Monday, February 9, 2015

QUELQUES VERITES CACHEES DE L'HISTOIRE DES NOIRS EN AFRIQUE ET AILLEURS

Article de Freddy Monanga
Hérodote est considéré comme le père de l’histoire (l’histoire comme une science), il rapporta plusieurs faits historiques dans une série de livres intitulés l’Histoire d’Hérodote. En 454 av. J-C (Avant Jésus-Christ), il décide de faire œuvre d'historien et il se lança dans l’aventure de visiter plusieurs contrées mal connues par ses paires. Il a eu à visiter l’Assyrie, la Grèce continentale, la Perse, Médie, l'Égypte, le Pont-Euxin et la Grande-Grèce. Il meurt vers 420 av. J-C, après avoir consacré les vingt dernières années de sa vie à la rédaction de ses histoires sur ses voyages.
Herodote
Hérodote fut très curieux et voulait tout savoir sur les différents peuples mal connus. Ce père de l’histoire et du reportage demeure une source très importante pour l’histoire des Africains sur leur continent. Le deuxième livre de sa série de reportages historiques est consacré à l’Egypte ancienne. En Égypte, il déchiffre les hiéroglyphes, il se passionne pour les mœurs et coutumes des Egyptiens, il les interroge, il consulte les archives des temples, il visite les monuments.

Lisons Hérodote Dans Histoire d’Hérodote Livre II, la traduction nouvelle de P. Giguet dans sa quatrième édition publiée chez Paris librairie Hachette et Cie, édition de l’année 1875.

A la page 86, section IV Hérodote rapporte ceci :
Quant aux affaires humaines, ils sont unanimes sur les points suivants : de tous les hommes, les Égyptiens, les premiers, ont réglé l’année, répartissant sont cour en douze parties ; ils ont, disent-ils, fait cette découvertes en observant les astres ; plus sage, selon moi, que les grecs qui, pour conserver l’ordre des saisons, ajoutent tous les trois ans un mois intercalaire, tandis que les Egyptiens douze mois de trente jours, ajoute tout les ans cinq jours complémentaires, et que pour eux les saison suivent un cercle immuable.

A la Page 102 section XLIII Hérodote nous rapporte ceci :
A propos d’Hercule, j’ai oui dire qu’il était l’un des douze dieux ; quant a l’autre Hercule que connaissent les grecs, je n’ai pu rien apprendre de lui en Egypte. J’ai d’ailleurs plus d’une preuve que les Egyptiens n’ont point emprunté ce nom aux Grecs, mais plutôt les Grecs aux Egyptiens, et notamment ceux qui ont ainsi appelé le fils d’Amphitryon.

A la Page 103 section XLV Hérodote rapporte :
Mais les Grecs en parle beaucoup et se divertissent une manière inconsidérée. Ainsi cette fable qu’il rapporte d’Hercules est un peu trop naïve : a son arrivée en Egypte, disent-ils, les Egyptiens, l’ayant couronné de feuillages, le conduisirent solennellement dans le dessein de le sacrifier a Jupiter ; cependant il garda silence, mais prés de l’autel, quand ils s’apprêtaient à l’immoler, il déploya sa force et les tua tous. Ceux qui font de tel récit me semblent ignorer entièrement le naturel et les coutumes des Egyptiens. En effet, il ne leur est point permis d’immoler des animaux, sauf des porcs, des oies, des brebis,  et des bœufs ou des veaux reconnus purs ; comment donc sacrifieraient-ils des humains ? De plus cet Hercules était seul ; c’était, selon eux, un simple mortel : comment est-il vraisemblable qu’il ait fait périr plusieurs myriades d’hommes ? Que les dieux et les héros ne s’offensent pas de ce que nous venons de dire à ce sujet.

Ainsi à la page 107, section LVII Hérodote nous rapporte ceci :
(…) car comment une colombe aurait elle pu prendre une voix humaine ? La couleur noire que l’on donne à la colombe indique que la femme devait être Egyptienne.

A la page 115, section LXXXIV, Hérodote rapporte ceci :
La médecine en Egypte est partagée : chaque médecins s’occupe d’une espèce de maladie et non de plusieurs. Les médecins, en tout lieux, foisonnent, les uns pour les yeux, d’autres pour la tète, d’autres pour les dents, d’autres pour le ventre, d’autres pour les maux internes.

De la page 122 à 123, section CIV Hérodote rapporte ceci :
Les habitants de la Colchide sont évidemment Egyptien ; je m’étais déjà  formé cette opinion avant de l’entendre dire par autrui ; comme j’avais ce sujet a cœur, j’ai interrogé les deux peuples. Les Colchidiens se souvenaient plus des Egyptiens que ceux-ci des premiers. Cependant les Egyptiens disent que, dans leur  opinion, les Colchidiens faisaient partis de l’armée de Sésostris. Je fondais cette conjecture sur ce que ces derniers sont noirs et ont les cheveux crépus ; mais cette circonstance n’était pas une preuve décisive, puis que d’autres peuple sont de même ; je la fortifiai donc de cette autre : seuls de tous les hommes, les Colchidiens, les Egyptiens et les Ethiopiens ont des l’origine étaient circoncis. Les phéniciens et les syriens de la Palestine eux même avouent que ce sont les Egyptiens qui leur ont appris cette pratique, tandis que les syriens du Thermodon et du fleuve Parthenie, et leurs voisins les macrons, disent qu’ils la tiennent depuis peu des Colchidiens. Les peuples que je viens d’énumérer sont de tous les hommes les seuls qui pratiquent la circoncision, et il est visible qu’en cela ils imitent les Égyptiens.

A la lecture du reportage historique d’Hérodote sur son séjour en Egypte, plus précisément l’Egypte ancienne c'est-à-dire l’Egypte des Pharaons, des papyrus, des hiéroglyphes et des pyramides, nous arrivons à la conclusion évidente que ces Egyptiens la étaient des noirs. La science n’avait aucun secret pour ces noirs et ils étaient très avancé sur plusieurs peuples de la terre dans presque tous les domaines. Ils sont à la base des sciences comme les mathématiques, la médecine dite moderne, de la géométrie, de l’astronomie, de la physique, de la chimie, de l'agronomie et tant d’autres. Ces noirs ont formé tous les savants Grecs, Romains, Arabes et autres à qui l’ont attribuent faussement la paternité de plusieurs théories, théorèmes et découvertes scientifiques.



En 1776, l’abbé Liévin-Bonaventure Proyart envoie au Comte de Provence, le frère cadet du roi de France Louis XVI, un reportage des royaumes d’Afriques centrales. Ce livre reportage porte le nom d’ « Histoire de Loango, Kakongo et autres royaumes d’Afriques ». Il a vécu longtemps parmi plusieurs peuples d’Afrique.

Voici ce qui est écrit dans ce livre au premier chapitre :

De la page 70 à la page 72, l’abbé Liévin-Bonaventure Proyart rapporte ceci des Kongolais :

Ces peuples sont d’une grande douceur. Les contestations sont rares parmi eux, et ils n’en viennent presque jamais aux mains. S’ils ne peuvent pas s’accorder, ils vont trouver leur juge, qui les réconcilie dans un instant. Ce que dit un historien (auteur de l’histoire Générale de l’Asie, l’Afrique et de l’Amérique – tome12) que les habitants de Loango immolent des esclaves aux mânes de leurs Rois, n’a pas le moindre fondement. Ils n’ont point même d’idée de ces sacrifices abominables.

Les negres commerçants qui habitent les cotes sont pour la plupart défiants et intéressés jusqu'à la friponnerie. Ayant pour principe de rendre tous les blancs responsable les uns pour les autres ; ils ne se feraient pas de scrupule de tromper un Français, s’ils le pouvaient, parce que dix ans auparavant ils auraient été trompé eux-mêmes pas un Anglais. Mais la rapine et la duplicité ne sont nullement du caractère de la nation. On remarque au contraire, que ceux qui habitent l’intérieure des terres, joignent à beaucoup de droiture et de franchise, un désintéressement qu’on pourrait appeler excessif. Ils pratiquent à la lettre le conseil de l’évangile, de ne point s’inquiéter du lendemain. Ils ne pensent pas même que la nourriture et le vêtement puissent jamais leur manquer. Toujours ils sont prêts à partager le peu qu’ils ont avec ceux qu’ils savent être dans le besoin. S’ils ont été heureux à la chasse ou la pêche, et qu’ils se soient procuré quelque pièce rare, ils courent aussitôt en donner avis à leurs amis et leurs voisins, en leur portant leur part. Ils aimeraient mieux s’en priver eux-mêmes que de ne pas leur donner cette marque d’amitié. Le reproche d’avarice est un des plus sensibles qu’on puisse faire à quelqu’un.
A la page 73, l’abbé Liévin-Bonaventure Proyart rapporte ceci :
…) Ils sont humains et obligeants même envers les inconnus, et ceux dont ils n’ont rien à espérer.
(…) Un voyageur qui passe par un village à l’heure du repas, entre, sans façon, dans la première case, et il y est le bien venu. Le maitre du logis le régale de son mieux, et après qu’il s’est reposé, il le conduit dans son chemins
A la page 74 a la page 76, l’abbé Liévin-Bonaventure Proyart rapporte ceci :
(…) Pendant la dernière guerre que nous eûmes avec l’Angleterre, un navire Français ayant échoué sur la cote de Loango, deux ou trois matelots se sauvèrent a la nage, et se retirent dans un village nomme Loubou. Les habitants de l’endroit les reçurent avec bonté, et pourvurent généreusement à leurs besoins. Ils les logèrent, les nourrirent, et les habillèrent pendant plusieurs années, sans exiger d’eux aucun travail : toute leur occupation était d’aller se promener le long de la cote ; et lorsqu’ils découvraient un vaisseau, ils en avertissaient les nègres, qui les faisaient monter dans une pirogue pour aller le reconnaitre. S’il était Anglais, ils retournèrent avec précipitation, dans la crainte de laisser tomber leurs hôtes entre les mains de leurs ennemis. Ils  vécurent ainsi avec ces matelots jusqu'à ce qu’ils eurent trouvé l’occasion favorable de repasser en France ; sans jamais leur témoigner qu’ils leur fussent à chargé par un si long séjour. C’est dans le village même ou la chose s’est passé, que les missionnaires l’ont apprise.
En mil sept cent soixante sept, le préfet da la mission reçut la visite d’un officier de vaisseau, qui lui dit : qu’ayant appris qu’il était arrive des prêtres Français à Loango, il s’y était rendu pour se confesser, et rendre grâce a Dieu avec eux de ce qu’il avait échappé au plus grand danger. Il leur raconta qu’il était embarque sur un navire de Saint-Malo : que le capitaine voyant une ile flottante qui passait près de son bord, l’avait envoyé sur un canot avec quatre matelots, pour y couper de l’herbe ; mais qu’ayant été entraines par la violence des courants, ils avaient lutte contre les flots pendant quarrtes jours et quatres nuits, sans pouvoir regagner leur vaisseau : qu’enfin, le cinquième jour, le vent avait pousse le canot sur le rivage. Des quatres matelots qui accompagnaient l’Officier, deux étaient morts de faim et de fatigue, un troisième avait expiré sur la cote, en sortant du canot. L’Officier et le matelot qui restaient, se trainèrent, comme ils purent, jusqu’au premier village. Les habitants s’empressèrent de les soulager, et leur firent toute sorte de bons traitements. Quand ils se disposèrent a quitter l’endroit, après y avoir fait un fort long séjour, on les assura qu’ils pouvaient y rester encore autant de temps qu’ils voudraient, sans craindre d’être a charge a personne. Ils ne prirent pas de provisions de bouche en partant pour Loango ; on leur en offrit libéralement dans tous
les villages ou ils s’arrêtèrent le long de la route, jusqu’au terme de leur voyage.

De la page 79 a la page 81, l’abbé Liévin-Bonaventure Proyart rapporte ceci :
De prétendus voyageurs se jouant de la bonne foi publique, n’ont pas craint d’avancer que les prostituions, les adultères, et les plus monstrueux excès de la débauche, y sont passées en usage, au point que les maris eux-mêmes favorisent le libertinage de leurs femmes, et que les obsèques des morts s’y célèbrent par des abominations et des infamies. Un écrivain mercenaire respecte peu la vérité, quand il trouve son compte à la déguiser ; et c’est ici le cas : il est sur de plaire par des récits licencieux, a cette classe nombreuse de lecteurs frivoles ou libertins, qui saisissent avec avidité tout ce qui semble anoblir leurs faiblesses, ou étendre sur un plus grand nombre l’empire des passions qui les maitrisent. Et cependant, c’est d’après ces relations calomnieuses qu’on bâtit des systèmes, et qu’on nous dit gravement, que la religion Chrétienne ne saurait être la religion de tous les climats : que la chasteté qu’elle prescrit forme un obstacle invincible à son établissement dans les pays méridionaux, et sous la zone torride. Mais ceux qui du fond de leur cabinet calculent, ainsi a leur manière, l’influence des climats sur les mœurs, et qui ne font point difficultés d’assigner, le compas a la main, les régions au delà desquelles ne sauraient s’étendre le culte et la religion du vrai Dieu : ces prétendus Sages, dis-je, devraient faire attention qu’ils se constituent par-là les accusateurs et les juges de la Divinité : car supposé qu’ils ne soient point de ces insensés qui regarde cet univers comme la production d’un agent aveugle et un jeu du hasard, je voudrais pour les confondre, que leur dire : « expliquez nous comment il aurait pu arriver que celui qui a crée les temps et forme les saisons, qui a attribué les climats, et présidé a l’économie générale de l’univers, se fut si étrangement mécompté a son préjudice, en offrant pour demeure a une grande partie de ses créatures des régions ou son nom ne put être que méconnu et sa loi méprisée » ?

A la page 103, l’abbé Liévin-Bonaventure Proyart rapporte ceci :
Comme la pluspart de nos maladies sont causées par les excès de table, les negres qui mènent toujours une vie également sobre et frugale, sont rarement malade, et un grand nombre parmi eux parviennent à une extrême vieillesse. Le roi actuel de Kakongo, nommé Poukouta, est âgé de cent vingt-six ans. Il s’est toujours bien porté, et ce ne fut qu’au mois de Mars de l’année, qu’il se ressentit pour la première fois des infirmités de la vieillesse, et que la vue et ses jambes commencèrent a s’affaiblir ; mais il a encore toute sa tête, et il emploie habituellement cinq ou six heures par jour a rendre la justice a ses sujets. La princesse Ma-mteva, sa tante, est à peu prêt du même âge, et se porte également bien.
Il est assez surprenant que nos vaisseaux fréquentent habituellement les cotes de Loango, Kakongo, et autres royaumes d’Afrique, que nos négociants même y aient des comptoirs ; et que nous ignorions absolument ce qui se passe dans l’intérieure de ces états, et quels sont les peuples qui les habitent. On aborde chez-eux ; on leur donne des marchandises d’Europe : on charge leurs esclaves et on revient. Personne jusqu’ici n’avait encore pénétré dans le pays en observateur ; personne du moins ne s’y était fixée assez de temps pour qu’on pu compter sur ses observations. On juge de ces différents peuples par ceux qui habitent le long des cotes ; et parce que ceux-ci, souvent trompes par les Européens, ne se font point scrupule de les tromper a leur tour, on accuse toute la nation de duplicité. Ils vendent des hommes ; on les accuse d’inhumanité. Est-il beaucoup plus humain de les acheter que de les vendre ? Mais on ne fait point attention que ces hommes qu’ils vendent sont des ennemis pris en guerre et auxquels souvent ils auraient eu droit d’ôter la vie. On croit que le père vend son fils, le prince ses sujets ; il n’y a que celui qui a vécu parmi eux qui sache qu’il n’est pas même permis au maitre de vendre son esclave s’il est née dans le royaume, à moins qu’il ne se soit attiré cette peine par certains crimes spécifiés dans la loi. On ne s’en tient point à ces imputations : on prétend que ces peuples sont aussi dissolus dans leurs mœurs que perfides et inhumains dans le commerce de la vie ; et, sans qu’ils aient été entendus sur des chefs si graves, on leur fait le procès : les conjectures et les ouï-dire, quelques relations infidèles sont les preuves et les témoins. Ils sont en même temps accusés, jugés, condamnés. Des gens qui n’ont jamais considéré leur pays que du haut de l’observatoire les excommunient, la carte à la main, et déclarent leurs climats déchus de toute espérance à la religion du vrai Dieu. A une sentence si rigoureuse, fondée sur une accusation si frivole, reconnaîtrait t-on le siècle qui ne prêche que raison et humanités ?

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