Tuesday, March 29, 2011

La Côte d’Ivoire face aux Hyènes mondiales : le scoop !

La Côte d’Ivoire face aux Hyènes mondiales : le scoop !

une information qui circule sur le net...

Dominique Nouvian (épouse de A. D. Outtara) , juive sépharade née en 1953 en Algérie, épouse en 1973 un professeur du lycée technique d’Abidjan, M Folleroux.
Aidée par le ministre Bamba Vamoussa, un ami de son mari, puis par le gouverneur de la BCEAO, Abdoulaye Fadiga, elle crée en 1979 une société immobilière, AICI, et gère le patrimoine d’Houphouët-Boigny. Elle fait la connaissance d’Allassane D Ouattara en 1984, alors vice-gouverneur de la BCEAO à Dakar. Elle aurait contribué à ce qu’ADO, directeur FMI Afrique(84-88), devienne, à la mort d’A Fadiga (octobre 1988), gouverneur de la BCEAO(1988 à 1993).
AICI prospère, une agence à Paris 16ème, un Groupe AICI Europe, une agence à Cannes en 91 , et en 1993, un cabinet à Paris qui gère plusieurs immeubles.

Houphouêt nomme ADO président du Comité interministériel de relance de l’économie ivoirienne (1990). En octobre 1990, Dominique épouse ADO à Neuilly, mariés par le maire de la ville, un certain Nicolas Sarkozy.
ADO devient premier ministre (novembre 1990). Il supervise les privatisations...
Exit "Le Vieux", paix à son âme. ADO est directeur général adjoint du FMI (94-99). AICI s’installe au Gabon(91), à Ouagadougou(96). Mme ADO dirige EJD Inc., société qui gère l’Institut Jacques Dessange à Washington, elle achète en 1998 les franchises Jacques Dessange aux Etats-Unis. Elle est présidente de French Beauty Services à Washington(franchises Jacques Dessange aux USA), multiplie les salons de coiffure, les instituts de beauté, les école des coiffure. En 1998 elle manage la fondation Children of Africa.

Vérification : un maître mot à ce stade !

Le 4 septembre 2009, Djama Stanislas publiait sur AllAfrica.com, une news en se référant à un article publié dans "La lettre du continent" et qui confirme ce qui a été dit plus haut...
" Au sein du Rassemblement des républicains (RDR), l’information a enchanté plus d’un. Selon le bimensuel d’informations confidentielles « La Lettre du Continent », Alassane Dramane Ouattara, leur leader a pris l’apéro mardi en fin d’après-midi à l’Elysée avec Nicolas Sarkozy. Les deux hommes auraient eu un long entretien en tête-à-tête duquel rien n’a filtré. Quel sens donner à cette réception ?
Le leader des républicains, ancien Premier ministre est, on le sait, un vieil ami du président français. Une amitié que les deux hommes partagent également avec plusieurs industriels français dont Bolloré, Bouygues, etc. D’ailleurs, leurs liens dépassent le cadre d’une amitié quelconque puisqu’en 1990, c’est Nicolas Sarkozy alors maire de Neuilly qui a célébré le mariage de Alassane Ouattara et Dominique Nouvian Folleroux".

La situation actuelle en Côte d’Ivoire est une immense douleur pour tous les humanistes et les Kamits (les noirs) du monde entier. Nous espérons que l’issue de cette crise grandira tous les ivoiriens qui doivent en toute souveraineté, imaginer rapidement une solution originale à cette crise. Enfin, l’Afrique anglophone semble réussir beaucoup mieux ses élections que la partie francophone. A quoi cela est-il du ?

Alassane Ouattara candidat de la révolution Orange

La Côte d’Ivoire connaît ces dernières jours une situation tendue et grave. En effet, suite au déroulement du second tour des élections présidentielles, au cours duquel se sont affrontés le président sortant Son Excellence Laurent Gbagbo et Monsieur Alassane Ouattara le candidat de l’opposition réunie autour d’une plate-forme de partis politiques sous la dénomination de RHDP (Rassemblement des Houphouétiste pour la Démocratie et la Paix), la proclamation des résultats du second tour fait l’objet de contestation de toute part. Tout d’abord les résultats annoncés par la CEI donnant vainqueur le sieur Alassane Ouattara, au-delà du délai légal et en dépit des contestations en fraude et exactions en tous genres commis sur les partisans du LMP de Laurent Gbagbo en région CNO (Centre- Nord-Ouest) sous contrôle des rebelles non désarmés des forces nouvelles.
D’autre part les résultats proclamés par le conseil constitutionnel, qui est la haute instance juridique habilitée à valider les résultats. Et qui en tenant compte des réclamations portées à sa connaissance par le camp de la majorité présidentielle, annule une partie des votes exprimés dans les régions CNO incriminés et donne vainqueur le président sortant son Excellence Laurent Gbagbo.
L’on aurait pu s’arrêter dans notre analyse uniquement à cette situation ambiguë, où l’on n’est face à des résultats contradictoires donnant comme vainqueur deux candidats différents, si à cette discorde n’était venu s’ajouter la graine d’ingérence de la soi-disant communauté internationale, ceci au mépris des dispositions de la charte des Nations Unies qui en sont article 2 alinéa 1 stipule que L’Organisation est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses Membres.
L’alinéa 7 de l’article 2 de cette même charte stipule qu’aucune disposition de la présente Charte n’autorise les Nations Unies à intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un État ni n’oblige les Membres à soumettre des affaires de ce genre à une procédure de règlement aux termes de la présente Charte .

Tantôt c’est le représentant du secrétaire de général de l’ONU en Côte d’Ivoire qui certifie les résultats de la CEI, ou le secrétaire général de l’ONU qui reconnaît comme président de la Côte d’ivoire Monsieur Alassane Ouattara. Faisant de fait de la Côte d’ivoire un pays sous-tutelle de l’ONU.
Or que voit-on et entend-on ces derniers jours dans la presse ? Tantôt c’est le représentant du secrétaire de général de l’ONU en Côte d’Ivoire qui certifie les résultats de la CEI, ou le secrétaire général de l’ONU qui reconnaît comme président de la Côte d’ivoire Monsieur Alassane Ouattara. Faisant de fait de la Côte d’ivoire un pays sous-tutelle de l’ONU et qui perd par la même occasion son statut d’état souverain, qui choisit sur la base de sa constitution ses dirigeants.
Fait nouveau dans l’histoire des relations internationales, l’ONU par la voix de son secrétaire général ou mieux encore par le biais de son représentant, est maintenant l’organe de certification et de validation des élections présidentielles. En d’autres termes, c’est Monsieur Ban Ki Moon qui choisit aux africains leurs dirigeants maintenant. Après le droit d’ingérence humanitaire à la sauce Kouchener « porteur de sac de riz devant l’éternel, bongoïste ou plutôt gomboïste invétéré), inventé pendant les conflits de Somalie et d’ex-Yougoslavie, voici venu l’ère du droit d’intronisation internationale.

Ce machin comme l’appelait le général De Gaulle, qui est incapable d’appliquer la transparence en son sein (souvenons-nous du programme pétrole contre nourriture en Irak), se mue en donneur de leçon universel et en apôtre de la transparence, qui va prêcher la bonne parole des intérêts des grandes puissances dont elle est le cheval de troie auprès des nations faibles du sud. Il faut également noter à côté des Nations Unies, l’action des grandes puissances ou des puissances déclinantes comme la France (grande responsable, instigatrice de la crise ivoirienne), qui se sont empressées de reconnaître monsieur Ouattara comme président élu de la Côte d’Ivoire, alors que des requêtes en contestation étaient encore pendantes auprès du conseil constitutionnel. Cela n’est pas sans nous rappeler l’empressement légendaire de la France à adouber ses potentats françafricains dans son pré-carré en Afrique francophone.
On se souvient également de l’attitude et du rôle des grandes puissances comme les Etats-Unis, l’Union Européenne, etc. dans les événements qui ont menés aux révolutions orange en Ukraine, en Géorgie et dans d’autres pays de l’ancien bloc de l’Est. Où avant même que les résultats officiels ne soient proclamés, des rumeurs et des pseudo-résultats officiels donnaient déjà vainqueurs les poulains de ces grandes puissances. Créant par la même occasion une situation de fait accompli et de suspicion sur tout résultat contraire qui aurait pu être proclamé.

Résultat des courses, avec l’aide des médias à la solde de ses puissances, une campagne de dénigrement à l’encontre du candidat de l’autre camp, à laquelle s’ajoutaient la manipulation des masses et l’organisation de pseudo contestation de la rue filmée, avaient eu raison des régimes en place en Ukraine et ailleurs.
Car, qui ose imaginer un ivoirien, ou tout autre africain être observateur lors des élections présidentielles américaines, française, anglaise ?

Cette stratégie de la révolution orange, a été récemment expérimentée lors des élections présidentielles en Iran, sans connaître le même succès. Sans remettre en cause la possibilité d’une victoire de Monsieur Ouattara lors de ces élections présidentielles, il est de bon ton de s’insurger contre ses pratiques infantilisantes et manipulatrices des pays du sud et des pays faibles par les grandes puissances. Car, qui ose imaginer un ivoirien, ou tout autre africain être observateur lors des élections présidentielles américaines, française, anglaise ? Ou pire encore contesté des résultats donner par la haute instance juridique américaine, française, qui est habilitée à proclamer les résultats définitifs de l’élection présidentielle de ces pays ?

Alassane Ouattara, dont nous ne nions en aucun cas les compétences et les capacités à diriger un pays (encore fût-il le bon), présente toutes les caractéristiques du bon candidat de la révolution orange de la crapulocratie internationale à travers son machin que l’on appelle ONU ou communauté internationale. Il suffit de regarder le choix des couleurs de campagne de son parti lors de ses élections pour s’en rendre compte. Monsieur Ouattara a bel et bien choisi la couleur orange, celle-là qu’avaient choisi à leur époque l’ancien président ukrainien Viktor Iouchtchenko et le président géorgien l’américain Mikhaïl Saakachvili. À cela s’ajoute toute la campagne de manipulation des masses d’avant le proclamation des résultats, où certaines chaînes de télévision de la maffia internationale donnait déjà le nom du vainqueur de ces élections et l’intense campagne de diabolisation mener contre le président Gbagbo un peu à la façon Ahmedinejad en Iran ou Hugo Chavez au Venezuela.
Il n’y a qu’à voir la partialité avec laquelle sont commentés les évènements en cours en Côte d’Ivoire et comment sont présentés les deux institutions ayant intervenu dans ce processus électoral. Ainsi, le conseil constitutionnel serait inféodé à travers son président Monsieur Paul Yao N’dré au président Gbagbo, tandis que la CEI majoritairement RHDP avec un président sympathisant ouattariste et pro-rebelle des forces nouvelles serait neutre.

Pour terminer, tout notre propos ici est de dire que le peuple ivoirien à travers sa constitution et ses institutions est seul souverain et libre de choisir ses dirigeants comme bon lui semble.
Si ce machin qu’est l’ONU, la France, les Etats-Unis veulent manifester leur indignation et prêcher leur transparence élastique et à géométrie très variable, il est de bon ton qu’ils commencent par balayer devant leur porte. Que Sarkozy nous parle de Karachi, que Martine Aubry nous parle du tripatouillage du congrès de Reims, qu’Obama nous parle de Wikileaks et des fausses accusations portées contre son propriétaire Julian Assange, que Ban Ki Moon nous parle des viols à répétitions commis par les casques bleues et les maladies qu’ils véhiculent comme le Choléra à Haiti.
Mais qu’ils ne viennent pas nous faire croire que, celui la même qui a amené la démocratie de la baillonnette en Côte d’Ivoire, celui là même qui en finançant la rébellion des forces nouvelles au Nord de la Côte d’Ivoire, est subitement devenu par un tour de magie démocrate. Arrêtez de prendre les africains pour des gamins.

Parole d’un africain qui est pour la démocratie, mais contre l’ingérence étrangère dans les affaires des états africains. Car le malheur de l’Afrique commença avec le commencement de l’ingérence étrangère et ne finira qu’avec la fin de cette ingérence. Un africain éveillé !

La Côte-d’Ivoire dans l’incertitude

Frontières fermées, armée en état d’alerte, couvre-feu, chaînes internationales de télévision suspendues. Les Ivoiriens attendaient les résultats de l’élection, mais ils ont eu droit à ce qu’ils appréhendaient, même si, dit-on, l’élection en soi s’est déroulée dans des conditions jugées acceptables. Ce sont deux présidents qui ont été déclarés élus en l’espace de tout juste quarante-huit heures. Il fallait le faire et d’ailleurs le coup de force n’était plus exclu depuis que le Conseil constitutionnel a décidé, jeudi, de reprendre en main le processus électoral dont était chargée la Commission électorale indépendante (CEI) avant l’expiration du délai qui lui était officiellement accordé.

Ainsi donc, Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur jeudi, hors délai et sans respect des formes légales, selon le pouvoir qui refuse visiblement de tenir compte de tous les blocages auxquels s’est heurtée cette même commission. Reprise en main donc et nouveau résultat, qui accorde cette fois la victoire au président sortant Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis dix ans. Et dire que quelques heures auparavant, le camp Ouattara mettait en garde contre un putsch.
Il est vrai, comme le dit un ambassadeur de Côte-d’Ivoire, que ce n’est pas à la communauté internationale de choisir le président des Ivoiriens, bien que celle-ci appelle au respect du résultat des élections, se faisant l’écho de certaines inquiétudes désormais fondées. Le problème, constate-t-on, n’est pas technique mais fondamentalement politique à la simple lecture de réactions internationales.

La tentation du pouvoir déjà grande menace cette fois la Côte-d’Ivoire, un pays coupé en deux, avec la présence sur son sol de forces étrangères chargées, depuis jeudi pour certaines d’entre elles, d’assurer la sécurité du candidat Alassane Ouattara. Et ce pays, jadis réputé pour sa stabilité, puis ayant vécu une situation de troubles, est menacé d’en connaître d’autres si la crise actuelle née de la double proclamation des résultats de l’élection présidentielle venait à s’aggraver.
D’ailleurs, rien n’indique une tendance inverse. La situation a basculé jeudi, lorsque l’armée a fermé les frontières du pays immédiatement après l’annonce par la CEI de la large victoire de Alassane Ouattara sur Laurent Gbagbo. Pour ainsi dire, le pouvoir était particulièrement à l’aise pour faire valoir l’argument légal qui est le délai accordé, mais n’y a-t-il pas cependant contribué en bloquant ou, simplement, en retardant le travail de la CEI ?

Pour beaucoup, le travail accompli relève du miracle au regard bien entendu des incidents. En ce qui concerne les résultats proprement dits, auxquels le camp du président sortant ne semblait pas s’attendre, ils ont donné M. Ouattara vainqueur du scrutin « avec 54,10% des suffrages » contre 45,9% pour le chef de l’Etat. On en retiendra cependant la manière, puisque le président de la CEI, Youssouf Bakayoko avait annoncé ces résultats provisoires à l’improviste, devant une poignée de journalistes, dans l’hôtel où était installé le QG de campagne de M. Ouattara.
Cette proclamation était un coup de force car hors délai, qui avait quant à lui expiré sans qu’un vainqueur soit proclamé. Mais dans la foulée, le président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N’dré, un proche de Laurent Gbagbo, affirmait à la télévision publique que ces résultats n’étaient pas valables : le délai passé, la CEI n’est « plus à même de décider quoi que ce soit ». Le Conseil constitutionnel a donc refait les comptes et annoncé la défaite de l’opposant Ouattara. Le camp du président Gbagbo – au pouvoir depuis dix ans – a saisi le Conseil pour faire annuler des votes « frauduleux » dans le nord, antérieurement sous contrôle de l’ex-rebellion depuis 2002.

Dans ce pays en proie à l’instabilité depuis 1999 et même bien avant, lorsque M. Ouattara avait été exclu de la course à la présidentielle pour « nationalité douteuse », personne ne sait sur quoi va déboucher une telle situation.
Source : El Watan, Mohammed Larbi
www.Africamaat.com


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La France préparait depuis novembre 2010 le renversement de Kadhafi

La France préparait depuis novembre 2010 le renversement de Kadhafi

Selon le journaliste de la droite libérale italienne Franco Bechis, la révolte de Benghazi aurait été préparée depuis novembre 2010 par les services secrets français. Comme le remarque Miguel Martinez du site internet progressiste ComeDonChisciotte, ces révélations, encouragées par les services secrets italiens, doivent se comprendre comme une rivalité au sein du capitalisme européen.
Le Réseau Voltaire précise que Paris a rapidement associé Londres à son projet de renversement du colonel Kadhafi (force expéditionnaire franco-britannique). Ce plan a été modifié dans le contexte des révolutions arabes et pris en main par Washington qui a imposé ses propres objectifs (contre-révolution dans le monde arabe et débarquement de l’Africom sur le continent noir). La coalition actuelle est donc la résultante de ces ambitions distinctes, ce qui explique ses contradictions internes

Première étape du voyage, 20 octobre 2010, Tunis. C’est là qu’est descendu avec toute sa famille d’un avion de Libyan Airlines, Nouri Mesmari, chef du protocole de la cour du colonel Muhamar Kadhafi. C’est un des grands perroquets du régime libyen, depuis toujours aux côtés du colonel.
Le seul -comprenons-nous- qui avec le ministre des Affaires étrangères Moussa Koussa avait un accès direct à la résidence du raïs sans avoir à frapper (avant d’entrer, NdT).
Le seul à pouvoir franchir le seuil de la suite 204 du vieux cercle officiel de Benghazi où le colonel libyen a accueilli avec tous les honneurs le Premier ministre italien Silvio Berlusconi pendant la visite officielle en Libye. Cette visite de Mesmari à Tunis ne dure que quelques heures. On ne sait pas qui il rencontre dans la capitale où la révolte contre Ben Ali couve sous la cendre. Mais il est désormais certain que dans ces heures-là et dans celles qui ont immédiatement suivi, Mesmari jette les ponts de ce qui, à la mi-février, allait devenir la rébellion de la Cyrénaïque. Et prépare l’estocade contre Kadhafi en cherchant et obtenant l’alliance sur deux fronts : le premier est celui de la dissidence tunisienne. Le second est celui de la France de Nicolas Sarkozy. Et les deux alliances lui réussissent.

C’est ce dont témoignent des documents de la DGSE, le service secret français, et une série de nouvelles fracassantes qui ont circulé dans les milieux diplomatiques français à partir de la lettre confidentielle, Maghreb Confidential (dont il existe une version synthétique et accessible payante).
Mesmari arrive à Paris le lendemain, 21 octobre. Et il n’en bougera plus. En Libye il n’a pas caché son voyage en France, puisqu’il a emmené avec lui toute sa famille. La version est qu’à Paris il doit subir un traitement médical et probablement une opération. Mais il ne verra pas l’ombre d’un médecin. Ceux qu’il verra seront par contre, tous les jours, des fonctionnaires des services secrets français.

La réunion. On a vu de façon certaine au début du mois de novembre, entrer à l’Hôtel Concorde Lafayette de Paris, où Mesmari réside, d’étroits collaborateurs du président français. Le 16 novembre, une file de voitures bleues est devant l’hôtel. Dense et longue réunion dans la suite de Mesmari. Deux jours plus tard une dense et étrange délégation française part pour Benghazi. Avec des fonctionnaires du ministère de l’Agriculture, des dirigeants de France Export Céréales et de France Agrimer, des managers de Soufflet, de Louis Dreyfus, de Glencore, de Cani Céréales, Cargill et Conagra.
Expédition commerciale, sur le papier, pour essayer d’obtenir à Benghazi justement de riches commandes libyennes. Mais se trouvent aussi dans le groupe des militaires français, déguisés en hommes d’affaire.

À Bengazi ils vont rencontrer un colonel de l’aéronautique libyenne indiqué par Mesmari : Abdallah Gehani. Il est au-dessus de tout soupçon, mais l’ex-chef du protocole de Kadhafi a révélé qu’il était prêt à déserter et qu’il a aussi de bons contacts avec la dissidence tunisienne.
L’opération est menée en grand secret, mais quelque chose filtre jusqu’aux hommes les plus proches de Kadhafi. Le colonel se doute de quelque chose. Le 28 novembre, il signe un mandat d’arrêt international à l’encontre de Mesmari. L’ordre arrive aussi en France à travers les canaux protocolaires. Les Français s’alarment et décident de suivre l’arrêt de façon formelle.
Quatre jours plus tard, le 2 décembre, la nouvelle filtre justement depuis Paris. On ne donne pas de nom mais on révèle que la police française a arrêté un des principaux collaborateurs de Kadhafi. La Libye, au premier abord, retrouve son calme. Puis apprend que Mesmari est en réalité aux arrêts domiciliaires dans la suite du Concorde Lafayette. Et le raïs commence à s’agiter.

La colère du raïs. Quand arrive la nouvelle que Mesmari a demandé officiellement l’asile politique à la France, la colère de Kadhafi éclate, il fait retirer son passeport même au ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa, accusé de responsabilité dans la défection de Mesmari. Il essaie ensuite d’envoyer ses hommes à Paris avec des messages pour le traître : « Reviens, tu seras pardonné ». Le 16 décembre, c’est Abdallah Mansour, chef de la télévision libyenne, qui essaie. Les Français l’arrêtent à l’entrée de l’hôtel. Le 23 décembre d’autres Libyens arrivent à Paris. Ce sont Farj Charrant, Fathi Boukhris et All Ounes Mansouri.

Nous les connaîtrons d’avantage après le 17 février : parce que ce sont justement eux, avec Al Hadji, qui vont mener la révolte de Benghazi contre les miliciens du colonel.
Les trois sont autorisés par les Français à sortir dîner avec Mesmari dans un élégant restaurant des Champs-Élysée. Il y a aussi là des fonctionnaires de l’Élysée et quelques dirigeants des services secrets français. Entre Noël et le Jour de l’an paraît dans Maghreb Confidential, la nouvelle que Benghazi est en ébullition (à ce moment-là personne ne le sait encore), et aussi quelques indiscrétions sur certaines aides logistiques et militaires qui seraient arrivées dans la seconde ville libyenne, en provenance justement de la France. Il est désormais clair que Mesmari est devenu un levier aux mains de Sarkozy pour faire sauter Kadhafi en Libye. La lettre confidentielle sur le Maghreb commence à faire filtrer les contenus de cette collaboration.
Mesmari est nommé « Libyan Wikileak », parce qu’il révèle un après l’autre les secrets de la défense militaire du colonel et raconte tous les détails des alliances diplomatiques et financières du régime, en décrivant même la carte du désaccord et les forces qui sont sur le terrain. À la mi-janvier, la France a dans les mains toutes les clés pour tenter de renverser le colonel. Mais il y a une fuite. Le 22 janvier, le chef des services secrets de Cyrénaïque, un fidèle du colonel, le général Aoudh Saaiti, arrête le colonel d’aviation Gehani, référant secret des Français depuis le 18 novembre.

Le 24 janvier, il est transféré dans une prison de Tripoli, accusé d’avoir créé un réseau social en Cyrénaïque, qui faisait les louanges de la contestation tunisienne contre Ben Ali. Mais c’est trop tard : Gehani a déjà préparé la révolte de Benghazi, avec les Français.

par Franco Bechis (Directeur adjoint du quotidien italien Libero)
Voltairenet.org



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