Sunday, October 10, 2010

HEROS (KONGOLAIS) MECONNUS DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE


HEROS (KONGOLAIS) MECONNUS DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

 Edition imprimée — juin 2007 — Pages 34 et 35

By Anicet Mobe Fansiama
 

« Sur ces mains, je vous apporte tout ce que nous sommes, tout ce que nous pouvons . »C’est ainsi qu’Albert De Vleeschauwer, ministre belge des colonies, s’adresse au premier ministre britannique Winston Churchill le 10 juillet 1940. Le « nous » en question désigne le Congo et non pas la Belgique, alors envahie par l’Allemagne et dont le gouvernement s’est exilé à Londres. Près de 85 % des ressources dont ce gouvernement disposa pendant la guerre lui viendront de son joyau colonial. « D’une manière générale, le poids de la Belgique dans la guerre a été largement le poids du Congo », commente l’historien Jean Stengers, et de ses immenses ressources minières. Pourtant, le rôle stratégique de ce pays d’Afrique centrale durant la seconde guerre mondiale demeure largement occulté. Ce silence paraît d’autant plus injustifié que les conditions d’engagement du Congo aux côtés des alliés vont durablement influencer son histoire après 1945.
L’implication de la colonie dans le conflit est multiple. Malgré les réticences du roi Léopold III, attaché au principe de neutralité, plusieurs accords commerciaux et financiers sont conclus avec le Royaume-Uni entre le 21 janvier 1941 et octobre 1944 . L’accord britanno-belge du 21 janvier 1941 consacre même l’inclusion du Congo et du Ruanda-Urundi dans la zone sterling. « Avec celui du 5 octobre 1944, estime Stengers, on peut affirmer que le franc belge s’est aligné sur le franc congolais . » Sur le terrain, les troupes congolaises se battent en Abyssinie (Ethiopie), où elles remportent de nombreuses victoires sur les Italiens : Assossa (11 mars 1941), Gambela (23 mars 1941), Saïo (3 juillet 1941). Elles font quinze mille prisonniers, dont neuf généraux. Après la capitulation italienne, la Force publique – nom donné à l’armée du Congo – mobilise treize mille soldats et civils afin de combattre en Afrique de l’Ouest contre certaines colonies françaises demeurées fidèles à Vichy. Une partie du corps expéditionnaire déployé en Afrique de l’Ouest est convoyée au Proche-Orient ; les premiers contingents arrivent, le 18 avril 1943, à Suez ; une brigade est déployée en Palestine. Une antenne médicale, composée de trois cent cinquante soldats congolais encadrés par vingt officiers européens, se distingue en Abyssinie et en Somalie (1941), à Madagascar (1942), aux Indes et en Birmanie (1943-1945).
Le Congo est aussi le point de passage des troupes alliées : un camp militaire britannique est installé à Kalemie, près du lac Tanganyika, afin d’organiser les convois vers le Kenya. En 1942, une garnison américaine s’établit à Léopoldville (Kinshasa), près de l’aérodrome de Ndolo, afin d’acheminer du matériel et du carburant au Proche-Orient.
Mais, pendant que les soldats congolais combattent pour préserver les intérêts commerciaux, économiques et industriels belges, l’ordre colonial mobilise de redoutables forces de répression afin de mater les populations locales contestataires. Travaillant dans des conditions très difficiles, les civils sont durement réquisitionnés pour des travaux agricoles, industriels et aussi pour le portage du matériel militaire (Le portage est une forme de travail forcé particulièrement meurtrière qui oblige les victimes à transporter, sur de longues distances et dans des conditions très pénibles, des charges pourvant aller jusqu’à quarante kilos. Cf. Nadège Paquier et Diane Tiedemann, « La colonisation du Congo » (PDF), gymnase Auguste-Piccard, 2006.) . Ils jouent ainsi un rôle stratégique. Le 4 décembre 1941, les ouvriers noirs de l’Union minière du Haut-Katanga déclenchent un mouvement de revendications salariales. Les autorités répliquent : une fusillade fait soixante victimes. Deux mois plus tôt, la grève du personnel européen, le 13 octobre, n’avait pas été réprimée. Le colonisateur crée alors des colonies agricoles pour relégués dangereux à Ekafera (province de l’Equateur) et à Punia (province de Maniema). En 1945, le Congo belge compte plus de cinq mille relégués dont plus de trois mille pour des motifs politiques.
A l’issue du conflit, la Belgique se rend à l’évidence : par son sang versé au champ d’honneur, par son ardeur au travail et ses innombrables sacrifices, le peuple congolais a permis à la métropole de se compter parmi les vainqueurs. Bruxelles évalue forfaitairement à 4 milliards de francs belges de l’époque (750 millions d’euros) la « dette de guerre ». Ainsi sont créés en 1947, l’Institut pour la recherche scientifique en Afrique centrale et le Fonds du bien-être indigène (FBI). Le gouverneur général Pierre Ryckmans critique sévèrement les orientations du FBI qui ne permettent pas le développement économique et social du Congo.
C’est au cœur de ces multiples contradictions que s’aiguise la conscience politique des Congolais et des Africains, ouvrant la voie aux indépendances à partir de 1957-1958. Abasourdis par l’ampleur de la débâcle des armées belge et françaises, impressionnés par les secours – militaires, économiques et financier – qu’ils apportent aux métropoles afin qu’elles se relèvent, les Africains puisent dans les événements la détermination de se libérer du joug colonial. Il est significatif que certains anciens combattants congolais jouent un rôle de premier plan peu avant et après l’indépendance en 1960 : Gaston Diomi, Pierre Canon et Victor Lindula, assistants médicaux, qui ont servi en Birmanie, sont élus bourgmestres (maires) à la fin des années 1950, respectivement à Ngiri-Ngiri et à Lingwala (Saint-Jean), à Léopoldville et à Jadotville (Likasi). En 1958, Gaston Diomi participe à la conférence panafricaine d’Accra (Ghana), en compagnie de Patrice Lumumba et de Joseph Ngalula. En 1960, il est élu vice-président du gouvernement provincial de Léopoldville. Tel est le cas aussi de Louis Bobozo, d’Eugène Ebeya et de Norbert Muke-Masuku, qui, après avoir combattu en Abyssinie, servent dans l’armée nationale congolaise après l’indépendance.
Les manuels d’enseignement traitent peu de l’engagement du Congo dans la seconde guerre mondiale et de l’influence que cette implication a eu sur l’émancipation de ses habitants. En outre, la combativité des troupes africaines n’y est évoquée qu’à travers les qualités de leurs officiers européens, reflétant la culture de ségrégation qui gangrenait la Force publique. On minimise aussi l’effort de guerre consistant en souscriptions volontaires au Congo (comme dans certaines colonies françaises), après juin 1943. Au Congo, de telles initiatives ont fleuri dans les paroisses catholiques de Léopoldville. Les sommes collectées ont atteint un montant de 70 000 francs belges (environ 13 000 euros), comme aide aux sinistrés de Belgique.
Dès 1943, le gouverneur général Ryckmans déclare devant le Conseil du gouvernement : « Comme nous, les indigènes ont travaillé pour la guerre. Ils en ont souffert plus que nous. Le solde est une créance sur l’avenir à laquelle la Belgique devra faire honneur. » Pourtant, jamais les transferts de fonds de Bruxelles vers Kinshasa n’ont été à la hauteur de la dette contractée. Et la contribution du Congo à la victoire des alliés comme la bravoure de ses soldats demeurent encore trop méconnues du grand public.


http://manuscritdepot.com/a.freddy-monanga.1.htm

Friday, October 8, 2010

LE RAPPORT DU HCDH SUR LES CRIMES COMMIS EN RDC DE 1993 A 2003

Par Freddy N. Monanga 
Mise ligne vendredi 8 octobre 2010


Les réactions face au rapport du Haut Commissariat aux Droit de l’homme de l’ONU (HCDH) sur les crimes en RDC, et les autres pays de la région des grands lacs de 1993 à 2003 ont été multiples.
Mais la plus attendue était celle du gouvernement Congolais car c’est en RD Congo qu’il y a eu le grand nombre de crimes et massacres considérés par le rapport comme les plus graves violations des droits de l’Homme. Surprise, surprise, les autorités Congolaises réagissent très timidement, pour ne pas dire qu’ils réagissent en silence.
Comment expliquer qu’un gouvernement qui se dit « responsable » et « patriotique » puisse réagir de la sorte a propos d’un rapport des Nations Unies sur des massacres perpétués sur son territoire : massacres des nationaux et des étrangers qui étaient censés être sous la protection du dit pays, c'est-à-dire la RDC?

Les Congolais du monde entier n’en reviennent pas. Cela ressemble a un début de cauchemar pour tout les Congolais qui ont été victime dans leur chair de ces massacres et crimes odieux : les orphelins, les veufs, les veuves, les femmes violées, les enfants violés, les traumatisés, etc.

Mais à New York, au siège même des Nations Unies, l’ambassadeur de la RDC auprès de l’ONU fait son travail de diplomate pour la premier fois depuis……..Il a bien compris que toute la planète ne comprend plus rien. Ces propres compatriotes sont dans l’étonnement, la bouche grandement ouverte.
Voici sa réaction suite à la publication du rapport du HCDH: « Les victimes congolaises méritent justice. Elles méritent que leurs voix soient entendues. Pendant longtemps celles-ci furent étouffées. J’espère sincèrement que cette fois-ci, elles le seront, non seulement par nous leurs dirigeants, mais également par la communauté internationale dans son ensemble. Comme tous les congolais, je souhaite vivement cette justice pour tous ces crimes et je n’épargnerais aucun effort afin d’apporter ma modeste contribution aux efforts de reconstruction de mon pays sur la base du respect de la Loi. Je puis vous assurer que le Gouvernement congolais s’est déjà fermement engagé dans cette voie ».

Cet ambassadeur, son excellentissime Monsieur Ileka Atoki, aurait du se taire ou alors réagir silencieusement c'est-à-dire se taire.
A-t-il effacé de sa mémoire le fait que récemment, Kinshasa a eu à militer à côté du Rwanda et d’autres pays de la sous-région pour que le rapport du HCDH ne soit pas publié sous une forme se rapprochant de la version dont le journal Le Monde avait commenté les extraits ?

Combien de fois cet Ambassadeur auprès de l’ONU a-t-il introduit une demande officielle pour que les Nations Unies puissent se pencher sur tout les crimes et massacres commis en RDC ?
Combien de conférences de presse a-t-il organisé afin de sensibiliser la planète sur les atrocités que vivent ses frères et sœurs Congolais en RDC ?
Est-il présent a chaque fois qu’il y a une importante rencontre quelques parts aux USA, à New York, sur les crimes odieux commis dans la région des grands lacs ?
La RD Congo est-elle visible et audible dans les débats à l’ONU lorsqu’il s’agit des crimes commis en RDC ?

Il n’est pas nécessaire d’avoir la sagesse du roi Salomon pour comprendre la réaction du pouvoir de Kinshasa.
En effet, le pouvoir de Kinshasa est profondément et sérieusement impliqué par ce rapport qui contient des révélations très édifiantes sur ce qui s’est passé en RDC entre 1993 et 2003. Il s’agit essentiellement d’un bilan des guerres qui se sont déroulées de manière répétitive en RDC et dans les autres pays de la région des Grands lacs.
La lecture sommaire de ce bilan indique qu’il s’est commis dans cette région d’Afrique, et particulièrement au Congo, des massacres et des crimes considérés comme les plus graves violations des droits de l’Homme.
Des millions de Congolais et des centaines de milliers de Hutu Rwandais ont péri dans ces guerres successives. Le rapport du HCDH précise aussi que des exactions ont été commises sur des populations civiles par des soldats sur instruction de leur hiérarchie militaire et civile.

Un Tribunal Pénal International pour la RDC est de nouveau d’actualité grâce à ce rapport du HCDH. Et oui, seulement d’actualité car avec tout ses millions de mort, le cas RD Congo est toujours classé dans les tiroirs des archives des décideurs de ce monde. Fallait-il un Nième rapport-document sur les massacres et violences commis en RDC pour que l’on puisse évoquer la création d’une juridiction spéciale (TPI) afin de juger les criminels ? Alors que l’odeur nauséabonde des cadavres de millions de Congolais et Congolaises massacrés injustement continuent à polluer l’air dans la région des grands lacs.
Les morts Congolais et les victimes Congolaises ne comptent pas, même pour les gouvernants actuels de Kinshasa.

En Mai dernier, le gouvernement de la RDC par la voix de son ministre de la justice et droits humains, son excellentissime Monsieur Luzolo Bambi Lessa Emmanuel-Janvier avait taxé la démarche de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) de dépassé.
Mais de quelle démarche s’agit-il ?
Cette année, la Nouvelle Société Civile du Congo avait initié une pétition pour réclamer un Tribunal Pénal International pour la RDC. Elle avait prit fin en Aout.
Mais le gouvernement de Kinshasa n’est pas favorable à un TPI pour les crimes commis en RDC. Les gouvernants « Kinois » (vous avez dit Kinois????) préfèrent que les crimes commis en RDC soient examinés et jugés auprès de la CPI.
Certains diront : Mais voila une preuve que le gouvernement de Kinshasa a le souci de voir les criminels derrière les barreaux. (Mon œil)
Grattons un peu derrière la démarche du gouvernement de Kinshasa, que constatons-nous ? La CPI existe depuis 2002 et selon le statut de Rome qui régit la CPI, elle ne peut être saisie que des crimes commis à partir de 2002 (Année et date de sa création). Par contre, avec une juridiction spéciale, un TPI, tous les auteurs des crimes en RDC depuis 1993 jusqu'à nos jours seront poursuivis.

La grande majorité du personnel de ce gouvernement de Kinshasa a eu à jouer un rôle dans ces crimes odieux commis en RDC depuis 1993 à nos jours. Ils étaient et ils sont des APR, des FPR, des AFDL, des RCD, des CNDP, des PPRD etc.…
Alors, comprenez pourquoi, Kinshasa ne peut pas accepter ce rapport ni l’appuyer.

Et surtout, il y a le fait que la Cour Pénale Internationale via son bureau du procureur (le procureur Luis Moreno-Ocampo) et les gouvernants de Kinshasa ont eu à développer une sorte de relation amoureuse depuis le Sénateur Congolais Jean-Pierre Bemba « réside » dans une cellule de cette Cour Pénale Internationale. En effet, Le Sénateur Jean-Pierre Bemba aurait-été le véritable vainqueur des élections présidentielles de 2006 en RDC (selon certaines indiscrétions). Le trouvant extrêmement gênant, les gouvernants de Kinshasa se sont amourache avec les administrateurs de la CPI dans le but de juger JP Bemba pour crimes contre l’humanité commis en République Centrafricaine par ces militaires qui étaient sous le commandement des sous-officiers et officiers Centrafricains.
Le dossier étant vide, la CPI joue avec les termes juridiques pour faire moisir dans ses prisons le présidentiable Congolais JP Bemba, et cela depuis 2008.
Chose étonnante, Kinshasa ne se bat pas pour son Sénateur qui jouit de la présomption d’innocence.
Mais la Vérité est tellement têtue qu’un jour elle sortira en force, mettant en débandades tout ces tueurs. Elle est déjà sur le chemin de faire éruption aux yeux de toute la planète. Pour cela, il serait bon que les Kongolais de partout puissent faire une pression constante sur les différents gouvernants de la planète afin que tout les criminels soient punit sans exception aucune.

Dans tout les cas de figure, ce rapport du Haut Commissariat aux Droit de l’homme de l’ONU sur les crimes commis en RDC de 1993 à 2003 n’a pas encore fini de faire parler de lui-même. Nous ne sommes qu’au début  du commencement…
Paix dans vos maisons!

P.S. Comment comprendre et expliquer qu’un ministre des droits humains et de la justice d’un pays puisse-t-il avoir une position qui consiste à vouloir qu’une partie seulement des crimes commis sur ses compatriotes soient jugés ?
Mais Comment comprendre et expliquer cela ?
Est-il originaire de ce pays en question ?
Ou alors c’est un traitre, lui et tout son gouvernement au nom duquel il parlait ?


http://manuscritdepot.com/a.freddy-monanga.1.htm