Monday, June 20, 2011

L’ACTE GENERAL DE LA CONFERENCE DE BERLIN DU 26 FEVRIER 1885


Un document qui a scellé la destruction de l’Afrique par les Européens. Pour notre jeunesse, pour l’histoire, à lire !

Sa Majesté l’empereur d’Allemagne, roi de Prusse, Sa Majesté l’empereur d’Autriche, roi de Bohême et roi apostolique de Hongrie, Sa Majesté le roi des Belges, Sa Majesté le roi de Danemark, Sa Majesté le roi d’Espagne, le président des Etats-Unis d’Amérique, le président de la République française, Sa Majesté la reine du Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et d’Irlande, impératrice des Indes, Sa Majesté le roi d’Italie, Sa Majesté le roi des Pays-Bas , grand-duc de Luxembourg, Sa Majesté le roi du Portugal et des Algaves..., Sa Majesté l’empereur de toutes les Russies, Sa Majesté le roi de Suède et de Norvège... , sa Majesté l’empereur des Ottomans,

Voulant régler, dans un esprit de bonne entente mutuelle, les conditions les plus favorables au développement du commerce et de la civilisation dans certaines régions d’Afrique, et assurer à tous les peuples les avantages de la libre navigation sur les deux principaux fleuves africains qui se déversent dans l’océan Atlantique ; désireux d’autre part, de prévenir les malentendus et les contestations que pourraient soulever à l’avenir les prises de possession nouvelles sur les côtes de l’Afrique, et préoccupés, en même temps, des moyens d’accroître le bien-être moral et matériel des populations indigènes, ont résolu, sur invitation qui leur a été adressée par le gouvernement impérial d’Allemagne, d’accord avec le gouvernement de la République française, de réunir à cette fin une Conférence à Berlin, et ont nommé pour leur plénipotentiaires, savoir : Figure ici dans l’original, la liste complète (pour les quatorze pays invités) des noms des personnalités formant chaque délégation et qu’il n’est pas nécessaire de reprendre dans le présent énoncé pour comprendre toutes les décisions et les devoirs qui résultent de l’Acte général. Lesquels, munis de pleins pouvoirs, qui ont été trouvé en bonne et due forme, ont successivement discuté et adopté :

1° Une déclaration relative à la liberté de commerce dans le bassin du Congo, ses embouchures et pays circonvoisins, avec certaines dispositions connexes ;

2° Une déclaration concernant le traite des esclaves et les opérations qui, sur terre ou sur mer, fournissent des esclaves à la traite ;

3° Une déclaration relative à la neutralité des territoires compris dans le bassin conventionnel du Congo ;

4° Un acte de navigation du Congo, qui, en tenant compte des circonstances locales, étend à ce fleuve, à ses affluents et aux eaux qui leur sont assimilées, les principes généraux énoncés dans les articles 108 à 116 de l’acte final du Congrès de Vienne et destinés à régler, entre les puissances signataires de cet acte, la libre navigation des cours d’eau navigables qui séparent ou traversent plusieurs Etats, principes conventionnellement appliqué depuis à des fleuves de l’Europe et de l’Amérique, et notamment au Danube, avec les modifications prévues par le Traités de Paris de 1856, de Berlin de 1878, et de Londres de 1871 et 1883 ;

5° Un acte de navigation du Niger, qui, en tenant compte également des circonstances locales, étend à ce fleuve et à ses affluents les mêmes principes inscrits dans les articles 108 à 116 de l’acte final du Congrès de Vienne ;

6° Une déclaration introduisant dans les rapports internationaux des règles uniformes relatives aux occupations qui pourront avoir lieu à l’avenir, sur les côtes du continent africain ;

Et ayant jugé que ces différents documents pourraient être utilement coordonnés en un seul instrument, les ont réunis en un acte général composé des articles suivants.

CHAPITRE PREMIER

Déclaration relative à la liberté de commerce dans le bassin du Congo, ses embouchures et pays circonvoisins, et dispositions connexes.

1- Le commerce de toutes les nations jouira d’une complète liberté ;

1° Dans tous les territoires constituant le bassin du Congo et de ses affluents. Ce bassin est délimité par les crètes des bassins contigus, à savoir notamment du Niari, de l’Ogowé, du Schari et du Nil au nord, par la ligne de faite orientale des affluents du la Tanganyika, à l’est ; par les crètes des bassins du Zambèze et de la Logé, au sud. Il embrasse en conséquence, tous les territoires drainés par le Congo et ses affluents, y compris le lac Tanganyika et ses tributaires orientaux ;

2° Dans la zone maritime s’étendant sur l’océan Atlantique, depuis le parallèle situé par 2°30’ de latitude sud jusqu’a l’embouchure de la Logé. La limite septentrionale suivra le parallèle situé par 2°30’, depuis la côte jusqu’au point où il rencontre le bassin géographique du Congo, en évitant le bassin de l’Ogowé, auquel ne s’appliquent pas les stipulations du présent acte. La limite méridionale suivra le cours de la Logé jusqu’à la source de cette rivière et se dirigera de là vers l’est jusqu’à la jonction avec le bassin géographique du Congo ;

3° Dans la zone se prolongeant à l’est du bassin du Congo, tel qu’il est délimité ci-dessus, jusqu’à l’océan Indien, depuis le cinquième degré de latitude nord jusqu’à l’embouchure du Zambèze au sud ; de ce point la ligne de démarcation suivra le Zambèze jusqu’à cinq miles en amont du confluent du Shiré et continuera par la ligne de faîte séparant les eaux qui coulent vers le lac Nyassa des eaux tributaires du Zambèze , pour rejoindre enfin la ligne de partage des eaux du Zambèze et du Congo.

1- Il est expressément entendu qu’en étendant à cette zone orientale le principe de la liberté commerciale, les puissances représentées à la Conférence ne s’engagent que pour elles-mêmes, et que ce principe ne s’appliquera pas aux territoires appartenant actuellement à quelque Etat indépendant et souverain qu’autant que celui-ci y donnera son consentement. Les puissances conviennent d’employer leurs bons offices auprès des gouvernements établis sur le littoral africain de la mer des Indes, afin d’obtenir le dit consentement et, en tous cas, d’assurer au transit de toutes les nations les conditions les plus favorables.

2- Tous les pavillons sans distinction de nationalité, auront libre accès à tout le littoral des territoires énumérés ci-dessus, aux rivières qui s’y déversent dans la mer, à toutes les eaux du Congo et de ses affluents, y compris les lacs, à tous les ports situés sur les bords des eaux, ainsi qu’à tous les canaux qui pourraient être creusés à l’avenir dans le but de relier entre eux les cours d’eau ou les lacs compris dans toute l’étendue des territoires décrits à l’article 1er. Ils pourront entreprendre toute espèce de transports et exercer le cabotage maritime et fluvial ainsi que la batellerie, sur le même pied que les nationaux.

3- Les marchandises de toute provenance importées dans ces territoires sous quelque pavillon que ce soit, par la voie fluviale ou par celle de terre, n’auront à acquitter d’autres taxes que celles qui pourraient être perçues comme une équitable compensation de dépenses utiles pour le commerce et qui, à ce titre, devront également être supportées par les nationaux et pour les étrangers de toute nationalité. Tout traitement différentiel est interdit à l’égard des navires comme des marchandises.

4- Les marchandises importées dans ces territoires resteront affranchies de droits d’entrée et de transit. Les puissances se réservent de décider, au terme d’une période de vingt années, si la franchise d’entrée sera ou non maintenue.

5- Toute puissance qui exerce ou exercera des droits de souveraineté dans les territoires susvisés ne pourra y concéder ni monopole ni privilège d’aucune espèce en matière commerciale.

Les étrangers y jouiront indistinctement, pour la protection de leurs personnes et de leurs biens, l’acquisition et la transmission de leurs propriétés mobilières et immobilières, et pour l’exercice des professions, du même traitement et des mêmes droits que les nationaux. Dispositions relatives à la protection des indigènes, des missionnaires et des voyageurs, ainsi qu’à la liberté religieuse.

6- Toutes les puissances exerçant des droits de souveraineté ou une influence dans les dits territoires s’engagent à veiller à la conservation des populations indigènes et à l’amélioration de leurs conditions morales et matérielles d’existence et à concourir à la suppression de l’esclavage et surtout de la traite des noirs ; elles protégeront et favoriseront sans distinction de nationalités ni de cultes, toutes les institutions et entreprises religieuses, scientifiques ou charitables créées et organisées à ces fins ou tentant à instruire les indigènes et à leur faire comprendre et apprécier les avantages de la civilisation.

Les missionnaires chrétiens, les savants, les explorateurs, leurs escortes, avoir et collections seront également l’objet d’une protection spéciale.

La liberté de conscience et la tolérance religieuse sont expressément garanties aux indigènes comme aux nationaux et aux étrangers. Le libre et public exercice de tous les cultes, le droit d’ériger des édifices religieux et d’organiser des missions appartenant à tous les cultes ne seront soumis à aucune restriction ni entrave (ce fut néanmoins le contraire qui fut appliqué).

Régime postal

7- La convention de l’Union postale universelle révisée à Paris le 1er juin 1878 sera appliquée au bassin conventionnel du Congo. Les puissances qui y exercent ou exerceront des droits de souveraineté ou de protectorat s’engagent à prendre, aussitôt que les circonstances le permettront, les mesures nécessaires pour l’exécution de la disposition qui précède.

Droit de surveillance attribué à la Commission internationale de navigation du Congo.

8- Dans toutes les parties du territoire visé par la présente déclaration où aucune puissance n’exercerait des droits de souveraineté ou de protectorat, la Commission internationale de la navigation, instituée en vertu de l’article 17, sera chargée de surveiller l’application des principes proclamés et consacrés par cette déclaration. Pour tous les cas où des difficultés relatives à l’application des principes établis par la présente déclaration viendraient à surgir, les gouvernements intéressés pourront convenir de faire appel aux bons offices de la Commission internationale en lui déférant l’examen des faits qui auront donné lieu à ces difficultés.

CHAPITRE II

Déclaration concernant la traite des esclaves

9- Conformément aux principes du droit des gens, tels qu’ils sont reconnus par les puissances signataires, la traite des esclaves étant interdite et les opérations qui, sur terre ou sur mer, fournissent des esclaves à la traite devant être également considérée comme interdite, les puissances qui exercent ou exerceront des droits de souveraineté ou une influence dans les territoires formant le bassin conventionnel du Congo déclarent que ces territoires ne pourront servir ni de marché ni de voie de transit pour la traite des esclaves de quelque race que ce soit. Chacune de ces puissances s’engage à employer tous les moyens en son pouvoir pour mettre fin à ce commerce et pour punir ceux qui s’en occupent.

CHAPITRE III

Déclaration relative à la neutralité des territoires compris dans le bassin conventionnel du Congo

10- Afin de donner une garantie nouvelle de sécurité au commerce et à l’industrie et favoriser, par le maintien de la paix, le développement de la civilisation dans les contrées mentionnées à l’article 1er et placées sous le régime de la liberté commerciale, les hautes parties signataires du présent acte et celles qui y adhéreront par la suite, s’engagent respecter la neutralité des territoires ou parties de territoires dépendant des dites contrées, y compris les eaux territoriales, aussi longtemps que les puissances qui exercent ou qui exerceront des droits de souveraineté sur ces territoires, usant de la faculté de se proclamer neutres, rempliront les devoirs que la neutralité comporte.

11- Dans le cas où une puissance exerçant des droits de souveraineté ou de protectorat dans les contrées mentionnées à l’article 1er sous le régime de la liberté commerciale serait impliqué dans une guerre, les autres parties signataires du présent acte et celles qui y adhéreront par la suite s’engagent à prêter leurs bons offices pour que les territoires appartenant à cette puissance et compris dans la zone conventionnelle de la liberté de commerce soient, du consentement commun de cette puissance et de l’autre ou des autres parties belligérante, placés pour la durée de la guerre sous le régime de la neutralité et considérés comme appartenant à un Etat non belligérant ; les parties belligérantes renonceraient, dès lors, à étendre les hostilités aux territoires ainsi neutralisés, aussi bien qu’à les faire servir de base à des opérations de guerre.

12- Dans le cas où un dissentiment sérieux, ayant pris naissance au sujet ou dans les limites des territoires mentionnés à l’article 1er et placés sous le régime de la liberté commerciale, viendrait à s’élever entre les puissances signataires du présent acte ou des puissances qui y adhéreraient par la suite, ces puissances s’engagent, avant d’en appeler aux armes, à recourir à la médiation d’une ou plusieurs puissances amies. Pour le même cas, les mêmes puissances se réservent le recours facultatif à la procédure d’arbitrage.

CHAPITRE IV

Acte de navigation du Congo

13- La navigation du Congo, sans exception d’aucun des embranchements ni issues de ce fleuve, est et demeurera entièrement libre pour les navires marchands, en charge ou sur lest, de toutes les nations, tant pour le transport des marchandises que pour celui des voyageurs. Elle devra se conformer aux dispositions du présent acte de navigation et aux règlements à établir en exécution du même acte. Dans l’exercice de cette navigation, les sujets et les pavillons de toutes les nations seront traités, sous tous les rapports, sur le pied d’une parfaite égalité, tant pour la navigation directe de la pleine mer vers les ports intérieurs du Congo, et vice versa, que pour le grand et petit cabotage, ainsi que pour toute la batellerie sur le parcours de ce fleuve. En conséquence, sur tout le parcours et aux embouchures du Congo, il ne sera fait aucune distinction entre les sujets des Etats riverains et ceux des non-riverains, et il ne sera concédé aucun privilège exclusif de navigation soit à des sociétés ou corporations quelconques, soit à des particuliers.

Ces dispositions sont reconnues par les puissances signataires comme faisant désormais partie du droit public international.

14- La navigation du Congo ne pourra être assujettie à aucune entrave ni redevance qui ne seraient pas expressément stipulées dan le présent acte. Elle ne sera grevée d’aucune obligation d’échelle, d’étape, de dépôt, de rompre charge ou de relâche forcée. Dans toute l’étendue du Congo, les navires et les marchandises transitant sur le fleuve ne seront soumis à aucun droit de transit, quelle que soit leur provenance ou leur destination.

Il ne sera établi aucun paysage maritime ni fluvial basé sur le seul fait de la navigation, ni aucun droit sur les marchandises qui se trouvent à bord des navires. Pourront seuls être perçus des taxes ou droits qui auront le caractère de rétribution pour services rendus à la navigation même, savoir :

1° Des taxes de port pour l’usage effectif de certains établissements locaux, tels que quais, magasins etc. Le tarif de ces taxes sera calculé sur les dépenses de contribution et d’entretien desdits établissent locaux, et l’application aura lieu sans égard à la provenance des navires ni à leur cargaison ;

2° Des droits de pilotage sur les sections fluviales où il paraîtrait nécessaire de créer des stations de pilotes brevetés. Le tarif de ces droits sera fixe et proportionné au service rendu.

3° Des droits destinés à couvrir les dépenses techniques et administratives faites dans l’intérêt général de la navigation, y compris les droits de phare, de fanal et de balisage. Les droits de cette dernière catégorie seront basés sur le tonnage des navires tel qu’il résulte des paniers de bord, et conformément aux règles adoptées sur le bas Danube.

Les tarifs d’après lesquels les taxes et les droits énumérés dans les trois paragraphes précédents seront perçus, ne comporteront aucun traitement différent et devront être officiellement publiés dans chaque port. Les puissances se réservent d’examiner, au bout d’une période de cinq ans, s’il y a lieu de réviser, d’un commun accord, les tarifs ci-dessus mentionnés.

15- Les affluents du fleuve Congo seront à tous égards soumis au même régime que le fleuve dont ils sont tributaires. Le même régime sera appliqué aux fleuves et rivières ainsi qu’aux lacs et canaux des territoires déterminés par l’article 1er, §§ 2 et 3. Toutefois les attributions de la commission internationale du Congo ne s’étendront pas sur les dits fleuves, rivières, lacs et canaux, à moins de l’assentiment des Etats sous la souveraineté desquels ils sont placés Il est bien entendu aussi que pour les territoires mentionnés dans l’article 1er, § 3, le consentement des Etats souverains de qui ces territoires relèvent demeure réservé.

16- Les routes, chemins de fer ou canaux latéraux qui pourront être établis dans le but spécial de suppléer à l’innavigabilité ou aux imperfections de la voie fluviale sur certaines sections du parcours du Congo, de ses affluents et des autres cours d’eau qui leur sont assimilés par l’article 15 seront considérés, en leur qualité de moyens de communication, comme des dépendances de ce fleuve et seront également ouverts au trafic de toutes les nations. De même que sur le fleuve, il ne pourra être perçu sur ces routes, chemins de fer et canaux que des péages calculés sur des dépenses de construction, d’entretien et d’administration et sur les bénéfices dus aux entrepreneurs.

Quant au taux de ces péages, les étrangers et les nationaux des territoires respectifs seront traités sur le pied d’une parfaite égalité.

17- Il est institué une commission internationale chargée d’assurer l’exécution des dispositions du présent acte de navigation. Les puissances signataires de cet acte, ainsi que celles qui y adhéreront postérieurement, pourront, en tout temps, se faire représenter dans la dite commission, chacune par un délégué. Aucun délégué ne pourra disposer de plus d’une voix, même dans le cas où il représente plusieurs gouvernements.

Ce délégué sera directement rétribué par son gouvernement. Les traitements et allocations des agents et employés de la commission internationale seront imputés sur le produit des droits perçus conformément à l’article 14, §§ 2 et 3.

Les chiffres desdits traitements et allocations, ainsi que le nombre, le grade et les attributions des agents et employés, seront inscrits dans le compte rendu qui sera adressé chaque année aux gouvernements représentés dans la commission internationale.

18- Les membres de la commission internationale, ainsi que les agents nommés par elle, sont investis du privilège de l’inviolabilité dans l’exercice de leurs fonctions. La même garantie s’étendra aux offices, bureaux et archives de la commission.

19- La commission internationale de la navigation du Congo se constituera aussitôt que cinq des puissances signataires du présent acte général auront nommé leurs délégués. En attendant la constitution de la commission, la nomination des délégués sera notifiée au gouvernement de l’empire d’Allemagne, par les soins duquel les démarches nécessaires seront faites pour provoquer la réunion de la commission. La commission élaborera immédiatement des règlements de navigation, de police fluviale, de pilotage et de quarantaine. Ces règlements, ainsi que les tarifs à établir par la commission, avant d’être mis en vigueur, seront soumis à l’approbation des puissances représentées dans la commission.

Les infractions à ces règlements seront réprimées par les agents de la commission internationale, là où elle exercera directement son autorité, et ailleurs par la puissance riveraine.

Au cas d’un abus de pouvoir ou d’une injustice de la part d’un agent ou d’un employé de la commission internationale, l’individu qui se regardera comme lésé dans sa personne ou dans ses droits pourra s’adresser à l’agent consulaire de sa nation. Celui-ci devra examiner la plainte ; s’il la trouve prima facie raisonnable, il aura le droit de la présenter à la commission. Sur son initiative, la commission, représentée par trois au moins de ses membres, s’adjoindra à lui pour faire une enquête touchant la conduite de son agent ou employé. Si l’agent consulaire considère la décision de la commission comme soulevant des objections de droit, il en fera rapport à son gouvernement qui pourra recourir aux puissances représentées dans la commission et les inviter à se concerter sur des instructions à donner à la commission.

20- La commission internationale du Congo, chargée, aux termes de l’article 17, d’assurer l’exécution du présent acte de navigation aura notamment dans ses attributions :

1° La désignation des travaux propres à assurer la navigabilité du Congo selon les besoins du commerce international. Sur les sections du fleuve où aucune puissance n’exercera les droits de souveraineté, la commission internationale prendra elle-même les mesures pour assurer la navigabilité du fleuve. Sur les sections du fleuve occupées par une puissance souveraine, la commission internationale s’entendra avec l’autorité souveraine.

2° La fixation du tarif de pilotage et celle du tarif général des droits de navigation, prévus au 2° et 3° paragraphe de l’article 14. Les tarifs mentionnés au 1er paragraphe de l’article 14 seront arrêtés par l’autorité territoriale, dans les limites prévues au dit article. La perception de ces différents droits aura lieu par les soins de l’autorité internationale ou territoriale pour le compte de laquelle ils sont établis.

3° L’administration des revenus provenant de l’application du § 2 ci-dessus ;

4° La surveillance de l’établissement quarantenaire établi en vertu de l’article 24 ;

5° La nomination des agents dépendant du service général de la navigation et celle de ses propres employés. L’institution des sous-inspecteurs appartiendra à l’autorité territoriale sur les sections occupées par une puissance et à la commission internationale sur les autres sections du fleuve.

La puissance souveraine notifiera à la commission internationale la nomination des sous-inspecteurs qu’elle aura institués et cette puissance se chargera de leur traitement. Dans l’exercice de ses attributions, telles qu’elles sont définies et limitées ci-dessus, la commission internationale ne dépendra pas de l’autorité territoriale.

21- Dans l’accomplissement de sa tâche, la commission internationale pourra recourir, au besoin, aux bâtiments de guerre des puissances signataires de cet acte et de celles qui y accéderont à l’avenir, sous toute réserve des instructions qui pourraient être données aux commandants de ces bâtiments par leurs gouvernements respectifs.

22- Les bâtiments de guerre des puissances signataires du présent acte qui pénètrent dans le Congo sont exempts au payement des droits de navigation prévus au § 3 de l’article 14 ; mais ils acquitteront les droits éventuels de pilotage, ainsi que les droits de port, à moins que leur intervention n’ait été réclamée par la commission internationale ou ses agents aux termes de l’article précédent.

23- Dans le but de subvenir aux dépenses techniques et administratives qui lui incombent, la commission internationale instituée par l’article 17 pourra négocier en son nom propre des emprunts exclusivement gagés sur les revenus attribués à la dite commission.

Les décisions de la commission tendant à la conclusion d’un emprunt devront être prises à la majorité des deux tiers des voix. Il est entendu que les gouvernements représentés à la commission ne pourront, en aucun cas, être considérés comme assumant aucune garantie, ni contractant aucun engagement, ni solidarité à l’égard des dits emprunts, à moins de conventions spéciales conclus par eux à ce effet.

Le produit des droits spécifiés au § 3 de l’article 14 sera affecté par priorité au service des intérêts et à l’amortissement des dits emprunts, suivant les conventions passées avec les prêteurs.

24- Aux embouchures du Congo, il sera fondé, soit par l’initiative des puissances souveraines, soit par l’intervention de la commission internationale, un établissement de quarantaine qui exercera le contrôle sur les bâtiments tant à l’entrée qu’à la sortie.

Il sera décidé plus tard, par les puissances, si et dans quelles conditions un contrôle sanitaire devra être exercé sur les bâtiments dans le cours de la navigation fluviale.

25- Les dispositions du présent acte de navigation demeureront en vigueur en temps de guerre. En conséquence, la navigation de toutes les nations, neutres ou belligérantes, sera libre, en tout temps, pour les usages du commerce, sur le Congo, ses embranchements, ses affluents et ses embouchures, ainsi que sur la mer territoriale faisant face aux embouchures du fleuve.

Le trafic demeurera également libre malgré l’état de guerre, sur les routes, chemins de fer, lacs et canaux mentionnés dans les articles 15 et

26- Il ne sera apporté d’exception à ce principe qu’en ce qui concerne le transport des objets destinés à un belligérant et considérés, en vertu du droit des gens, comme articles de contrebande de guerre. Tous les ouvrages et établissements créés en exécution du présent acte, notamment les bureaux de perception et leurs caisses, de même que le personnel attaché d’une manière permanente au service de ces établissements, seront placés sous le régime de la neutralité et, à ce titre, seront respectés et protégés par les belligérants.

CHAPITRE V

Acte de la navigation du Niger

Les articles 26 à 33 compris dans ce chapitre n’étant pas relatifs au présent projet de création de l’Emphythéose Moanda, ne sont pas mentionnés afin de ne pas alourdir inutilement le présent exposé.

CHAPITRE VI

Déclaration relative aux conditions essentielles à remplir pour que des occupations nouvelles sur les côtes du continent africain soient considérées comme effectives.

34- La puissance qui dorénavant prendra possession d’un territoire sur les côtes du continent africain situé en dehors de ses possessions actuelles, ou qui, n’en ayant pas eu jusque-là, viendrait à en acquérir, et de même la puissance qui en assumera un protectorat, accompagnera l’acte respectif d’une notification adressée aux autres puissances signataires du présent acte, afin de les mettre à même de faire valoir, s’il y a lieu, leurs réclamations.

35- Les puissances signataires du présent acte reconnaissent l’obligation d’assurer, dans les territoires occupés par elle, sur les côtes du continent africain, l’existence d’une autorité suffisante pour faire respecter les droits acquis et, le cas échéant, la liberté du commerce et du transit dans les conditions où elle serait stipulée.

CHAPITRE VII

Dispositions générales

36- Les puissances signataires du présent acte général se réservent d’y introduire ultérieurement et d’un commun accord les modifications ou améliorations dont l’utilité serait démontrée par l’expérience.

37- Les puissances qui n’auront pas signé le présent acte général pourront adhérer à ses dispositions par un acte séparé. L’adhésion de chaque puissance est notifiée, par la voie diplomatique, au gouvernement de l’empire d’Allemagne et par celui-ci à tous les Etats signataires ou adhérents. Elle emporte de plein droit l’acceptation de toutes les obligations et l’admission à tous les avantages stipulés par le présent acte général.

38- Le présent acte général sera ratifié dans un délai qui sera le plus court possible et qui, en aucun cas, ne pourra excéder un an. Il entrera en vigueur, pour chaque puissance, à partir de la date où elle l’aura ratifié.

En attendant, les puissances signataire du présent acte général s’obligent à n’adopter aucune mesure qui serait contraire aux dispositions du dit acte.

Chaque puissance adressera sa ratification au gouvernement de l’empire d’Allemagne, par les soins de qui il en sera donné avis à toutes les autres puissances signataires du présent acte général. Les ratifications de toutes les puissances resteront déposées dans les archives du gouvernement de l’empire d’Allemagne.

Lorsque toutes les ratifications auront été produites, il sera dressé acte du dépôt dans un protocole, qui sera signé par les représentants de toutes les puissances ayant pris part à la Conférence de Berlin et dont une copie certifiée sera adressée à toutes ces puissances. En fois de quoi, les plénipotentiaires respectifs ont signé le présent acte général et y ont apposé leur cachet.

Fait à Berlin, le vingt-sixième jour du mois de février mil huit cent quatre-vingt cinq.

Article de www.africamaat.com de 2006


http://manuscritdepot.com/a.freddy-monanga.1.htm

LE SYSTEME SOCIO-ECONOMIQUE NEGRO-AFRICAIN PRE-COLONIAL ET PRE-TRAITE: Ethique, Grandeurs et Faiblesses

 
Article de www.africamaat.com publié en 2006


Pour comprendre nombre de difficultés économiques et sociales négro-africaines actuelles, il faut revenir aux fondements philosophiques et éthiques de l’organisation socio-économique précoloniale dont l’Afrique kmt (noire) actuelle a hérité.

Il faut souligner en effet que dans tout espace, l’organisation des activités économiques qui est l’expression du système économique en vigueur traduit fondamentalement l’ensemble des mœurs, coutumes, traditions, traits éthiques et culturels de la société.

C’est donc fondamentalement ces mœurs, coutumes, traditions, et traits éthiques (philosophie sociale) que nous devons finir par interroger lorsque se posent des problèmes graves et persistants comme c’est le cas actuellement en Afrique kmt. Car dans toute société, le comportement économique des individus est d’abord un comportement culturel, obéissant à un certain nombre de règles et principes éthiques.

La justice mâatique : fondement de l’organisation socio-économique négro-africaine

S’agissant du système économique négro-africain précolonial, il a pris corps au sein d’un système culturel fondé sur une éthique (philosophie sociale, vision du monde) sacralisant la vie humaine et guidé avant tout par la recherche de la justice sociale, de l’harmonie entre les individus (amour) : c’est donc le principe religieux négro-africain fondamental Amour - Vérité - Justice qui en est la pièce maitresse.

Dans ce système économique, en effet, l’isolement et l’individualisme sont exclus ; l’homme n’existe qu’en tant qu’élément d’un ensemble social harmonieux : « L’individu indifférencié de la collectivité, la collectivité indifférenciée de l’individu » ; les hommes doivent vivre en harmonie entre eux et avec le milieu ambiant, la nature. De ce système de culture générale, a découlé l’organisation de la vie socio-économique, le système économique africain kmt précolonial. Celui-ci est en effet empreint d’un collectivisme général fondé sur un principe fondamental, celui de "l’assistance au faible par le fort" ; ce système économique a pour finalité l’homme, c’est-à-dire qu’à la base de l’activité productrice et des rapports qui s’établissent entre les individus du fait du processus de production, d’échange, ne se trouve pas la finalité de gain maximum absolu, comme dans le système capitaliste, mais la finalité de gain compatible avec la préservation de la vie matérielle de tous les membres de la société. Cette finalité qui découle de la sacralisation de la vie humaine, ne signifie nullement que la recherche du gain est prohibée, mais seulement que celle-ci doit être compatible avec les exigences de préservation de la vie matérielle de tous les membres de la société et doit être soumise à ces exigences.

C’est là, l’un des fondements de l’organisation de la vie socio-économique précoloniale selon le système de caste (Voir Ph. Seti : L’économie négro-africaine précoloniale, Africamaat.com). Par exemple, les castes de profession héréditaires avaient pour objet de tempérer la concurrence et de garantir à chaque individu les moyens de sa subsistance, de corriger les injustices de la sélection naturelle au cours de la « lutte pour la vie » : le fort ne doit pas écraser le faible ; de corriger les injustices sociales en général, de sécuriser la vie. Les traits éthiques du système économique africain kmt « traditionnel » dont nous venons d’indiquer les grandes lignes, laissent entrevoir une complète opposition entre ce système et le système économique capitaliste occidental qui fut transposé en Afrique kmt à la faveur de la colonisation.

En effet, le fondement éthique du capitalisme occidental est l’ordre naturel (la loi naturelle : entendu la sélection naturelle) et l’individualisme : chaque individu ne doit rechercher que ses intérêts propres, et c’est ce faisant que les individus sont le plus utiles les uns autres ainsi qu’à l’ensemble de la société, si l’on en croit l’idéologie capitaliste. C’est donc « chacun pour soi et dieu pour tous » ; par ailleurs, l’initiative ainsi que la responsabilité de l’individu s’élèvent au rang de valeur morale justifiant que chacun puisse poursuivre la finalité de gain maximum absolue. Ce système économique est enfin caractérisé par le culte de la compétition et donc de l’émulation. C’est pour cela que les économistes le qualifient d’économie de libre concurrence.

Ainsi, le système économique africain précolonial et le système économique capitaliste occidental sont fondés sur deux cultures, philosophies sociales et vision du monde opposées. Ils coexistent cependant au sein de la société négro-africaine actuelle. Pour cela on qualifie l’économie négro-africaine actuelle de dualiste. Toutefois, bien que les négro-africains actuels restent tiraillés entre les deux systèmes, à l’examen, le schéma culturel dominant demeure celui du système économique négro-africain précolonial quand bien même il est plus ou moins altéré. Pour cette raison, c’est dans les dispositions de cette organisation socio-économique qu’il faut rechercher la source première d’un certain nombre de difficultés actuelles de l’Afrique kmt.


Economie de monopole, frein au progrès.

Nous avions vu à travers les récits des visiteurs étrangers précoloniaux (Voir Ph. Seti : L’économie négro-africaine précoloniale, Africamaat.com) que l’opulence, mais également l’ordre, la justice et la sécurité caractérisaient la vie socio-économique négro-africaine précoloniale. Ces caractéristiques traduisaient sans conteste le succès de l’organisation économique et sociale kmt traditionnelle.

Cependant, certains des mécanismes sur lesquels celle-ci est fondée, au rang desquels le système de caste de professions héréditaires et la philosophique maatique, tendaient à la condamner au dépérissement tôt ou tard. Incontestablement, toutefois, l’organisation en castes de professions héréditaires assortie du principe d’entraide mutuelle, d’assistance du fort au faible, a corrigé les injustices de l’ordre naturel et sécurisé la vie dans l’Afrique kmt. Jusqu’à un certain degré, en effet, l’insécurité, l’angoisse, l’incertitude, les aléas... du future proche et lointain etc. qui sont liées à l’isolement des individus, à la vie individualiste ont été éliminés : celui dont les moyens de subsistance venaient à s’épuiser se voyait pris en charge par les autres et n’avait rien à craindre pour son existence. Le revers est cependant les nombreux effets pervers, sources notables de difficultés aujourd’hui encore en Afrique kmt.

En effet, en sécurisant complètement la vie, en éliminant les angoisses dues aux aléas, aux incertitudes du futur, l’assistante du fort au faible et l’entraide mutuelle ont fini par éliminer le temps future des préoccupations du négro-african : le négro-africain s’inquiète très peu du futur, procède à très peu d’anticipations sur sa vie socio-économique de moyen et long terme et reste confiné dans le temps présent où sa vie se déroule en permanence. Peut-il ainsi relever les défis à lui lancés par le monde moderne où c’est aujourd’hui que l’on travaille pour la société qui sera dans 20, 30, ou 40 ans plus tard ? Par ailleurs, les castes de profession héréditaires, parce qu’ils ont conduit à créer une économie et une société de monopoles, avaient supprimé du coup la concurrence qui est l’un des facteurs fondamentaux de progrès, entendu qui poussent vers l’avant l’économie et la société. Mais pire, le cadre monopolistique avait supprimé l’émulation (à savoir le comportement suivant : lorsque tu fais mieux que moi je vais essayer de te dépasser), qui demeure le facteur principal à travers lequel la concurrence engendre le progrès. Ainsi, à long terme, au cours des siècles et des millénaires, avec l’éducation résultant de ce cadre monopolistique, la jalousie et l’envie vont se substituer à l’émulation et commencer à miner progressivement la société : le comportement va alors devenir : lorsque tu fais mieux que moi je vais essayer de t’empêcher de progresser plutôt que de chercher à te dépasser. Les survivances d’un tel comportement monopolistique qui se révèle un véritable tombeau du développement ne sont que trop perceptibles dans les sociétés négro-africaines actuelles.

En outre, dans la société de castes de professions héréditaires, les efforts des individus devraient tendre, dans l’accomplissement des tâches, à égaler les performances originellement enseignées par la divinité à leurs ancêtres. Il en résultait au moins deux écueils majeurs : d’abord, progressivement et au fil du temps, s’imposait la croyance que l’innovation n’était pas fondamentalement le fait des hommes, mais seulement des dieux ; ensuite, la croyance que les hommes ne devraient pas chercher à innover, mais se contenter de reproduire les techniques, à eux légués par leurs ancêtres. En conséquence, les progrès ont de fait été lents, en matière d’innovation, en Afrique kmt, dans le temps, depuis l’époque précoloniale.

Il importe enfin de souligner que dans les sociétés négro-africaines contemporaines, malgré la disparition des castes de professions héréditaires, l’esprit qui les animait persiste. Persistent également nombre d’implications majeures de cette organisation socio-économique ancienne, notamment l’absence de culture de compétition, de concurrence et d’émulation qui sont autant de facteurs endogènes de régression. Cette absence d’émulation empêche même les pays négro-africains de voir ce qui se passe ailleurs dans le monde, de prendre part à la compétition mondiale et ce sur tous les plans : elle conduit simplement à une sorte d’auto retrait du monde, et donc d’auto - condamnation à demeurer en arrière ! Pouvons-nous relever de cette façon le défi mondial auquel nous sommes confrontés aujourd’hui ?


La philosophie maatique de l’organisation socio-économique précoloniale : source majeure de la décadence négro-africaine

La même remarque peut être faite à propos du principe d’assistance du faible au fort et d’entraide mutuelle qui fondent l’organisation socio-économique négro-africaine précoloniale.

En effet, en apportant aux individus une sécurité sociale et matérielle quasi absolue, en les mettant à l’abri de tout soucis d’ordre matériel, parce que les individus peuvent à tout moment compter sur l’assistance des autres, cette organisation, fort louable, a fini progressivement avec le temps (à long terme comme disent les économistes) par engendrer des effets pervers importants dont les survivances sont largement visibles chez les négro -africains actuels. Mentionnons, entre autres, le népotisme et l’irresponsabilité.

Népotisme : par exemple, parce que « l’assistance du fort au faible » s’applique d’abord au sein de la famille (qui reste très large chez les kmt), on constate que fréquemment aujourd’hui, dans les administrations publiques, les entreprises publiques (mais aussi les entreprises privées), les responsables, les cadres, tous les mieux lotis, « assistent » les leurs (parents, membres du clan etc.) en leur réservant des emplois, peu importe que ceux-ci correspondent à des besoins réels ou à la qualification des individus. De ceci, résultent un sacrifice de la notion du travail bien fait, de la rigueur au travail, de la recherche de la performance dans l’accomplissement des tâches etc. Toutes choses qui finissent par déboucher sur un sacrifice des rendements (la production individuelle et collective) et une minimisation de la richesse collective. Pouvons-nous prendre part de cette façon à la bataille économique mondiale moderne ? Irresponsabilité : appliqués à outrance, le principe de « l’assistance du fort au faible » et de « l’entraide mutuelle » dégénèrent en une négation pure et simple de l’initiative et de la responsabilité individuelles ; en effet, devant tout problème, comme on le voit aujourd’hui en Afrique kmt, les individus ont tendance à chercher d’abord comme solution l’aide des autres (alors que le problème demeure !) ; la prise en charge de soi par le travail et l’effort personnel est alors remplacée par le parasitisme : compter sur autrui ou vivre au crochet d’autrui (parents proches ou lointains mieux lotis) ; d’où pour la collectivité, l’ensemble de la société, un effort productif global plus faible que ce qui aurait dû être, entraînant du coup une richesse plus faible ; cette irresponsabilité prend des proportions ahurissantes lorsqu’on se rend compte qu’une « foi en l’aide des autres » s’est progressivement instaurée, poussant les individus à tout attendre des autres, de l’Etat ou de la collectivité, tandis que l’Etat attend tout de l’extérieur (aide, coopération etc.) pour répondre à ses besoins et solutionner ses problèmes. On débouche en définitive sur une société déresponsabilisée où individus et Etat sont convaincus que c’est seulement « l’extérieur » (ou même l’extérieur seul !) qui doit ou est en mesure de résoudre leurs problèmes comme cela s’observe à l’heure actuelle en Afrique kmt : c’est une démission collective qui entraîne la stagnation ou la régression économique et sociale. Le développement des négro-africains ne peut reposer ni sur la coopération externe, ni sur l’aide de l’extérieur ! Seuls les filles et fils kmt l’assureront !

Bien que l’entraide mutuelle et le principe d’assistance du fort au faible aient tendance à figer de la sorte la société et l’économie, c’est cependant le triptyque Amour-Vérité-Justice, dont ils ne sont que le corollaire qui a précipité la chute de la société négro-africaine. En effet, bien que nous sachions, comme le souligne l’historien allemand Léo Frobénius par exemple, que ce furent les conquistadors européens qui avaient mis à sac l’économie et la société négro-africaines aux temps de la traite négrière et de la colonisation, il nous faut cependant nous poser au moins une question : pourquoi nos ancêtres n’ont pas anticipé le fait que les fabuleuses richesses (naturelles et produites) dont ils disposaient et qui étaient devenues une légende dans le monde entier à l’époque (Voir Ph. Seti : L’économie négro-africaine précoloniale, Africamaat.com), allaient tôt ou tard attirer la convoitise des brigands qui les entouraient et qu’en conséquence il leur fallait prendre toutes les mesures qui s’imposaient pour protéger cette richesse et leur pays ? Par ailleurs, comment expliquer que nos ancêtres qui avaient pourtant subi par le passé, depuis kmt, des assauts récurrents des peuplades qui les entouraient tels les hyksos, les assyriens etc. aient réussi la prouesse de s’être faits surprendre de nouveau par les flibustiers du 15 ème au 19 ème siècle ?

Si nous admettons que nos ancêtres n’étaient pas des moutons (ce que je crois profondément), comment expliquer alors qu’ils se soient faits coiffer régulièrement par les hordes venant de l’étranger jusqu’à la destruction quasi-totale de leur société, autrement que par l’aveuglément résultant de leur propre philosophie de la vie, de leur propre vision éthique et du monde ? C’est pour cela que nous indexons principalement, le triptyque Amour-Vérité-Justice, principe religieux fondateur du système d’organisation économique, social et éducatif négro-africain : forcément les tares du comportement des individus que nous venons d’évoquer sont celles de cette philosophie fondamentale.

Comme nous l’avions déjà expliqué (voir article sur africamaat.com : Traite négrière européenne : la marche du souvenir et du repentir : une marche de pacotille ?), la mâat a aveuglé nos ancêtres. En effet, préoccupés uniquement par son application parfaite, afin d’avoir le cœur le plus léger possible pour que ce dernier puisse équilibrer la plume de Mâat au tribunal d’Osiris, nos ancêtres n’avaient plus les yeux ouverts sur les réalités du monde qui les entouraient ; leur comportement était déconnecté des réalités du monde qui les entouraient parce que n’étant qu’un comportement religieux et donc irrationnel par essence ; en particulier, nos ancêtres n’appréciaient plus à leur juste valeur l’hostilité, la volonté et la capacité réelles de nuisance des peuples qui les entouraient, préoccupés qu’ils étaient d’aimer les êtres humains, d’êtres justes et de servir la Vérité. Nos ancêtres se sont ainsi adonnés sans discernement au culte de l’amour universel, prenant même les brigands qui les entouraient pour « des êtres humains à aimer à tout prix ». De là nos ancêtres vont s’installer définitivement dans un culte sans borne de l’hospitalité et de l’étranger , même envers les flibustiers ! En conséquence la garde est baissée au plus bas, les dangers venant de l’extérieur sont faiblement perçus et alors la question cruciale de la protection et de la sécurité de leurs biens, de leurs enfants, d’eux-mêmes, de leur pays n’a été qu’inadéquatement abordée et traitée. Du coup ce fut une société à la merci des hordes étrangères qu’ils avaient bâtie ; la porte leur était d’ailleurs grande entrouverte. Peut-on vraiment s’étonner de l’aboutissement que nous connaissons aujourd’hui ?

En tout cas, la question de la sécurité militaire des négro-africains reste plus que jamais posée ; à l’heure actuelle rien ne nous met à l’abri d’un retour prochain des prédateurs : s’ils décident aujourd’hui de reprendre la traite négrière et la colonisation des pays négro-africains qu’est-ce qui peut véritablement les en empêcher ?

C’est donc désormais à la révision de leur éthique et de leur vision du monde que les négro-africains contemporains doivent s’atteler ; cette révision doit déboucher sur une adaptation nécessaire à l’environnement mondial dans lequel nous baignons : vivre déconnecter de son environnement n’est qu’un suicide ! L’ordre mondial qui s’était imposé depuis le 15 ème ne tolère pas cela : il a horreur des faiblesses comme celles dont font montre les négro-africains de part le monde : l’agneau qui a coutume de faire sa sieste au pays des loups ne devient-il pas un provocateur ?

Cependant que les négro-africains se rassurent : bien que nous ayons accumulé des handicaps importants du fait de notre propre vision du monde, ces handicaps ne sauraient être irréversibles. Seule l’ignorance des sources réelles de nos difficultés est en mesure de rendre ces handicaps irréversibles. C’est pourquoi il importe de poursuivre sans complexe, et de nous atteler sans relâche à, cette tâche de recherche approfondie des sources de nos difficultés, de recherche des voies et moyens de leur correction en vue de répondre aux défis modernes et d’assurer notre progrès. Nous avons, aujourd’hui, plus que jamais besoin de savoir mourir pour mieux renaître.



http://manuscritdepot.com/a.freddy-monanga.1.htm

Sunday, May 22, 2011

LA RDC REIVENTE LES ELECTIONS EN 2006 ET 2011: DES ELECTIONS SANS LES RECENSEMENTS NI L'IDENDIFICATION DE SA POPULATION.

En rouge, les zones d'insecurite permanente depuis des annees.

La RD Congo organise ses elections de 2006 et 2011 sans n'avoir jamais recenser ni identifier sa population.
Par Freddy N. Monanga

«C’est très important qu’on organise ce recensement. On ne sait pas mettre un territoire en valeur si l’on ne connait pas le nombre des ses habitants, ses besoins, ce qu’ils produisent, les marchés d’évacuation des produits. Les statistiques permettent de connaître les richesses que génère le pays et, par voie de conséquence, les recettes que l’Etat doit attendre dans le cadre des impôts. Le pays devrait en faire une urgence pour son développement.»
Ce sont la les paroles du professeur Guillaume Muhindo, directeur de l’Institut Supérieur des Statiques (ISS) de Kinshasa, la capitale de la RD Congo. Le professeur Guillaume Muhindo a évalué à cent soixante-dix millions USD, le budget nécessaire pour organiser le recensement scientifique de la population Congolaise.
Il a fait ces déclarations en marge de la Journée Africaine des statistiques célébrée le jeudi 18 novembre 2010. Cette Journée illustre les accomplissements des statistiques dans la gestion du développement.

En RDC, plusieurs domaines manquent de données statistiques. Le dernier recensement scientifique de la population Kongolaise a été réalisé en 1984 juste avant les élections présidentielles de 1984. Ces élections durant lesquelles le feu Marechal Mobutu fut le candidat unique. C'est avec ces vieux et obsolètes chiffres de 1984 que les commissions electorales Kongolaises ont eu a faire des estimations et des projections statistiques de la population. A ces vieux chiffres de 1984 ils y ajoutent ceux de la période d’occupation (dite époque coloniale) afin de faire des estimations et projections plus ou moins correctes.
Chose étrange, les réserves ou concessions minières du Congo sont très bien répertoriées sur les cartes géologiques qui circulent dans les bureaux des haut cadres Kongolais, de la presidence, des ministeres et ambassades Kongolaises. Ces cartes sont mises à jour régulièrement. Nous pouvons aisement deduire que comme le peuple n’apporte rien aux acheteurs-pilleurs des matières premières et ne rapporte rien à leurs complices Kongolais, son recensement (celle de la population) scientifique souhaité ne figure pas en bonne position dans l’ordre des priorités du gouvernement actuel.

Les élections ne sont pas une panacée et ne le seront jamais pour les problèmes que traverse la RD Congo. Jamais dans l’histoire des Hommes sur cette planète, une nation, un pays occupé a eu à se libérer de ses envahisseurs par des élections qui sont par ailleurs organisées, contrôlées par les envahisseurs en question. Toute personne avisée qui suit l’actualité Africaine sait que la RDC est envahie, seul quelques Kongolais sont encore aveugles et sourd. Il n’y a pas plus sourd ou plus aveugle que celui qui ne veut pas entendre ou qui ne veut pas ouvrir ses yeux pour voir. Sans oublier que quelques Kongolais ont décidé en âme et conscience de trahir leur prorpe nation. Ils participent activement au de pillage de la RDC, recevant les miettes émiettées de ce pillage.

Mais comment peut-on organiser des élections dans un pays occupé, dans un pays où sur des centaines de milliers de kilomètre carrés l’état n’a aucune autorité ? Comment peut-on organiser des élections dans un pays qui a connu et connaît des conflits avec ses voisins et des agressions de la part de plusieurs pays voisins sans avoir recensé scientifiquement la population ? Même l’empire Romains qui avait atteint une superficie de 5.000.000 kilomètres carré, au IIème siècle de notre ère savait combien de militaires, de femmes, d'hommes, de familles de quatres, etc, comptaient l’empire.
Aujourd’hui au XXIème, la RD Congo avec une superficie de 2.345.000 kilomètres carré et les technologie dont nous disposons, est incapable de recenser sa population. Les differentes commissions electorales ainsi que les dirigeants de ce grand pays au centre de l'Afrique insultent l’intelligence des Kongolaises et des Kongolais. Le recensement scientifique de la population est imperatif afin de permettre a l’état Kongolais de connaître la population de son pays, de chacun de ses districts et territoires. Il est imperatif parce qu'il permet a un gouvernement conscient de ses devoirs et obligations, de concevoir des programmes de redressement économique et sociale; de connaitre sa population par tranches d'âge, par densités selon les regions, etc, dans le but de déterminer les besoins exactes de la population.

La République Démocratique du Congo est un des rares pays au monde à organiser des élections sans connaître le nombre de ses citoyens. " Il n’y a pas eu recensement en 2005, pour des contraintes de temps, d’argent et surtout a cause de l'immensité de la RDCongo et de l'inaccessibilité de certains coins ". C'est ce qu'avait alors laissé entendre l’abbé Apollinaire Malu Malu, président de la défunte CEI (Commission Electorale Indépendante). Bien qu’elle ait eu assez de temps (de 2006 à 2010) pour s'organiser et organiser les differentes elections ainsi qu'un budget conséquent voté pour le processus électoral en cours, cette même institution a brillé par l'amateurisme et une navigation à vue dans la révision en cours du fichier électoral, avant de passer la main, il y a quelques mois, à la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante).

Ceux qui gèrent la chose publique en RDC prétendent ne pas avoir assez d’argent pour organiser les élections présidentielles a deux tours. Et pourtant gouverner c’est aussi PREVOIR. Ils ont eu quatre ans, c'est à dire de 2006 à 2010 pour s'organiser et permettre à la diaspora Kongolaise de participer aussi aux differentes elections.
Au fait, gouverner c’est aussi maîtriser les chiffres de sa population pour bien planifier ses besoins et jouir de la contribution de chaque citoyen dans le domaine de sa compétence.
Depuis 2006 ils savent qu’il va y avoir différentes élections mais c’est seulement cette année, 2011, depuis quelques semaines seulement qu’ils ont commencé à s’organiser pour les élections : révision du fichier électoral, la loi électorale, la formation des agents de la CENI, l’enrôlement des électeurs, etc. Comme dirait un Congolais : c’est mawa ya trop !

Alors ne nous dites pas que ces élections seront une panacée pour les Kongolais.
Et que va-t-il se passer le 6 Décembre 2011 si élection presidentielle y a pas ? Es ce que monsieur Léon Kengo Wa Dondo, président du Senat fera t-il l'interime à la presidence de la République jusqu'au l'élection d'un president par les Kongolais?Logiquement et Constitutionnellement oui…à moins que les traitres du PPRD et des partis satellites en décident autrement.

Mais le plus important pour les Kongolais c’est de savoir que tout est fait pour les distraire. Aujourd’hui les Kivu sont officieusement une partie du Rwanda avec la complicité des dirigeants actuels de la RDC. Le recensement scientifique des Kongolais et l'identification des nationaux et etrangers dans chaque entité administrative de la RDC est aujourd’hui une condition absolument indispensable de la reconstruction du Kongo. Le Rwanda et le Burundi profitent sans dissimulation de cette lacune pour créer à cœur joie des colonies de peuplement des ressortissants de leur pays respectifs dans le Nord et le Sud Kivu. Comme la RDC ne maîtrise pas les chiffres de sa population tant à l’intérieur qu'à l’extérieur du pays, elle se retrouve aujourd’hui dans l’obligation de considérer ces étrangers comme Kongolais, de leur donner la nationalité Kongolaise et pire encore, de voter pour eux aux prochaines élections.

Nous pouvons encore aisement deduire que le bien-être du Kongolais constitue le cadet des soucis de tous ceux qui détiennent une parcelle du pouvoi en RD Congo.
Est-ce parce que l’économie Kongolaise n’est pas basée sur la productivité du peuple, sur la main d’œuvre intérieure ? La reponse est oui car plusieurs analystes pensent effectivement que les mines des matières premières que possède le Kongo constituent la raison principale du mépris du peuple dans les calculs politiques des politiciens Kongolais.

On comprend mieux aujourd’hui pourquoi les agresseurs des Zaïrois (aujourd'hui Kongolais Democrates) mettaient le feu aux bureaux de l’état civil congolais sous prétexte de déloger les ex-FAZ du régime défunt de Mobutu. Leur objectif était d’effacer toutes les traces de l’administration publique, tous les chiffres de la population afin de bien coloniser le territoire conquis. Un adage ne dit-il pas qu’un peuple sans mémoire est un peuple mort. Nous pouvons dire aussi qu’un pays sans archives est un pays mort. L'ex Zaire souffre enormement depuis que les agresseurs et leurs complices Kongolais ont brûlé et détruits les archives de l’Etat Zairois. Sans archives, sans connaissance des chiffres de sa population, l'ex Zaire est une proie facile a la manipulation et aux mensonges de l’ennemi. Le Congo actuel est un état passoire livré aux rapaces venant de partout.

Lors de son passage a l’émission politique Code 243 (www.code243.com) du mois de Février 2001, Monsieur Herman Cohen a eu à affirmer que pour le Département d’état, pour eux (les Etats Unis d’Amérique), le Nord et le Sud Kivu, deux provinces de la République Démocratique du Congo ont déjà basculé dans le Rwanda. Ce n’est pas encore officiel bien sur. Mais sur le terrain, toutes les activités de ces deux provinces ainsi que le quotidien des Kivutiens sont tournés vers le Rwanda. Tant dis que ceux de l’Ituri et du Haut-Uélé, deux districts de la province Orientale sont tournés vers l’Uganda.
Sur des milliers de kilomètre carres, l’état Congolais est incapable d’exercer sont autorités. Dans l’Ituri, le Haut-Uélé et le Bas-Uélé, Ce sont les Mbororo éleveurs-nomades Centrafricains et Tchadiens qui font et qui sont la loi ainsi que l’Armée de Resistance du Seigneur (LRA) qui est une milice armée qui s’oppose au gouvernement Ugandais, et d’autres bandes armées étrangères non autrement identifiées qui font la loi, persécutent, violent, agressent et massacrent les Kongolais.
Dans le Nord Kivu et le Sud Kivu, les Kongolais de ses deux provinces vivent l’insécurité au quotidien. Ce sont des milices composées d’étrangers en armes qui font la loi sous l’œil complice des forces des Nations Unis(MONUSCO) pourtant fortes de 18.995 militaires, 1.255 policiers, 731 observateurs militaires et un budget de 1.369.000.000 Dollars Américains pour la période allant du 1er Juillet 2010 au 30 Juin 2011.
Cette mission est, depuis son premier jour sous le nom de la MONUC en 2000, la mission des Nations Unies la plus importante en termes de budget et de personnels militaires de toute l’histoire de l’ONU.

Dans un communique publie le Lundi 9 Mai 2011, la Société Civile du Nord Kivu a eu a décréter que toutes les opérations militaires conjointes engagées par les armées Kongolaise, Rwandaise et Ougandaise en 2009 et 2010 contres les forces étrangères dites négatives ont été un échec total. Les opérations Kimia I, Kimia II, Rudiya I, Rudiya II,…, n’ont pas ramené la paix dans toute la partie Est de la RDC. Mais au contraire, l’insécurité est toujours présente. Cette insécurité est l’œuvre de l’armée Rwandaise et Ugandaise, des militaires Rwandophones de la CNDP de Nkundabatware et Bosco Ntangana intégrés dans les Forces Armées Congolaises et donc portant l’uniforme des FARDC, des rebelles Ugandais de l’ADF/NALU et de la LRA.
Ces alliances militaires ont affaiblie la RDC et son armée mais elles ont renforcé les armées du Rwanda et de l’Uganda vis-à-vis des FARDC. Elles ont permit au Rwanda et à l’Uganda de mieux contrôler les provinces Kongolaises citées plus haut, provinces riches en minerais de toute sorte. Le Rwanda et l’Uganda font aujourd’hui parti des premiers pays exportateurs du Coltan, la Colombo-Tantalite qui serait le nec plus ultra des produits du sous-sol de notre planète.

Il est beaucoup plus facile pour les operateurs économique Kongolais de travailler avec le Rwanda et l’Uganda que travailler avec le Kongo.
En RDC ils ont d’énormes tracasseries administratives, une administration extrêmement lente, des services de l’état qui ne font que réclamer des taxes et des amendes mais incapables de fournir des services de qualités aux operateurs Kongolais. Cela arrange ces pays voisins mais aussi l’autorité Kongolaise puisque cela dure depuis un peu plus de quatorze années et rien n’est fait pour changer les choses. Les FARDC sont abandonnees a eux même. Si ce n’était la MONUSCO qui les aide de temps a autre en nourritures et munitions (voir même en bottes militaires et véhicules militaires), les FARDC n’aurait jamais connu ces semblants de petites victoires militaires réalisées par ces braves hommes et femmes Kongolais des FARDC.

Placées devant des invasions armées de fait, les autorités Kongolaises sont inaudibles et invisibles. A certains moments, elles se lancent dans les slogans sans convictions mais tout le monde sait qu’on ne dirige pas un pays avec des slogans.
N’oublions pas non plus que dans le sud, sud-est, l’Angola s’est permit de pénétrer a l’intérieure de la RDC en réclamant son bout de terre, quelques milliers de kilomètres carres. Et a chaque fois que cela les prend, la police et l’armée Angolaise s’offrent des randonnées a l’intérieur de la RDC: Viols, tortures, pillages, etc. Mais le gouvernement de la RDC ne reagit pas.
Alors, comment peut-on organiser des elections presidentielles, legislatives et autres dans un pays qui vit toutes ces choses sans y mettre fin d'abord?

En rouge, sur la cartes, ce sont les etendues de la RDC ou le gouvernement n'y est pas car incapable d'y exercer son autorité. Ce sont des etrangers en armes qui font la loi.
Par Freddy N. MONANGA



Tuesday, March 29, 2011

La Côte d’Ivoire face aux Hyènes mondiales : le scoop !

La Côte d’Ivoire face aux Hyènes mondiales : le scoop !

une information qui circule sur le net...

Dominique Nouvian (épouse de A. D. Outtara) , juive sépharade née en 1953 en Algérie, épouse en 1973 un professeur du lycée technique d’Abidjan, M Folleroux.
Aidée par le ministre Bamba Vamoussa, un ami de son mari, puis par le gouverneur de la BCEAO, Abdoulaye Fadiga, elle crée en 1979 une société immobilière, AICI, et gère le patrimoine d’Houphouët-Boigny. Elle fait la connaissance d’Allassane D Ouattara en 1984, alors vice-gouverneur de la BCEAO à Dakar. Elle aurait contribué à ce qu’ADO, directeur FMI Afrique(84-88), devienne, à la mort d’A Fadiga (octobre 1988), gouverneur de la BCEAO(1988 à 1993).
AICI prospère, une agence à Paris 16ème, un Groupe AICI Europe, une agence à Cannes en 91 , et en 1993, un cabinet à Paris qui gère plusieurs immeubles.

Houphouêt nomme ADO président du Comité interministériel de relance de l’économie ivoirienne (1990). En octobre 1990, Dominique épouse ADO à Neuilly, mariés par le maire de la ville, un certain Nicolas Sarkozy.
ADO devient premier ministre (novembre 1990). Il supervise les privatisations...
Exit "Le Vieux", paix à son âme. ADO est directeur général adjoint du FMI (94-99). AICI s’installe au Gabon(91), à Ouagadougou(96). Mme ADO dirige EJD Inc., société qui gère l’Institut Jacques Dessange à Washington, elle achète en 1998 les franchises Jacques Dessange aux Etats-Unis. Elle est présidente de French Beauty Services à Washington(franchises Jacques Dessange aux USA), multiplie les salons de coiffure, les instituts de beauté, les école des coiffure. En 1998 elle manage la fondation Children of Africa.

Vérification : un maître mot à ce stade !

Le 4 septembre 2009, Djama Stanislas publiait sur AllAfrica.com, une news en se référant à un article publié dans "La lettre du continent" et qui confirme ce qui a été dit plus haut...
" Au sein du Rassemblement des républicains (RDR), l’information a enchanté plus d’un. Selon le bimensuel d’informations confidentielles « La Lettre du Continent », Alassane Dramane Ouattara, leur leader a pris l’apéro mardi en fin d’après-midi à l’Elysée avec Nicolas Sarkozy. Les deux hommes auraient eu un long entretien en tête-à-tête duquel rien n’a filtré. Quel sens donner à cette réception ?
Le leader des républicains, ancien Premier ministre est, on le sait, un vieil ami du président français. Une amitié que les deux hommes partagent également avec plusieurs industriels français dont Bolloré, Bouygues, etc. D’ailleurs, leurs liens dépassent le cadre d’une amitié quelconque puisqu’en 1990, c’est Nicolas Sarkozy alors maire de Neuilly qui a célébré le mariage de Alassane Ouattara et Dominique Nouvian Folleroux".

La situation actuelle en Côte d’Ivoire est une immense douleur pour tous les humanistes et les Kamits (les noirs) du monde entier. Nous espérons que l’issue de cette crise grandira tous les ivoiriens qui doivent en toute souveraineté, imaginer rapidement une solution originale à cette crise. Enfin, l’Afrique anglophone semble réussir beaucoup mieux ses élections que la partie francophone. A quoi cela est-il du ?

Alassane Ouattara candidat de la révolution Orange

La Côte d’Ivoire connaît ces dernières jours une situation tendue et grave. En effet, suite au déroulement du second tour des élections présidentielles, au cours duquel se sont affrontés le président sortant Son Excellence Laurent Gbagbo et Monsieur Alassane Ouattara le candidat de l’opposition réunie autour d’une plate-forme de partis politiques sous la dénomination de RHDP (Rassemblement des Houphouétiste pour la Démocratie et la Paix), la proclamation des résultats du second tour fait l’objet de contestation de toute part. Tout d’abord les résultats annoncés par la CEI donnant vainqueur le sieur Alassane Ouattara, au-delà du délai légal et en dépit des contestations en fraude et exactions en tous genres commis sur les partisans du LMP de Laurent Gbagbo en région CNO (Centre- Nord-Ouest) sous contrôle des rebelles non désarmés des forces nouvelles.
D’autre part les résultats proclamés par le conseil constitutionnel, qui est la haute instance juridique habilitée à valider les résultats. Et qui en tenant compte des réclamations portées à sa connaissance par le camp de la majorité présidentielle, annule une partie des votes exprimés dans les régions CNO incriminés et donne vainqueur le président sortant son Excellence Laurent Gbagbo.
L’on aurait pu s’arrêter dans notre analyse uniquement à cette situation ambiguë, où l’on n’est face à des résultats contradictoires donnant comme vainqueur deux candidats différents, si à cette discorde n’était venu s’ajouter la graine d’ingérence de la soi-disant communauté internationale, ceci au mépris des dispositions de la charte des Nations Unies qui en sont article 2 alinéa 1 stipule que L’Organisation est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses Membres.
L’alinéa 7 de l’article 2 de cette même charte stipule qu’aucune disposition de la présente Charte n’autorise les Nations Unies à intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un État ni n’oblige les Membres à soumettre des affaires de ce genre à une procédure de règlement aux termes de la présente Charte .

Tantôt c’est le représentant du secrétaire de général de l’ONU en Côte d’Ivoire qui certifie les résultats de la CEI, ou le secrétaire général de l’ONU qui reconnaît comme président de la Côte d’ivoire Monsieur Alassane Ouattara. Faisant de fait de la Côte d’ivoire un pays sous-tutelle de l’ONU.
Or que voit-on et entend-on ces derniers jours dans la presse ? Tantôt c’est le représentant du secrétaire de général de l’ONU en Côte d’Ivoire qui certifie les résultats de la CEI, ou le secrétaire général de l’ONU qui reconnaît comme président de la Côte d’ivoire Monsieur Alassane Ouattara. Faisant de fait de la Côte d’ivoire un pays sous-tutelle de l’ONU et qui perd par la même occasion son statut d’état souverain, qui choisit sur la base de sa constitution ses dirigeants.
Fait nouveau dans l’histoire des relations internationales, l’ONU par la voix de son secrétaire général ou mieux encore par le biais de son représentant, est maintenant l’organe de certification et de validation des élections présidentielles. En d’autres termes, c’est Monsieur Ban Ki Moon qui choisit aux africains leurs dirigeants maintenant. Après le droit d’ingérence humanitaire à la sauce Kouchener « porteur de sac de riz devant l’éternel, bongoïste ou plutôt gomboïste invétéré), inventé pendant les conflits de Somalie et d’ex-Yougoslavie, voici venu l’ère du droit d’intronisation internationale.

Ce machin comme l’appelait le général De Gaulle, qui est incapable d’appliquer la transparence en son sein (souvenons-nous du programme pétrole contre nourriture en Irak), se mue en donneur de leçon universel et en apôtre de la transparence, qui va prêcher la bonne parole des intérêts des grandes puissances dont elle est le cheval de troie auprès des nations faibles du sud. Il faut également noter à côté des Nations Unies, l’action des grandes puissances ou des puissances déclinantes comme la France (grande responsable, instigatrice de la crise ivoirienne), qui se sont empressées de reconnaître monsieur Ouattara comme président élu de la Côte d’Ivoire, alors que des requêtes en contestation étaient encore pendantes auprès du conseil constitutionnel. Cela n’est pas sans nous rappeler l’empressement légendaire de la France à adouber ses potentats françafricains dans son pré-carré en Afrique francophone.
On se souvient également de l’attitude et du rôle des grandes puissances comme les Etats-Unis, l’Union Européenne, etc. dans les événements qui ont menés aux révolutions orange en Ukraine, en Géorgie et dans d’autres pays de l’ancien bloc de l’Est. Où avant même que les résultats officiels ne soient proclamés, des rumeurs et des pseudo-résultats officiels donnaient déjà vainqueurs les poulains de ces grandes puissances. Créant par la même occasion une situation de fait accompli et de suspicion sur tout résultat contraire qui aurait pu être proclamé.

Résultat des courses, avec l’aide des médias à la solde de ses puissances, une campagne de dénigrement à l’encontre du candidat de l’autre camp, à laquelle s’ajoutaient la manipulation des masses et l’organisation de pseudo contestation de la rue filmée, avaient eu raison des régimes en place en Ukraine et ailleurs.
Car, qui ose imaginer un ivoirien, ou tout autre africain être observateur lors des élections présidentielles américaines, française, anglaise ?

Cette stratégie de la révolution orange, a été récemment expérimentée lors des élections présidentielles en Iran, sans connaître le même succès. Sans remettre en cause la possibilité d’une victoire de Monsieur Ouattara lors de ces élections présidentielles, il est de bon ton de s’insurger contre ses pratiques infantilisantes et manipulatrices des pays du sud et des pays faibles par les grandes puissances. Car, qui ose imaginer un ivoirien, ou tout autre africain être observateur lors des élections présidentielles américaines, française, anglaise ? Ou pire encore contesté des résultats donner par la haute instance juridique américaine, française, qui est habilitée à proclamer les résultats définitifs de l’élection présidentielle de ces pays ?

Alassane Ouattara, dont nous ne nions en aucun cas les compétences et les capacités à diriger un pays (encore fût-il le bon), présente toutes les caractéristiques du bon candidat de la révolution orange de la crapulocratie internationale à travers son machin que l’on appelle ONU ou communauté internationale. Il suffit de regarder le choix des couleurs de campagne de son parti lors de ses élections pour s’en rendre compte. Monsieur Ouattara a bel et bien choisi la couleur orange, celle-là qu’avaient choisi à leur époque l’ancien président ukrainien Viktor Iouchtchenko et le président géorgien l’américain Mikhaïl Saakachvili. À cela s’ajoute toute la campagne de manipulation des masses d’avant le proclamation des résultats, où certaines chaînes de télévision de la maffia internationale donnait déjà le nom du vainqueur de ces élections et l’intense campagne de diabolisation mener contre le président Gbagbo un peu à la façon Ahmedinejad en Iran ou Hugo Chavez au Venezuela.
Il n’y a qu’à voir la partialité avec laquelle sont commentés les évènements en cours en Côte d’Ivoire et comment sont présentés les deux institutions ayant intervenu dans ce processus électoral. Ainsi, le conseil constitutionnel serait inféodé à travers son président Monsieur Paul Yao N’dré au président Gbagbo, tandis que la CEI majoritairement RHDP avec un président sympathisant ouattariste et pro-rebelle des forces nouvelles serait neutre.

Pour terminer, tout notre propos ici est de dire que le peuple ivoirien à travers sa constitution et ses institutions est seul souverain et libre de choisir ses dirigeants comme bon lui semble.
Si ce machin qu’est l’ONU, la France, les Etats-Unis veulent manifester leur indignation et prêcher leur transparence élastique et à géométrie très variable, il est de bon ton qu’ils commencent par balayer devant leur porte. Que Sarkozy nous parle de Karachi, que Martine Aubry nous parle du tripatouillage du congrès de Reims, qu’Obama nous parle de Wikileaks et des fausses accusations portées contre son propriétaire Julian Assange, que Ban Ki Moon nous parle des viols à répétitions commis par les casques bleues et les maladies qu’ils véhiculent comme le Choléra à Haiti.
Mais qu’ils ne viennent pas nous faire croire que, celui la même qui a amené la démocratie de la baillonnette en Côte d’Ivoire, celui là même qui en finançant la rébellion des forces nouvelles au Nord de la Côte d’Ivoire, est subitement devenu par un tour de magie démocrate. Arrêtez de prendre les africains pour des gamins.

Parole d’un africain qui est pour la démocratie, mais contre l’ingérence étrangère dans les affaires des états africains. Car le malheur de l’Afrique commença avec le commencement de l’ingérence étrangère et ne finira qu’avec la fin de cette ingérence. Un africain éveillé !

La Côte-d’Ivoire dans l’incertitude

Frontières fermées, armée en état d’alerte, couvre-feu, chaînes internationales de télévision suspendues. Les Ivoiriens attendaient les résultats de l’élection, mais ils ont eu droit à ce qu’ils appréhendaient, même si, dit-on, l’élection en soi s’est déroulée dans des conditions jugées acceptables. Ce sont deux présidents qui ont été déclarés élus en l’espace de tout juste quarante-huit heures. Il fallait le faire et d’ailleurs le coup de force n’était plus exclu depuis que le Conseil constitutionnel a décidé, jeudi, de reprendre en main le processus électoral dont était chargée la Commission électorale indépendante (CEI) avant l’expiration du délai qui lui était officiellement accordé.

Ainsi donc, Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur jeudi, hors délai et sans respect des formes légales, selon le pouvoir qui refuse visiblement de tenir compte de tous les blocages auxquels s’est heurtée cette même commission. Reprise en main donc et nouveau résultat, qui accorde cette fois la victoire au président sortant Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis dix ans. Et dire que quelques heures auparavant, le camp Ouattara mettait en garde contre un putsch.
Il est vrai, comme le dit un ambassadeur de Côte-d’Ivoire, que ce n’est pas à la communauté internationale de choisir le président des Ivoiriens, bien que celle-ci appelle au respect du résultat des élections, se faisant l’écho de certaines inquiétudes désormais fondées. Le problème, constate-t-on, n’est pas technique mais fondamentalement politique à la simple lecture de réactions internationales.

La tentation du pouvoir déjà grande menace cette fois la Côte-d’Ivoire, un pays coupé en deux, avec la présence sur son sol de forces étrangères chargées, depuis jeudi pour certaines d’entre elles, d’assurer la sécurité du candidat Alassane Ouattara. Et ce pays, jadis réputé pour sa stabilité, puis ayant vécu une situation de troubles, est menacé d’en connaître d’autres si la crise actuelle née de la double proclamation des résultats de l’élection présidentielle venait à s’aggraver.
D’ailleurs, rien n’indique une tendance inverse. La situation a basculé jeudi, lorsque l’armée a fermé les frontières du pays immédiatement après l’annonce par la CEI de la large victoire de Alassane Ouattara sur Laurent Gbagbo. Pour ainsi dire, le pouvoir était particulièrement à l’aise pour faire valoir l’argument légal qui est le délai accordé, mais n’y a-t-il pas cependant contribué en bloquant ou, simplement, en retardant le travail de la CEI ?

Pour beaucoup, le travail accompli relève du miracle au regard bien entendu des incidents. En ce qui concerne les résultats proprement dits, auxquels le camp du président sortant ne semblait pas s’attendre, ils ont donné M. Ouattara vainqueur du scrutin « avec 54,10% des suffrages » contre 45,9% pour le chef de l’Etat. On en retiendra cependant la manière, puisque le président de la CEI, Youssouf Bakayoko avait annoncé ces résultats provisoires à l’improviste, devant une poignée de journalistes, dans l’hôtel où était installé le QG de campagne de M. Ouattara.
Cette proclamation était un coup de force car hors délai, qui avait quant à lui expiré sans qu’un vainqueur soit proclamé. Mais dans la foulée, le président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N’dré, un proche de Laurent Gbagbo, affirmait à la télévision publique que ces résultats n’étaient pas valables : le délai passé, la CEI n’est « plus à même de décider quoi que ce soit ». Le Conseil constitutionnel a donc refait les comptes et annoncé la défaite de l’opposant Ouattara. Le camp du président Gbagbo – au pouvoir depuis dix ans – a saisi le Conseil pour faire annuler des votes « frauduleux » dans le nord, antérieurement sous contrôle de l’ex-rebellion depuis 2002.

Dans ce pays en proie à l’instabilité depuis 1999 et même bien avant, lorsque M. Ouattara avait été exclu de la course à la présidentielle pour « nationalité douteuse », personne ne sait sur quoi va déboucher une telle situation.
Source : El Watan, Mohammed Larbi
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La France préparait depuis novembre 2010 le renversement de Kadhafi

La France préparait depuis novembre 2010 le renversement de Kadhafi

Selon le journaliste de la droite libérale italienne Franco Bechis, la révolte de Benghazi aurait été préparée depuis novembre 2010 par les services secrets français. Comme le remarque Miguel Martinez du site internet progressiste ComeDonChisciotte, ces révélations, encouragées par les services secrets italiens, doivent se comprendre comme une rivalité au sein du capitalisme européen.
Le Réseau Voltaire précise que Paris a rapidement associé Londres à son projet de renversement du colonel Kadhafi (force expéditionnaire franco-britannique). Ce plan a été modifié dans le contexte des révolutions arabes et pris en main par Washington qui a imposé ses propres objectifs (contre-révolution dans le monde arabe et débarquement de l’Africom sur le continent noir). La coalition actuelle est donc la résultante de ces ambitions distinctes, ce qui explique ses contradictions internes

Première étape du voyage, 20 octobre 2010, Tunis. C’est là qu’est descendu avec toute sa famille d’un avion de Libyan Airlines, Nouri Mesmari, chef du protocole de la cour du colonel Muhamar Kadhafi. C’est un des grands perroquets du régime libyen, depuis toujours aux côtés du colonel.
Le seul -comprenons-nous- qui avec le ministre des Affaires étrangères Moussa Koussa avait un accès direct à la résidence du raïs sans avoir à frapper (avant d’entrer, NdT).
Le seul à pouvoir franchir le seuil de la suite 204 du vieux cercle officiel de Benghazi où le colonel libyen a accueilli avec tous les honneurs le Premier ministre italien Silvio Berlusconi pendant la visite officielle en Libye. Cette visite de Mesmari à Tunis ne dure que quelques heures. On ne sait pas qui il rencontre dans la capitale où la révolte contre Ben Ali couve sous la cendre. Mais il est désormais certain que dans ces heures-là et dans celles qui ont immédiatement suivi, Mesmari jette les ponts de ce qui, à la mi-février, allait devenir la rébellion de la Cyrénaïque. Et prépare l’estocade contre Kadhafi en cherchant et obtenant l’alliance sur deux fronts : le premier est celui de la dissidence tunisienne. Le second est celui de la France de Nicolas Sarkozy. Et les deux alliances lui réussissent.

C’est ce dont témoignent des documents de la DGSE, le service secret français, et une série de nouvelles fracassantes qui ont circulé dans les milieux diplomatiques français à partir de la lettre confidentielle, Maghreb Confidential (dont il existe une version synthétique et accessible payante).
Mesmari arrive à Paris le lendemain, 21 octobre. Et il n’en bougera plus. En Libye il n’a pas caché son voyage en France, puisqu’il a emmené avec lui toute sa famille. La version est qu’à Paris il doit subir un traitement médical et probablement une opération. Mais il ne verra pas l’ombre d’un médecin. Ceux qu’il verra seront par contre, tous les jours, des fonctionnaires des services secrets français.

La réunion. On a vu de façon certaine au début du mois de novembre, entrer à l’Hôtel Concorde Lafayette de Paris, où Mesmari réside, d’étroits collaborateurs du président français. Le 16 novembre, une file de voitures bleues est devant l’hôtel. Dense et longue réunion dans la suite de Mesmari. Deux jours plus tard une dense et étrange délégation française part pour Benghazi. Avec des fonctionnaires du ministère de l’Agriculture, des dirigeants de France Export Céréales et de France Agrimer, des managers de Soufflet, de Louis Dreyfus, de Glencore, de Cani Céréales, Cargill et Conagra.
Expédition commerciale, sur le papier, pour essayer d’obtenir à Benghazi justement de riches commandes libyennes. Mais se trouvent aussi dans le groupe des militaires français, déguisés en hommes d’affaire.

À Bengazi ils vont rencontrer un colonel de l’aéronautique libyenne indiqué par Mesmari : Abdallah Gehani. Il est au-dessus de tout soupçon, mais l’ex-chef du protocole de Kadhafi a révélé qu’il était prêt à déserter et qu’il a aussi de bons contacts avec la dissidence tunisienne.
L’opération est menée en grand secret, mais quelque chose filtre jusqu’aux hommes les plus proches de Kadhafi. Le colonel se doute de quelque chose. Le 28 novembre, il signe un mandat d’arrêt international à l’encontre de Mesmari. L’ordre arrive aussi en France à travers les canaux protocolaires. Les Français s’alarment et décident de suivre l’arrêt de façon formelle.
Quatre jours plus tard, le 2 décembre, la nouvelle filtre justement depuis Paris. On ne donne pas de nom mais on révèle que la police française a arrêté un des principaux collaborateurs de Kadhafi. La Libye, au premier abord, retrouve son calme. Puis apprend que Mesmari est en réalité aux arrêts domiciliaires dans la suite du Concorde Lafayette. Et le raïs commence à s’agiter.

La colère du raïs. Quand arrive la nouvelle que Mesmari a demandé officiellement l’asile politique à la France, la colère de Kadhafi éclate, il fait retirer son passeport même au ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa, accusé de responsabilité dans la défection de Mesmari. Il essaie ensuite d’envoyer ses hommes à Paris avec des messages pour le traître : « Reviens, tu seras pardonné ». Le 16 décembre, c’est Abdallah Mansour, chef de la télévision libyenne, qui essaie. Les Français l’arrêtent à l’entrée de l’hôtel. Le 23 décembre d’autres Libyens arrivent à Paris. Ce sont Farj Charrant, Fathi Boukhris et All Ounes Mansouri.

Nous les connaîtrons d’avantage après le 17 février : parce que ce sont justement eux, avec Al Hadji, qui vont mener la révolte de Benghazi contre les miliciens du colonel.
Les trois sont autorisés par les Français à sortir dîner avec Mesmari dans un élégant restaurant des Champs-Élysée. Il y a aussi là des fonctionnaires de l’Élysée et quelques dirigeants des services secrets français. Entre Noël et le Jour de l’an paraît dans Maghreb Confidential, la nouvelle que Benghazi est en ébullition (à ce moment-là personne ne le sait encore), et aussi quelques indiscrétions sur certaines aides logistiques et militaires qui seraient arrivées dans la seconde ville libyenne, en provenance justement de la France. Il est désormais clair que Mesmari est devenu un levier aux mains de Sarkozy pour faire sauter Kadhafi en Libye. La lettre confidentielle sur le Maghreb commence à faire filtrer les contenus de cette collaboration.
Mesmari est nommé « Libyan Wikileak », parce qu’il révèle un après l’autre les secrets de la défense militaire du colonel et raconte tous les détails des alliances diplomatiques et financières du régime, en décrivant même la carte du désaccord et les forces qui sont sur le terrain. À la mi-janvier, la France a dans les mains toutes les clés pour tenter de renverser le colonel. Mais il y a une fuite. Le 22 janvier, le chef des services secrets de Cyrénaïque, un fidèle du colonel, le général Aoudh Saaiti, arrête le colonel d’aviation Gehani, référant secret des Français depuis le 18 novembre.

Le 24 janvier, il est transféré dans une prison de Tripoli, accusé d’avoir créé un réseau social en Cyrénaïque, qui faisait les louanges de la contestation tunisienne contre Ben Ali. Mais c’est trop tard : Gehani a déjà préparé la révolte de Benghazi, avec les Français.

par Franco Bechis (Directeur adjoint du quotidien italien Libero)
Voltairenet.org



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Tuesday, February 22, 2011

Patrice Emery Lumumba: The MAN.


The life of Patrice Lumumba proved that he was a product of the best and worst of Belgian colonial rule. In more favorable circumstances, he might have become one of the most astute national leaders of the twentieth century. He was cut down long before he had time to develop into the more stable leader that he was obviously capable of being. When the Congo emerged clearly in the light of modern history he was its bright star.
His hero was Dr. Kwame Nkrumah, and the model for his state was Ghana. "In a young state," he had said, paraphrasing a similar statement made by Dr. Nkrumah, "you must have strong and visible powers."

At the beginning of his political career he was pro-Western in his outlook. "Mistakes have been made in Africa in the past, but we are ready to work with the powers which have been in Africa to create a powerful new bloc," he said at the beginning of 1960. "If this effort fails, it will be through the fault of the West."


As a reformer he was somewhat of a republican in his approach. "Our need is to democratize all our institutions," he had said on another occasion. "We must separate the Church from the State. We must take away all power from the traditional chiefs and remove all privileges. We must adapt socialism to African realities. Amelioration of the conditions of life is the only true meaning independence can have."
 His resentment of Belgian authority was unyielding in most cases. Mostly because he believed that paternalism was at the base of this authority. This by-product of colonialism never failed to stir a rage within him. On the other hand, his reaction to the Belgian Missionary attempt to enforce Christianity on the Congo was one of indifference. He had been subjected to both Catholic and Protestant mission influence, without showing any particular affection for either. His parents were devout Catholics. Being neither an atheist nor anti-Christian, he yet considered submission to a religion to be a curb to his ambitions. Rebellion was more rewarding and less wounding to his pride. During his long and lonely rise from obscurity to the Congo's first Prime Minister, he taught himself never to completely trust power in the hands of others. This attitude is reflected in the suspicion that developed between him and the UN Forces in the Congo.

His conflicts with the other Congo politicians was due mainly to his unyielding belief in the unitary state, and partly to his lack of experience in explaining, organizing and administering such a state. Nevertheless, he was the only Congolese leader with anything like a national following; a point too often overlooked. His greatest achievement in the early difficult months of Congo independence was in maintaining, with only a few defections, the solidarity of his widely disparate coalition government.
Lumumba belonged to the company of Kwame Nkrumah, Julius Nyerere in Tanganyika, Tom Mboya in Kenya, and Sékou Touré. These leaders believe that the only way to build an effective modern state free from the shackles of narrow tribal loyalties is to create a single, strong central government. This firm stand joined the issues in the Congo and created both the supporters and the opposition to Lumumba.

He argued his case at the Round Table Conference that gave the Congo its independence in 1960. He laid it before the electorate in June 1960, and won an indecisive victory. Finally he tried to force it on his Federalist opponents when he took control of the first independent government. Most of Lumumba's critics considered this to be his greatest error. He tried to cast the Congo into the tight mould of Ghana, rather than into the larger, more accommodating mould of Nigeria. The argument is interesting though useless now.
Patrice Lumumba's body now lies smoldering in some unmarked and inglorious Congo grave…both his truth and spirit go marching on, much to the discomfort of his murderers.

No other personality in African history has leaped so suddenly from death to martyrdom. In death he might have already made a greater contribution to the liberation and understanding of Africa than he could have make had he lived. In his short lifetime the stamp of his personality was pressed firmly into the African continent. He was purely an African of the mid-twentieth century. No other place and no other set of circumstances could have charged his life and caused his death in the same unique and tragic way. In death, he cast forth a spirit that will roam the African land for many years to come.

For a long time the Congo appeared to be a peaceful island untouched by African anti-colonialism. In the twelve brief years between 1946 and 1958, the Belgians began to lose what had appeared to be an impregnable position. Some important events occurred in Africa and the rest of the world, and broke up the trinity in Belgium's alleged "perfect colony." A change of political direction in Brussels and mounting nationalist pressure coming from within Africa helped to end the illusion that all was well and would stay well in the Congo. At last the Belgians began to have some second thoughts about their policy in the Congo. The missionary-trained evolved, the supposedly emancipated, Westernized middle class had found their voices.
Certain fundamental problems formed the core of the colonial dilemma in Africa; although Belgian colonists chose to ignore this fact. The same problems existed in the Congo as elsewhere in Africa. Freedom, self-determination, hatred of racial discrimination, and white settlement without assimilation made the Congo people feel unwanted in their own country, except as servants for white people.

It was within this order of ideas that the Belgian Socialist Party attempted to change the trend of Belgium's colonial policy and devise a more humane approach to the problems of the Congo people. The accelerated economic development in the Congo during the war and after the war had changed the structure of the Congolese community. The black population of Leopoldville rose from 46,900 to 191,000 between 1940 and 1950. By 1955, the black population of Leopoldville had reached some 300,000. The mass exodus of Congolese from rural areas and their concentration in urban centers created new problems. The detribalized workers did not return to their respective villages when the city no longer afforded them employment.

It was incumbent upon the Belgium Socialist Party to define its position in relation to the Congo. As far as basic premises were concerned, the party did recognize "the primacy of native interests; and the aim of its activity will be to prepare the indigenous population gradually to take charge of its own political, economic, and social affairs, within the framework of a democratic society." Further, the Party expressed its "uncompromising opposition to any kind of racial discrimination" and advised a raise in the standard of living of the people of the Congo. Only those whites who are prepared to work for the realization of these aims and who constitute the administrative personnel of the indigenous population are to enjoy the support of the government. This preparation for self-government presupposes the political organization of the Congo, i.e., the initiation of the native into citizenship. With this proposal the Belgian Socialist Party admitted that the Congolese were not accepted as citizens in their own country. This fact had been the cause of a broadening dissatisfaction among the Congolese since the early part of the twentieth century. With the relaxing of political restrictions this dissatisfaction began to manifest itself in a form of embryo nationalism. The future Congolese leaders had already begun to gather their first followers. All of the early political parties in the Congo were the outgrowth of regional and tribal associations. Patrice Lumumba was the only Congolese leader who, from the very beginning of his career, attempted to build a Congo-wide political organization.

During his short-lived career Patrice Lumumba was the first popularly elected Congolese Government Prime Minister. Like a few men before him, he became a near-legend in his own lifetime. The influence of this legend extended to the young militant nationalists far beyond the borders of the Congo, and it is still spreading.
Of all the leaders who suffered imprisonment at the hands of the Belgians before 1960, Lumumba had the largest number of followers among the Congolese masses, mainly because he had more of the qualities of character with which they liked to identify. As a speaker he was equally effective in French, Ki-Swahili or Lingola. The devotion of the rank and file of his party. Movement National Congolais (MNC) to Patrice Lumumba was not a unique phenomenon. What is more significant is the fact that he was able to attract the strongly expressed loyalties of a tribally-heterogeneous body of the Congolese. This made him the only national political leader. While other politicians tended to take advantage of their respective associations as the path to power, Lumumba took the broader and more nationalistic approach and involved himself in other movements only indirectly related to politics.

In 1951, he joined the Association des Evolves de Stanleyville, one of the most active and numerically important of all the clubs in Orientale Province. He was in the same year appointed Secretary-General of the Association des Postiers de la Province Orientale—a professional organization consisting mostly of postal workers. Two years later he became Vice-Chairman of an Alumni Association consisting of former mission students. In 1956 he founded the Amicle Liberale de Stanleyville.
Patrice Lumumba is a member of the Beteteta tribe, a Mongo subgroup. He was born on July 2, 1925, in Katako-Kombe in the Sunkuru district of the Kasai Province. In growing up he only received a primary education. Very early in life he learned to push himself beyond the formal limits of his education. He made frequent contributions to local newspapers such as Stanleyvillois and the more widely read publications, Vois du Conlais and Croix du Congo. Unlike the vast majority of Congolese writers of the period who placed major emphasis on the cultural heritage of their own tribes, Lumumba's early writings emphasized—within the limits of Belgian official restrictions—problems of racial, social, and economic discrimination.
On July 1, 1956, the career of Patrice Lumumba was temporarily interrupted when he was arrested on the charge of embezzling 126,000 franc ($2,200) from the post office funds. He was sentenced to serve a two-year prison term. On June13, 1957, the sentence was commuted on appeal to eighteen months, and finally to 12 months after the Wolves of Stanleyville reimbursed the sum in question. Subsequently, Lumumba left Stanleyville and found employment in Leopoldville as the sale director of the Bracongo (polar beer) Brewery.
Leopoldville became a good vantage point for Lumumba's Congo-wide activities. He had now entered into the crucial phase of his political career.

In 1958, while combining the functions of vice-chairman of a liberal friendship society, the Circle Liberal d'Etudes et d'Agreement, with those of the president of the Association dis Batelela, of Leopoldville, he joined a Christian Democratic Study Group, the Centre d'Etudes et de Recherches Sociales, created in 1955 by the Secretary General of the Jeunesses Ouvieres Christiennes, Jacques Meert. Among the more prominent members of this organization were Joseph Ileo (now [early sixties] Prime Minister in the Kasavubu government) and Joseph Ngalula.
Joseph Ileo was editor-in-chief of the bi-monthly Conscience Africaine. He had already acquired a wide reputation among Congolese when he decided, in July of 1956, to publish a nationalist inspired manifesto which contained a daring 30-year plan of emancipation for the Congo.

Both Ileo and Ngalula were anxious to broaden the basis of the Movement National Congolais, a moderate nationalist organization created in 1956. Patrice Lumumba, then regarded as one of the eminent spokesmen of liberal ideas, joined the MNC.
Once affiliated with this and other groups, Lumumba readily asserted himself and became the dominant figure. Shortly after proclaiming himself chairman of MNC's Central Committee, he formally announced on October 10, 1058, the foundation of a "national movement" dedicated to the goal of "national liberation." His action at this moment was prompted by two important developments affecting the Congo. One was the forthcoming visit of a parliamentary committee appointed by the former Minister of the Congo, Mr. Patillon, for the purpose of "conducting an inquiry concerning the administrative and political evolution of the country." Another was the creation of a Movement Pour le Progres National Congolais in late November, 1958, by the Congolese delegates to the Brussels Exposition. Lumumba moved in and around these groups and quickly projected himself into the role of a dynamic and radical nationalist leader.

A high point in his political development came in 1958, when he was permitted to attend the Pan African Conference in Accra, Ghana. Here he became a member of the Permanent Directing Committee. Patrice Lumumba had now projected himself upon a political stage of international importance. In addition to whatever personal counsel he might have received from Ghana's Prime Minister, Nkrumah, there is little doubt that the Accra Conference was an important factor in shaping Lumumba's long-range objectives and further sensitizing him to the philosophy of Pan-Africanism.

When he returned home, the emancipation of the Congo from Belgium's tutelage assumed first priority among his activities. In March, 1959, when Belgium had already announced its intention to lead the Congo "without fatal procrastination and without undue haste" toward self-government, Lumumba went to Brussels where he delivered several lectures under the auspices of Présence Congolese, a Belgian organization dedicated to the promotion of African culture. On this occasion, Lumumba indiscreetly turned on his host and sponsors and deplored the "bastardization and destruction of Negro-African art," and "the depersonalization of Africa." He reaffirmed his Party's determination to put an end to the "camouflaged slavery of Belgian colonization" and elect an independent government in 1961. With this act of boldness, Patrice Lumumba had set the stage for most of his future troubles and probably his future death.

After the target-date for independence had been approved by the Movement National Congolais, new troubles began for Lumumba and his supporters. Now that the contestants for power were close to their goal the competition between them became fiercer. Delegates to the Luluabourg Congress, in April 1959, ran against the demands of other nationalist groups anxious to put themselves forward as the standard-bearers of independence. Several of Lumumba's earlier supporters withdrew from the MNC and formed their own parties. With the date for Congo independence practically rushing upon him, Lumumba set out to rebuild the Movement National Congolais. He involved himself in every phase of his party's activists, organizing local sections of the MNC and recruiting new supporters.

On November 1, 1959, a few days after his wing of the MNC held its congress in Stanleyville, Lumumba was arrested for the second time and charged with having made seditious statements. He was sentenced to six months in jail. After serving nearly three months of his sentence he was released when a delegation of officials from the MNC notified the Belgian government that they would not participate in the Brussels Roundtable Conference unless Lumumba was set free. Soon after his release, Lumumba's party was victorious in the December elections. As expected, Stanleyville proved to be the main Lumumba stronghold in the Congo. In Stanleyville his party won ninety per cent of the votes.

 Lumumba's status and influence continued to rise. As a representative of Orientale Province, he was appointed to the General Executive College, an interim executive body established after the Brussels Roundtable Conference. Trouble continued to brew within the ranks of his party. Victor Nendaka, vice-chairman of the MNC, broke with Lumumba for what he termed the "extreme left wing tendencies" of the party leader. In 1960, he organized his own party. Once more Lumumba reshuffled the party personnel and strengthened his position. The MNC emerged from the next electoral struggle as the strongest in the House of Representatives, with 34 out of 137 seats. In the Provincial Assembly of Orientale, Lumumba's party held 58 out of 70 seats. In the assemblies of Kivu and Kasai Provinces, 17 out of 25 seats were secured.
Lumumba employed several techniques to mobilize his support and activate the rural masses. First there was the careful selection of party officials and propagandists at the Lodja Congress, held March 9–12, 1960. These delegates of the Bakutshu and Batetela tribes agreed that they would entrust the defense of their interests to the political party which held a dominant position in the region. Namely, that was Lumumba's party, the MNC. The party's success among the Bakutshu and Batetela tribal associations was mainly due to Lumumba's tribal origin and the anti-Belgian orientation acquired by these tribes in resisting the penetration of Western rule.

Lumumba and the MNC improved their techniques of building up functional organizations, in order to unify the political actions of the MNC. These organizational networks embraced a variety of interest groups and cut across tribal lines. Through a tactical alliance with minor parties, Lumumba tried to transform the MNC into an integrating structure where both sectional and national interests would be represented. This program received its formal sanction at the extraordinary congress of the MNC, held in Luluabourg, April 3–4, 1960. This was a major landmark in the history of Lumumba's party. Once more he had proven to be the most able of all Congolese leaders.

As the Congo crossed the threshold of independence, new troubles developed within the ranks of the MNC. Communication between Lumumba and some of the leaders of the party broke down. The Congo's most vital instrument of stability, the Force Publique, collapsed. The number and complexities of the issues now confronting Lumumba absorbed most of the time he formerly devoted to party activities. Now that the pomp and ceremony of the Belgian's handing over power to elected Congolese leaders was over, one struggle for Lumumba was over, but a new and bitter one was beginning.
His devotion to the idea of a united Congo was now more firm. He was one of the few Congolese politicians who had any conception of the Congo as a strong centralized state. Tshombe thought first of carving himself out a state in Katanga where he could be the boss, with Belgian help. Kasavubu cherished the dream of restoring the ancient empire of Bakongo. Other Congolese politicians were still involved in their tribal ideals and hostilities.

Lumumba was neither kind nor cautious toward the Belgians during the independence ceremony. This might have been one of his greatest mistakes. He announced too many of his future plans; which included not only the uniting of the Congo by giving assistance to the nations around him (especially Angola) who were still under European rule. Whoever made the decision to kill Lumumba probably made it this very day. He had crossed the path of the unseen power manipulators who wanted to control the Congo economically even if they were willing to let Lumumba control it politically. Instead of saying, "Thanks very much for our independence. We appreciate [what] all you Belgians have done for our country," Lumumba said in effect, "It's about time, too! And it's a pity that in a half-century you didn't see fit to build more hospitals and schools. You could have made much better use of your time."

Lastly, when the Force Publique revolted in the first days of July, Lumumba tried earnestly to be equal to this and other emergencies exploding around him. He faced the risks of his high position with real courage. Frantically, he moved over his large country trying to restore order. Several times he escaped death by inches. Once he was saved by a Ghanaian officer. Once his car was stoned by a mob. This did not keep him from trying to restore order to his troubled country. In the middle of July when the structure of order in his country was deteriorating into chaos, Lumumba flew off for a grandiose tour of the United States, Canada, North, and West Africa. This was another one of his unfortunate mistakes. In his absence confusion became worse.

In his dealings with the United Nations he never knew exactly what he wanted; showing no steady policy toward the UN, he confused both his friends and enemies who grew impatient with his erratic behavior. When the disintegration within his country reached dangerous proportions he asked for military from the United Nations. Within about three days the UN troops were on the spot. When Lumumba found that the UN troops could not be used as a private army to put down his political opponents he became disenchanted with their presence in his country.

By now Lumumba had quarreled with nearly every leading politician in the Congo. His continued erratic action shook the confidence of the outside world and of many of the African leaders who had wished him well and hoped that he could restore order rapidly. A power struggle had erupted in the Congo. Concurrent with this struggle Belgians were working behind the scenes to reconquer the Congo economically; their Congolese puppets, bought and paid for in advance, were deeply engrossed in their self-seeking venture.
In the last weeks of his life, when he was being dragged around with a rope around his neck, while his captors yanked up his head for the benefit of newsreel cameras, he still carried himself with great dignity as well as courage. When he was beaten up on the plane which carried him to be handed over to his arch enemy, Tshombe, he did not cry out nor plead for mercy. When Tshombe's troops beat him again, in the Elizabethville airport, he asked no one for help or pity. He was carried off by Tshombe's troops and their Belgian officers on a journey from which he was certain never to return alive. Lumumba's conduct in the midst of these scenes will always stand to his credit in history. These traits of independence and courage in his personality went into the making of his martyrdom—a strange and dangerous martyrdom that makes Lumumba a more effective Africa nationalist in death than he was in life.

Some of the people who are now most vocal in their praise of the dead Lumumba include many who in the past criticized some of his actions and speeches most savagely while he was still alive. Patrice Lumumba was pulled from power mostly by his own people, who were being manipulated by forces of change and power alien to their understanding.
In the killing of Lumumba, white neo-colonialists and their black African puppets frustrated the southward spread of independence movements. Lumumba had pledged to give assistance to the African nations to the east and the south of the Congo who are still struggling to attain independence, particularly Angola. Lumumba was a true son of Africa, and in his short unhappy lifetime he was accepted as belonging to all of Africa, not just the Congo.

The important point in the Lumumba story, briefly related, is this: He proved that legitimacy of a postcolonial regime in Africa, relates mainly to its legal mandate; but even more, legitimacy relates to the regime's credentials as a representative of a genuine nationalism fighting against the intrigues of new-colonialism. This is why Lumumba was and is still being extolled this "best son of Africa," this "Lincoln of the Congo," this "Black Messiah," whose struggle was made noble by his unswerving demand for centralism against all forms of Balkanization and rendered heroic by his unyielding resistance to the forces of neo-colonialism which finally killed his body, but not his spirit. This man who now emerges as a strange combination of statesman, sage, and martyr, wrote his name on the scroll of African history during his short and unhappy lifetime.

by John Henrik Clarke (1961)
(John Henrik Clarke was United Nations Correspondent on African Affairs, World Mutual Exchange, and International News Features.)


http://manuscritdepot.com/a.freddy-monanga.1.htm