madagascar (1942), aux Indes et en Birmanie (1943-1945).
Le Congo est aussi le point de passage des troupes alliées : un camp militaire britannique est installé à Kalemie, près du lac Tanganyika, afin d’organiser les convois vers le Kenya. En 1942, une garnison américaine s’établit à Léopoldville (Kinshasa), près de l’aérodrome de Ndolo, afin d’acheminer du matériel et du carburant au Proche-Orient.
Mais, pendant que les soldats congolais combattent pour préserver les intérêts commerciaux, économiques et industriels belges, l’ordre colonial mobilise de redoutables forces de répression afin de mater les populations locales contestataires. Travaillant dans des conditions très difficiles, les civils sont durement réquisitionnés pour des travaux agricoles, industriels et aussi pour le portage du matériel militaire (Le portage est une forme de travail forcé particulièrement meurtrière qui oblige les victimes à transporter, sur de longues distances et dans des conditions très pénibles, des charges pourvant aller jusqu’à quarante kilos. Cf. Nadège Paquier et Diane Tiedemann, « La colonisation du Congo » (PDF), gymnase Auguste-Piccard, 2006.) . Ils jouent ainsi un rôle stratégique. Le 4 décembre 1941, les ouvriers noirs de l’Union minière du Haut-Katanga déclenchent un mouvement de revendications salariales. Les autorités répliquent : une fusillade fait soixante victimes. Deux mois plus tôt, la grève du personnel européen, le 13 octobre, n’avait pas été réprimée. Le colonisateur crée alors des colonies agricoles pour relégués dangereux à Ekafera (province de l’Equateur) et à Punia (province de Maniema). En 1945, le Congo belge compte plus de cinq mille relégués dont plus de trois mille pour des motifs politiques.
A l’issue du conflit, la Belgique se rend à l’évidence : par son sang versé au champ d’honneur, par son ardeur au travail et ses innombrables sacrifices, le peuple congolais a permis à la métropole de se compter parmi les vainqueurs. Bruxelles évalue forfaitairement à 4 milliards de francs belges de l’époque (750 millions d’euros) la « dette de guerre ». Ainsi sont créés en 1947, l’Institut pour la recherche scientifique en Afrique centrale et le Fonds du bien-être indigène (FBI). Le gouverneur général Pierre Ryckmans critique sévèrement les orientations du FBI qui ne permettent pas le développement économique et social du Congo.
C’est au cœur de ces multiples contradictions que s’aiguise la conscience politique des Congolais et des Africains, ouvrant la voie aux indépendances à partir de 1957-1958. Abasourdis par l’ampleur de la débâcle des armées belge et françaises, impressionnés par les secours – militaires, économiques et financier – qu’ils apportent aux métropoles afin qu’elles se relèvent, les Africains puisent dans les événements la détermination de se libérer du joug colonial. Il est significatif que certains anciens combattants congolais jouent un rôle de premier plan peu avant et après l’indépendance en 1960 : Gaston Diomi, Pierre Canon et Victor Lindula, assistants médicaux, qui ont servi en Birmanie, sont élus bourgmestres (maires) à la fin des années 1950, respectivement à Ngiri-Ngiri et à Lingwala (Saint-Jean), à Léopoldville et à Jadotville (Likasi). En 1958, Gaston Diomi participe à la conférence panafricaine d’Accra (Ghana), en compagnie de Patrice Lumumba et de Joseph Ngalula. En 1960, il est élu vice-président du gouvernement provincial de Léopoldville. Tel est le cas aussi de Louis Bobozo, d’Eugène Ebeya et de Norbert Muke-Masuku, qui, après avoir combattu en Abyssinie, servent dans l’armée nationale congolaise après l’indépendance.
Les manuels d’enseignement traitent peu de l’engagement du Congo dans la seconde guerre mondiale et de l’influence que cette implication a eu sur l’émancipation de ses habitants. En outre, la combativité des troupes africaines n’y est évoquée qu’à travers les qualités de leurs officiers européens, reflétant la culture de ségrégation qui gangrenait la Force publique. On minimise aussi l’effort de guerre consistant en souscriptions volontaires au Congo (comme dans certaines colonies françaises), après juin 1943. Au Congo, de telles initiatives ont fleuri dans les paroisses catholiques de Léopoldville. Les sommes collectées ont atteint un montant de 70 000 francs belges (environ 13 000 euros), comme aide aux sinistrés de Belgique.
Dès 1943, le gouverneur général Ryckmans déclare devant le Conseil du gouvernement : « Comme nous, les indigènes ont travaillé pour la guerre. Ils en ont souffert plus que nous. Le solde est une créance sur l’avenir à laquelle la Belgique devra faire honneur. » Pourtant, jamais les transferts de fonds de Bruxelles vers Kinshasa n’ont été à la hauteur de la dette contractée. Et la contribution du Congo à la victoire des alliés comme la bravoure de ses soldats demeurent encore trop méconnues du grand public.


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Friday, October 8, 2010

LE RAPPORT DU HCDH SUR LES CRIMES COMMIS EN RDC DE 1993 A 2003

Par Freddy N. Monanga 
Mise ligne vendredi 8 octobre 2010


Les réactions face au rapport du Haut Commissariat aux Droit de l’homme de l’ONU (HCDH) sur les crimes en RDC, et les autres pays de la région des grands lacs de 1993 à 2003 ont été multiples.
Mais la plus attendue était celle du gouvernement Congolais car c’est en RD Congo qu’il y a eu le grand nombre de crimes et massacres considérés par le rapport comme les plus graves violations des droits de l’Homme. Surprise, surprise, les autorités Congolaises réagissent très timidement, pour ne pas dire qu’ils réagissent en silence.
Comment expliquer qu’un gouvernement qui se dit « responsable » et « patriotique » puisse réagir de la sorte a propos d’un rapport des Nations Unies sur des massacres perpétués sur son territoire : massacres des nationaux et des étrangers qui étaient censés être sous la protection du dit pays, c'est-à-dire la RDC?

Les Congolais du monde entier n’en reviennent pas. Cela ressemble a un début de cauchemar pour tout les Congolais qui ont été victime dans leur chair de ces massacres et crimes odieux : les orphelins, les veufs, les veuves, les femmes violées, les enfants violés, les traumatisés, etc.

Mais à New York, au siège même des Nations Unies, l’ambassadeur de la RDC auprès de l’ONU fait son travail de diplomate pour la premier fois depuis……..Il a bien compris que toute la planète ne comprend plus rien. Ces propres compatriotes sont dans l’étonnement, la bouche grandement ouverte.
Voici sa réaction suite à la publication du rapport du HCDH: « Les victimes congolaises méritent justice. Elles méritent que leurs voix soient entendues. Pendant longtemps celles-ci furent étouffées. J’espère sincèrement que cette fois-ci, elles le seront, non seulement par nous leurs dirigeants, mais également par la communauté internationale dans son ensemble. Comme tous les congolais, je souhaite vivement cette justice pour tous ces crimes et je n’épargnerais aucun effort afin d’apporter ma modeste contribution aux efforts de reconstruction de mon pays sur la base du respect de la Loi. Je puis vous assurer que le Gouvernement congolais s’est déjà fermement engagé dans cette voie ».

Cet ambassadeur, son excellentissime Monsieur Ileka Atoki, aurait du se taire ou alors réagir silencieusement c'est-à-dire se taire.
A-t-il effacé de sa mémoire le fait que récemment, Kinshasa a eu à militer à côté du Rwanda et d’autres pays de la sous-région pour que le rapport du HCDH ne soit pas publié sous une forme se rapprochant de la version dont le journal Le Monde avait commenté les extraits ?

Combien de fois cet Ambassadeur auprès de l’ONU a-t-il introduit une demande officielle pour que les Nations Unies puissent se pencher sur tout les crimes et massacres commis en RDC ?
Combien de conférences de presse a-t-il organisé afin de sensibiliser la planète sur les atrocités que vivent ses frères et sœurs Congolais en RDC ?
Est-il présent a chaque fois qu’il y a une importante rencontre quelques parts aux USA, à New York, sur les crimes odieux commis dans la région des grands lacs ?
La RD Congo est-elle visible et audible dans les débats à l’ONU lorsqu’il s’agit des crimes commis en RDC ?

Il n’est pas nécessaire d’avoir la sagesse du roi Salomon pour comprendre la réaction du pouvoir de Kinshasa.
En effet, le pouvoir de Kinshasa est profondément et sérieusement impliqué par ce rapport qui contient des révélations très édifiantes sur ce qui s’est passé en RDC entre 1993 et 2003. Il s’agit essentiellement d’un bilan des guerres qui se sont déroulées de manière répétitive en RDC et dans les autres pays de la région des Grands lacs.
La lecture sommaire de ce bilan indique qu’il s’est commis dans cette région d’Afrique, et particulièrement au Congo, des massacres et des crimes considérés comme les plus graves violations des droits de l’Homme.
Des millions de Congolais et des centaines de milliers de Hutu Rwandais ont péri dans ces guerres successives. Le rapport du HCDH précise aussi que des exactions ont été commises sur des populations civiles par des soldats sur instruction de leur hiérarchie militaire et civile.

Un Tribunal Pénal International pour la RDC est de nouveau d’actualité grâce à ce rapport du HCDH. Et oui, seulement d’actualité car avec tout ses millions de mort, le cas RD Congo est toujours classé dans les tiroirs des archives des décideurs de ce monde. Fallait-il un Nième rapport-document sur les massacres et violences commis en RDC pour que l’on puisse évoquer la création d’une juridiction spéciale (TPI) afin de juger les criminels ? Alors que l’odeur nauséabonde des cadavres de millions de Congolais et Congolaises massacrés injustement continuent à polluer l’air dans la région des grands lacs.
Les morts Congolais et les victimes Congolaises ne comptent pas, même pour les gouvernants actuels de Kinshasa.

En Mai dernier, le gouvernement de la RDC par la voix de son ministre de la justice et droits humains, son excellentissime Monsieur Luzolo Bambi Lessa Emmanuel-Janvier avait taxé la démarche de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) de dépassé.
Mais de quelle démarche s’agit-il ?
Cette année, la Nouvelle Société Civile du Congo avait initié une pétition pour réclamer un Tribunal Pénal International pour la RDC. Elle avait prit fin en Aout.
Mais le gouvernement de Kinshasa n’est pas favorable à un TPI pour les crimes commis en RDC. Les gouvernants « Kinois » (vous avez dit Kinois????) préfèrent que les crimes commis en RDC soient examinés et jugés auprès de la CPI.
Certains diront : Mais voila une preuve que le gouvernement de Kinshasa a le souci de voir les criminels derrière les barreaux. (Mon œil)
Grattons un peu derrière la démarche du gouvernement de Kinshasa, que constatons-nous ? La CPI existe depuis 2002 et selon le statut de Rome qui régit la CPI, elle ne peut être saisie que des crimes commis à partir de 2002 (Année et date de sa création). Par contre, avec une juridiction spéciale, un TPI, tous les auteurs des crimes en RDC depuis 1993 jusqu'à nos jours seront poursuivis.

La grande majorité du personnel de ce gouvernement de Kinshasa a eu à jouer un rôle dans ces crimes odieux commis en RDC depuis 1993 à nos jours. Ils étaient et ils sont des APR, des FPR, des AFDL, des RCD, des CNDP, des PPRD etc.…
Alors, comprenez pourquoi, Kinshasa ne peut pas accepter ce rapport ni l’appuyer.

Et surtout, il y a le fait que la Cour Pénale Internationale via son bureau du procureur (le procureur Luis Moreno-Ocampo) et les gouvernants de Kinshasa ont eu à développer une sorte de relation amoureuse depuis le Sénateur Congolais Jean-Pierre Bemba « réside » dans une cellule de cette Cour Pénale Internationale. En effet, Le Sénateur Jean-Pierre Bemba aurait-été le véritable vainqueur des élections présidentielles de 2006 en RDC (selon certaines indiscrétions). Le trouvant extrêmement gênant, les gouvernants de Kinshasa se sont amourache avec les administrateurs de la CPI dans le but de juger JP Bemba pour crimes contre l’humanité commis en République Centrafricaine par ces militaires qui étaient sous le commandement des sous-officiers et officiers Centrafricains.
Le dossier étant vide, la CPI joue avec les termes juridiques pour faire moisir dans ses prisons le présidentiable Congolais JP Bemba, et cela depuis 2008.
Chose étonnante, Kinshasa ne se bat pas pour son Sénateur qui jouit de la présomption d’innocence.
Mais la Vérité est tellement têtue qu’un jour elle sortira en force, mettant en débandades tout ces tueurs. Elle est déjà sur le chemin de faire éruption aux yeux de toute la planète. Pour cela, il serait bon que les Kongolais de partout puissent faire une pression constante sur les différents gouvernants de la planète afin que tout les criminels soient punit sans exception aucune.

Dans tout les cas de figure, ce rapport du Haut Commissariat aux Droit de l’homme de l’ONU sur les crimes commis en RDC de 1993 à 2003 n’a pas encore fini de faire parler de lui-même. Nous ne sommes qu’au début  du commencement…
Paix dans vos maisons!

P.S. Comment comprendre et expliquer qu’un ministre des droits humains et de la justice d’un pays puisse-t-il avoir une position qui consiste à vouloir qu’une partie seulement des crimes commis sur ses compatriotes soient jugés ?
Mais Comment comprendre et expliquer cela ?
Est-il originaire de ce pays en question ?
Ou alors c’est un traitre, lui et tout son gouvernement au nom duquel il parlait ?


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Sunday, August 8, 2010

MONGO BETI (in english)

Born in Cameroon, Mongo Beti (1932-2001), was a novelist, essayist, committed teacher, bookseller and publisher, is one of the greatest writers in Africa. He wrote in one of his books (Africains si vous parliez that means "Africans if you were talking"):
"Whatever your Third World theorists say, President of the French Republic, no matter what the anthropologists from another age who gather about you and ensure you that they will deliver you the black soul naked, a disinherited people can not convert its present or conquer his future without raising his voice and even hit his fist on the table.
In the dispositions of the Elysee Palace towards Africa, nothing has changed, it is always the same choice, in favor of dictators against the people. The political hopes of our peoples have been most often betrayed or mystified.
The Franco-African powers therefore create the vacuum, organize the morose silence and the encounter with some individuals, some groups, some classes, some ethnics groups, never their dialogue and interpenetration, in a word the obscurantism. Crushed by the cultural institutions whose fate is to alienate us, we intend to create a literature that is the true expression of our collective ego.



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MONGO BETI (in french)

Né au Cameroun, Mongo Béti (1932-2001), romancier renommé, essayiste engagé, enseignant, libraire et éditeur, fait partie des plus grands écrivains africains. Il écrivait dans l’un de ses livres (« Africains si vous parliez ») :
« Quoi qu’en disent les radotages de vos théoriciens tiers-mondistes, Monsieur le Président de la République française, quoi qu’en disent les ethnologues d’un autre âge qui s’empressent autour de vous et assurent vous livrer l’âme noire toute nue, un peuple déshérité ne saurait transformer son présent ni conquérir son avenir sans élever la voix et même frapper du poing sur la table.
Dans les dispositions de l’Élysée à l’égard de l’Afrique, rien n’a changé ; c’est toujours le même choix, en faveur des dictateurs, contre les peuples. Les espérances politiques de nos peuples ont été le plus souvent soit trahies, soit mystifiées.
Les pouvoirs franco-africains organisent donc le vide, le silence morose, le côtoiement des individus, des groupes, des catégories, des ethnies, jamais leur dialogue et leur interpénétration, en un mot l’obscurantisme. Broyés par les institutions culturelles dont la fatalité est de nous aliéner, nous prétendons créer une littérature qui soit l’expression authentique de notre moi collectif.


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Tuesday, July 6, 2010

OPPOSITION AFRICAINE: UN CUMUL D'INCOMPREHENSIONS.

(Publié la premiere fois en 2005)

La réalité politique était probablement bien plus simple il y a encore quelques années sur le continent. C'était l'époque des tout puissants partis uniques regroupant d'office l'ensemble des citoyens. Mais avec le sommet de la Baule de Francois Mitterand et l'effondrement du mur de Berlin, une mutation de taille s'est produite en Afrique. Une nouvelle conception des rapports politiques au plan interne a fait jour, obligeant la plupart des Etats Africains à copier le schéma en vigueur des démocraties libérales. Désormais,face au parti au pouvoir, se positionnent des partis d'opposition.

Cette bipolarisation du jeu politique est considérée comme une condition, voire une caractéristique de la démocratie moderne.

Une dizaine d'années après ce vent de renouveau, le processus de démocratisation poursuit son chemin, assez péniblement souvent. L'opposition africaine reste une équation non résolue par la classe politique dans son ensemble. Pour les régimes en place, elle est au mieux un élément du décor, sinon un ennemi à abattre.

Dans tous les cas, les partis d'opposition sont à détruire, la différence ne résidant que dans le procédé. Les plus primitifs des tenants du pouvoir ont systématiquement recours aux méthodes fortes et brutales. Avec eux, les leaders de l'opposition ont vite fait de devenir de fidèles abonnés des prisons et autres lieux de privation de liberté. Le moindre avis qu'ils émettent sur la gestion des affaires publiques tombe sous le délit moyenâgeux d'offense au chef de l'Etat. S'en suit, assez logiquement, la déchéance des droits politiques.

Pris sous un tel éteignoir beaucoup d'opposants africains se résignent à emprunter la voie de l'exil. Les plus téméraires refusent cette forme d'abdication, optant délibérément de courir le risque de finir leur jour dans les geôles, ou, plus simplement dans un mystérieux accident. Heureusement, cette manière de venir à bout des opposants politiques est en train de perdre du terrain.

Les pressions multiples de la société civile et des bailleurs de fonds y sont certainement pour quelque chose. Contraints de se montrer sous l'image de démocrates, les gouvernements africains ont troqué le bâton contre la carotte. Tous les moyens sont mis en branle pour constituer des gouvernements de large ouverture. Les opposants ou ceux qui se réclamaient tels acceptent de reconsidérer leurs positions moyennant des avantages matériels. Aux oubliettes les convictions, finis les discours dénonciateurs que l'on proférait à longueur de journée.

Le pouvoir, que l'on trouvait si mauvais il y a seulement quelques temps, devient soudainement si bon. Pas étonnant que ces nouveaux convertis poussent le ridicule à son summum en se montrant parfois plus royalistes que le roi. Les grands efforts qu'ils consentent pour justifier leur comportement ne sont que l'expression du malaise profond dans lequel ils se trouvent. Mais bien plus grave, est le reflet du degré de conscience que les oppositions africaines ont de leur utilité dans le bon fonctionnement des processus démocratiques.

S'il est établi que la vocation première d'un parti politique est la conquête du pouvoir d'Etat, il n'est pas moins vrai que les hommes politiques du continent font montre d'une précipitation déconcertante. Certes, il y a des exceptions dont la figure emblématique est aujourd'hui Abdoulaye Wade. Cet homme, à l'image de François Mittérand qui a passé près de la moitié de son existence dans l'opposition, a mené une bataille méthodique.

Les observateurs s'en sont aperçus, ses passages dans les gouvernements du président Abdou Diouf relevaient beaucoup plus du calcul et de la stratégie politiques que de la compromission. Le fait est dramatique et il faudrait même en pleurer. Bon nombre de partis d'opposition se créent sans aucun souci de participer à la vie démocratique. L'opposition africaine ignore royalement sa raison d'être.

La politique est un fonds de commerce qui ne sert qu'à engranger des intérêts bassement matériels. La léthargie dans laquelle retombe un grand nombre de partis après les campagnes électorales donne à méditer. Les populations africaines doivent revendiquer un droit de regard sur l'usage fait par les partis politiques des fonds publics qui leur sont alloués. Il y a du tout dans l'arène politique de la pauvre Afrique : des hommes de vertus, et surtout des hommes de moralité douteuse.

Le bon sens recommande que l'on soit prudent face au modèle de démocratie à parti unique prôné par l'Ouganda de Yoweri Museveni. Il est cependant pertinent de penser à mettre un bémol à la prolifération des partis politiques. En aucun cas, il n'y aura pas 36 000 manières de faire le bonheur d'un peuple ; et même en admettant cette éventualité, il n'y aura pas 36 000 programmes.

La classe politique doit penser à redorer son blason qui est plus que terni. Le pouvoir doit cesser de créer des partis dits d'opposition dans le but de biaiser le jeu démocratique. Les autres, ceux qui se réclament vrais opposants, doivent cesser, quant à eux, de s'adonner à la politique du tube digestif.

Il faut croire que le Burkina est sur la bonne voie avec la consécration au plan législatif du statut de l'opposition. Si le texte n'est pas vidé de son esprit, c'est la preuve que l'opposition est en passe d'accéder à une reconnaissance. Pour donner tout son lustre au jeu démocratique, il faut que coexistent un pouvoir qui gouverne et une opposition qui contrôle et critique. Tant que les civils ne s'efforceront pas de respecter ce schéma, le pouvoir sera dans la rue avec son cortège d'anarchie. Ce prétexte sera alors tout trouvé pour les militaires qui n'hésiteront pas à donner un coup de balai, à leur manière.

Freddy Monanga Nsambi Jr. Les Editions Le Pays - 2005

Saturday, June 26, 2010

La RDCongo n'est pas independante.



La RD Congo n’est pas du tout indépendante. Après la longue période de la traite négrière (presque 5 siècles) et la période de l’occupation-exploitation (la colonisation) la RDC ne fut réellement indépendante que du 22 mai 1960 (Victoire de Lumumba aux Elections) au 17 Janvier 1961 (Assassinat de Lumumba). Avec un budget national financé en grande partie par l’étranger, des élections présidentielles, législatives financées, organisées et gérée a 100% par l’étranger. Ne savons nous pas que les états n’ont pas d’amis mais que des intérêts. Une armée et une police fiancées par l’étranger et des ambassadeurs de certains pays étrangers accrédités en RD Congo qui se permettent de donner des ordres à des officiels Congolais de haut rang. Une gestion quotidienne du pays réellement gérée par l’étranger et contrôlé a la loupe par l’étranger. Et vous osez commémorer l’indépendance en RD Congo. Kimpa Vita, Simon Kimbagu, Patrice Lumumba, Mpolo, Bamba et tout les inconnus Patriotes-Nationalistes qui ont eu à verser leur sang pour le bien être des Congolais et des Africains doivent se retourner et re-retourner dans leurs tombes.
Ceci est valable pour toute l’Afrique noire. Aucun pays d’Afrique noire n’est actuellement indépendant et c’est vraiment se moquer du peuple Africain que de commémorer et célébrer ces soit disant indépendances. Les jours durant lesquels les états d’Afrique noire seront indépendants, seront des jours reconnaissables par le fait que les politiciens Africains devront leurs positions aux peuples et ils seront dans l’obligation de rendre des comptes aux peuples Africains afin de justifier leurs élections. Pour arriver à ces jours en questions, il faut à l’Afrique une révolution totale comme celle des Français qui débuta le 14 Juillet 1789 (1789-1799) ou alors une vrai guerre d’indépendance comme celles des Etats-Unis d’Amérique vis-à-vis du Royaume d’Angleterre du 4 juillet 1776 et conclut par le traite de Paris de 1783.
D’ici là, il serait préférable de ne plus parler ni célébrer les indépendances des états d’Afrique noire ; par honnêteté intellectuelle.
Freddy N. Monanga







Thursday, June 24, 2010

L'Afrique n'est pas independante - Africa is not indenpent

L'Afrique n'est pas independante

By Freddy Monanga
 
Aucun état Africain n’est indépendant. Tous les chefs d’état Africains sont des produits 100% fabriqués par les anciennes nations qui occupaient et exploitaient l’Afrique. Cette occupation est celle l’on appelle generalement colonisation pour bien faire et que les Africains par ignorance ou fatigue intellectuelle reprennent en cœur la meme denomination. Normalement vu des Africains cette période aurait du être appelée la période d’occupation et non la période coloniale.

Lorsque les Européens ont comprit qu’il était temps pour eux de partir s’ils ne voulaient pas subir le même sort que leurs parents en Haïti presqu’un siècle plutôt, ils commencèrent à fabriquer une élite locale qu’ils appelaient le plus souvent les « évolués » au détriment de l’élite locale qui existait déjà mais que les Européens avaient soit emportes pour être vendus aux Amériques, soit assassines parce qu’ils ne se soumettaient pas, soit remplaces par des collabos-traitres.

D’où lors des « indépendances » ce sont des hommes et quelques rares femmes au service des Européens qui remplacèrent les Européens blancs. Certains de ces Africains avaient même une nationalité Européens des occupants à cause de leurs participations aux seins de leurs armées lors des deux guerres mondiales ou bien comme récompense pour soumission parfaite.

Pour être sur que ces Africains n’allaient pas se retourner contre yeux car tout être humain normal ne peut pas supporter interminablement de voir les siens souffrir, les Européens se sont arrangés pour lier les Africains spirituellement en les faisant membres de leurs sociétés secrètes, confréries ou sectes devenues religions qui ne sont autres que des spiritualités dont les Africains ne comprennent ni les allants et ni les aboutissants.
Les connaisseurs savent très bien que les véritables liens spirituels sont au-dessus et sont plus fort que les liens physiques.

A ne pas oublier, que pour avoir des responsabilités durant la période d’occupation, l’Africains devait avoir un profil bien spécifique c'est-à-dire un traitre conscient ou un traitre inconscient.

Finalement l’Afrique se retrouve avec des « élites » qui sont à 100% aux services des européens. Des élites qui sont prêt à sacrifier père, mère, enfants et femmes pour plaire aux Européens. Des élites aliénées qui ne connaissent pas la véritable histoire de l’Afrique avant l’arrivée des Portugais. Des élites qui sont convaincus que la solution de tout problème ne peut venir que des Européens et que le meilleur mode vie c’est copier les us et les coutumes Européennes à 150%.
Et donc, depuis que les explorateurs Portugais avec leurs navires caravelles et leurs armes feu ont eu a accoste en Afrique vers la fin du XIV siècle, l’Afrique a perdu petit a petit son indépendance.
Avec la période de la chosification de l’homme noir c’est à dire la longue période de la traite négrière, l’Afrique a reçu le coup de grâce final.

Aujourd’hui, ce sont toujours les anciennes nations qui ont occupe l’Afrique par le biais de cette fausse (mauvaise imitation) de classe des élites Africaines, d’où ils ont prit certains pour en faire des hommes politiques et des dirigeants via des élections qui n’ont d’élection que le nom.
Et comme l’homme politique rend toujours des comptes à ceux à qui il doit sa place dans la société des hommes, alors il ne faut pas s’étonner de voire les dirigeants Africains servir les intérêts des anciens occupants au détriment de leurs populations.
Car les états n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts.

La preuve est que les élites d’Europe (ceux qui sont au pouvoir et ceux qui ont le pouvoir) soutiennent toujours des dictateurs en Afrique, mais seul ceux la qui obéissent au doigt et à l’ œil. Contrairement aux peuples d’Europe mais malheureusement ces derniers ne sont pas bien informes par leur élites de la réelle situation en Afrique

Dans tout ça, où est l’INDEPENDANCE AFRICAINE ?



 
 

Thursday, June 17, 2010

Mon livre pour enfant. My first children book in French

PRÉSENTATIONLes trois contes - Livre I, Freddy N. Monanga,
Fondation littéraire Fleur de Lys

Le Crocodile, le chasseur et le Singe


Un chasseur après avoir attrapé son gibier entend des cris de détresse. Il découvre un crocodile coincé dans la boue d’un fleuve qui a séché. Le crocodile demande au chasseur de le sortir de la boue. Et comme il est fatigué pour ne pas avoir mangé depuis des semaines, il supplie le chasseur de le transporter jusqu’au lac le plus proche. Mais le chasseur ne sait pas qu’il a affaire à un crocodile ingrat.

Koba la tortue et la plante dangereuse

Koba la tortue découvre au bord d’un cours d’eau une plante qui pourrait être un danger pour tous les animaux de la forêt. Mais aucun animal ne le prend au sérieux pas même le roi de la forêt le lion. Après que la tortue ait prévenu toute la forêt et que personne ne l’a cru, la mystérieuse plante commence ses dégâts.


Moseka la princesse aux mille caprices.

Moseka est la fille du très puissant et riche roi Mola II. Son intelligence et sa beauté ont fait le tour du monde et de toute la Terre, des princes et de gentils jeunes viennent pour demander sa main. Mais elle les trouve tous banals, car ils n’ont rien de spécial ou de nouveau que son père ne lui a pas offert ou montré. Jusqu’au moment où un étrange beau et riche monsieur se présente aux portes du palais.



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Wednesday, June 16, 2010

L'origine de la CIVILISATION - The origin of CIVILIZATION

L'origine de la CIVILISATION - The origin of CIVILIZATION

En disant que ce sont les ancêtres des Nègres, qui vivent aujourd’hui principalement en Afrique Noire, qui ont inventé les premiers les mathématiques, l’astronomie, le calendrier, les sciences en général , les arts, la religion, l’agriculture, l’organisation sociale, la médecine, l’écriture, les techniques, l’architecture (...) en disant tout cela on ne dit que la modeste et stricte vérité, que personne, à l’heure actuelle, ne peut réfuter par des arguments dignes de ce nom. Dès lors le Nègre doit être capable de ressaisir la continuité de son passé historique national, de tirer de celui-ci le bénéfice moral nécessaire pour reconquérir sa place dans le monde moderne, sans verser dans le nazisme à rebours , car la civilisation dont il se réclame eût pu être créée par n’importe quelle race humaine - pour autant que l’on puisse parler d’une race - qui eût été placée dans un berceau aussi favorable, aussi unique.
Cheikh Anta Diop
Nations Nègres et Culture, p. 401, Présence Africaine



In saying that they are the ancestors of the Negroes, who live mainly in Black Africa, who invented the first mathematics, astronomy, calendar, general science, arts, religion, agriculture, social organization, medicine, writing, technology, architecture (...) saying all that we do not say that the modest absolute truth, that nobody at the moment, can not refute arguments worthy of the name. Since the Negro must be able to recover the continuity of its national history, to draw from it the moral advantage needed to win back his place in the modern world, without lapsing into Nazism in reverse, because the civilization which he claims could have been created by any human race - where we can speak of a race - which had been placed in a cradle as favorable as unique.
Cheikh Anta Diop
Nations Nègres et Culture, p. 401, Présence Africaine